Port de casques à Ouagadougou : « C’est trop protocolaire », estime Thierry Drabo
Selon l’Office national de la sécurité routière (ONASER), le Burkina Faso a enregistré plus de 18 500 cas d’accident en 2021 avec environs 950 décès. En effet, 90% des décès causés par les accidents de la route sont liés au non-respect du port du casque. Malgré ces chiffres, le port du casque peine à être une réalité au Burkina. Dans ce micro trottoir réalisé par Lefaso.net ce lundi 8 août 2022 à Ouagadougou, quelques usagers donnent leurs raisons du respect et du non-respect du port de casques.
Selon Boureima (nom d’emprunt), le port du casque est un moyen de protection contre les chocs en cas d’accident de circulation car dit-il « on ne peut pas savoir ce qui peut nous arriver en circulation. » A l’écouter, son petit frère a été victime d’un accident de circulation qui, malheureusement a eu un choc crânien lors de l’incident : « ce jour-là, nous confie Boureima son petit frère n’avait pas porté de casque. Nous l’avons conduit à l’hôpital Yalgado Ouédraogo pour des scanners, ce qui nous a coûté très cher. » Depuis cet incident, Boureima a pris l’engagement de ne plus circuler sans son casque. Par ailleurs, il a invité les usagers en possession des engins à deux roues (bicyclette, motocyclette) à porter régulièrement leurs casques.
« Le port de casque est trop protocolaire », estime Thierry Drabo. Ce dernier salue cette initiative de l’ONASER d’imposer le port de casque en circulation. Cependant, il a laissé entendre que cette pratique n’est pas dans ses habitudes raison pour laquelle il n’en porte pas. « Il y a trop de protocole dans le port de casque. C’est en ce sens que je ne le porte pas quand bien même que je suis conscient de ses avantages. » Mais il promet de s’efforcer de respecter le port de casque.
Issa (nom d’emprunt) selon lui le port de casque est très important car il est protecteur. Pour cela, il exhorte toute personne qui n’en possède à s’en procurer parce que « le casque protège tout le monde »
« Le casque n’est pas nécessaire en ville » affirme Alphonse Kinda, car il empêche d’entendre les avertissements sonores en circulation ce qui peut provoquer des accidents.
Il prétend que pour un voyage hors de la ville, l’usage est acceptable, « mais le porter en ville c’est se créer des problèmes ».
Le casque peut me protéger. En cas d’accident, je peux éviter tout choc au niveau de la tête car elle est la partie la plus fragile du corps.
Je fais appel à chaque citoyen de se protéger en portant le casque pour circuler parce que c’est très important.
Rachida Démé
Urielle Lezogo
Latifatou Zougmoré (stagiaires)
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 9 août 2022 à 07:09, par Swartskoff En réponse à : Port de casques à Ouagadougou : « C’est trop protocolaire », estime Thierry Drabo
NB : port du casque va nécessairement avec rétroviseur. Avec casque on ne peut tourner la tête et voir derrière. Et pourtant à Ouaga, mettre seulement le clignotant et tourner est plus que suicidaire. Alors revoyer la musique.
2. Le 9 août 2022 à 08:16, par Ko Aubin En réponse à : Port de casques à Ouagadougou : « C’est trop protocolaire », estime Thierry Drabo
Oui pour l’imposition du port de casque mais songé a la surveillance du respect de la qualité car il en existe trop de contre-façon et aussi voir des possibilités de subvention.
3. Le 9 août 2022 à 09:20, par BANGRE En réponse à : Port de casques à Ouagadougou : « C’est trop protocolaire », estime Thierry Drabo
Bonjour à tous !!
pour moi je trouve que c’est une nécessité pour tout usager d’un engin à deux ou trois roues. Un casque coûte 10 fois moins chère par rapport au prix d’un casque pour se protéger.
4. Le 9 août 2022 à 09:46, par Dimatheme En réponse à : Port de casques à Ouagadougou : « C’est trop protocolaire », estime Thierry Drabo
Nous avons laissé les choses pourrir et nous voulons maintenant corriger. Le port du casque est certes important mais je signale que nous paasons a coté de quelque chose de tres important : le permis de conduire. Je n’ai pas d’etudes sur le sujet mais je sens de maniere empirique que plus de 75% de ceux qui circulent en moto n’ont pas le permis de conduire. Le panneau de stop est le seul panneau qu’on semble connaitre dans ce pays. On ne sait pas céder le passage et on ne sait pas que lorsqu’un véhicule est en plein manoeuvrage, il est plus prudent ou du moins il est conseillé de le laisser finir sa manoeuvre avant de s’engager.
Si, comme cela est le cas en Cote d’Ivoire, nos autotirtés prenaient la peine de faire sortir la police avec pour mandat de vérifier que tout ceux qui roule une moto de plus 110 cc ont au moins le permis et que ceux qui roule une moto de plus de 125 cc ont un permis pour la moto, je vous assure qu’on allait reduire de moitié le nombre d’accident de la circulation.
Je suis d’accord que le port du casque est important mais entre nous, le gilet par balle est important mais que vaut le gilet par balle si je ne sais pas viser ? Que vaut le casque si je ne connait pas le code de la route et je circule comme si j’etais le seule sur la route ou que le casque me permet de faire la vitesse comme un sprinter poursuivi par son conccurrent ? Combien sont ils ceux qui savent que la vitesse limitée en ville pour les motos est de 40 km/h ?
On me dira que le permis coute cher mais en toute sincérité, si je peux acheter une moto de plus de 1 million cést que je peux, si volonté y est, faire un permis de conduire.
En cote d’ivoire c’est connu de tous, tu veux rouler une moto de plus de 110 cc on va te demander ton permis de conduire. Cela n’a jamais tuer personne. Je ne dis pas non plus que grace a cela il n’ ya pad d’accident chez eux, mais pas autant que chez nous ici.
Le 9 août 2022 à 15:17, par Sylvanus En réponse à : Port de casques à Ouagadougou : « C’est trop protocolaire », estime Thierry Drabo
Dieu te bénisse mon frère/ma sœur. Ce que tu as dit est très juste. Par exemple, on peut même commencer par ceux qui roulent une moto de cylindrée supérieure ou égale à 125cc, qui sont autorisés à circuler sur la chaussée à condition de porter un casque. Donc, il faut ajouter qu’ils doivent posséder un permis de conduire, porter un casque, disposer des rétroviseurs et des différents feux (phare, feux-rouge, clignotant). C’est un minimum pour rouler avec les 4-roues et les 3-roues.
Et progressivement, on introduira l’obligation du permis de conduire pour tout engin motorisé.
En outre, pour le cas du casque, le gouvernement doit faire l’effort de subventionner et de contrôler la qualité. Il peut même donner un délai assez raisonnable aux importateurs pour que toute moto importée soit désormais accompagnée d’un casque.
On n’obtient pas tout par les textes, il faut souvent aussi montrer de la bonne volonté d’aider vraiment. Au début de cette affaire sous le régime de Blaise Compaoré, la population avait refusé parce qu’elle estimait que certains gourous de l’époque voulaient en profiter pour s’enrichir en entassant d’importants stocks de casques, ce qui était plus ou moins vérifié. En outre, le 2 poids 2 mesures (éléments FDS qui circulaient impunément sans casque) avait donné l’impression que finalement, les discours étaient faux. Pourtant les raisons avancées étaient bonnes et toujours valables aujourd’hui. Donc l’État a les clefs du succès de cette mesure si il veut bien s’en donner la peine.
Enfin, à moyen et long terme, il faudra revoir la qualité de nos voies urbaines pour qu’elles soient conformes à nos réalités actuelles tout en respectant les normes internationales ; également miser sur le transport en commun, pour que les élèves, les étudiants, et tous ceux qui le veulent puissent se passer de moyens roulants individuels sans être pénalisés dans leurs besoins de mobilité et de ponctualité.
Le 10 août 2022 à 08:54, par Dedegueba Sanon En réponse à : Port de casques à Ouagadougou : « C’est trop protocolaire », estime Thierry Drabo
Requisitoire impeccable. Je n’ai rien à y rajouter. Mais pour redresser tout ça il faut un pouvoir qui a des " C.." (je m’excuse de heurter). Je me souviens que sous Blaise on avait voulu rendre obligatoire le port du casque et cela a provoquer une insurrection... Et le pouvoir qui pourtant avait son RSP a reculé. Les burkinabè cultivent l’incivisme depuis le pouvoir de Blaise.
5. Le 9 août 2022 à 09:48, par Emmanuel Bouba Wattara En réponse à : Port de casques à Ouagadougou : « C’est trop protocolaire », estime Thierry Drabo
Bonjour . L’initiative de l’ONASER ( pour le port du casque) est plus que louable. En ce sens que les cas d’accidents de la circulation occasionnés par les véhicules à deux roues sont légions (....) !
Cependant, l’institution devrait aller plus loin, en sanctionnant également TOUS LES USAGERS DE LA ROUTE, QUI UTILISENT LEURS TÉLÉPHONES EN CONDUISANT (....) ! En plus d’une amande à payer, on pourrait confisquer leurs Téléphones, de même que les véhicules . Durant un temps donné (....) !
Bon vent à l’ONASER.
6. Le 9 août 2022 à 10:14, par Floda En réponse à : Port de casques à Ouagadougou : « C’est trop protocolaire », estime Thierry Drabo
Belle initiative mais lorsque l’on va payer une moto chère et le vendeur vous dit qu’il ne vend pas ses motos avec un casque c’est la faute à l’Etat et aux services de douane qui laissent importer des motos sans casque. Nous savons aussi que les casques vendus au bord de la route sont de piètre qualité.
7. Le 9 août 2022 à 11:29, par TANGA En réponse à : Port de casques à Ouagadougou : « C’est trop protocolaire », estime Thierry Drabo
Imposer le casque présentement est vouloir meubler notre quotidien de chose dont on pourra se passer.
Aussi, c’est forcer la population d’acheter ce qu’elle a déjà payé sans avoir. oui car une moto sort avec un casque.
Si vous voulez que l’on porte les casques, alors, dites aux vendeur de motos de rappeler tous ceux qui ont acheté des motos avec eux de passer recuperer les casques.
Autrement, vous pouvez decider que chaque nouveau achat de motos voit un casque remis à l’acheteur. Ainsi, lors du controle, si ma moto est recente, alors le conducteur devra avoir son casque.
faisant cela, les populations elles memes pourront en achetr. Si non que c’est la force que l’on veut faire à la population. Il faut plutot forcer les vendeurs de motos.
Autre chose,le port du casque rendre impossible la reconnaissance impossible des malfrats recherchés.
8. Le 9 août 2022 à 16:21, par Tengbiiga En réponse à : Port de casques à Ouagadougou : « C’est trop protocolaire », estime Thierry Drabo
Il faut déjà lutter contre les accidents et ensuite lutter contre les conséquences.
Il fait sanctionner sévèrement les contrevenants du code de la route en premier lieu
9. Le 9 août 2022 à 17:55, par Bernard Luther King ou le Prophète Impie En réponse à : Port de casques à Ouagadougou : « C’est trop protocolaire », estime Thierry Drabo
1) Je dis non au PORT OBLIGATOIRE du CASQUE. Ne ramenez pas ce debat de 2006 encore en 2022. Il ya plus rentable en matière de mesures de securité routière que ces emmerdements. Que dis-je ? Que le port du casque est inutile ? LOIN S’EN FAUT. Nous devons apprendre à porter le casque. Il est très important et c’est un le "air-bag" du motoccycliste. Mais cela doit etre fait sur la base de la sensibilisation. On me dira qu’on assez sensibilisé : c’est faux et archifaux. De plus, nous laissons l’essentiel pour nous rabattre chaque fois sur des copier-coller occidentaucx.
2) Qu’on me dise pourquoi la Police Nationale n’a plus le droit de faire les controles de vitesses en agglomeration ?
3) L’avenue Circulaire ou Boulevard Tensoaba qui vient être refaite est la pire des projets routiers du Burkina. Une route construite en introduisant des facteurs accidentogenes, des facteurs anti-environnementaux, etc. Un peu comme quelqu’un qui achete un camion remorque pour transporter sa famille et qui n’a plus de place dans sa cour une fois le "Barbare" garé dans son parking dans la cour. Cette route est une catastrophe. Que dit l’ONASER ?
4) De plus ces chiffres de l’ONASER reste à verifier. Et quand bien ces chifffres seraient exacts, leurs interpretations est faux et archifaux !
A bas Dieu et Vive la securité routière.
10. Le 9 août 2022 à 18:13, par Kawswéogo En réponse à : Port de casques à Ouagadougou : « C’est trop protocolaire », estime Thierry Drabo
Un enterrement est protocolaire, des funérailles sont protocolaires. Si nous pouvons repousser au plus loin de jeunes vies ces événements protocolaires, merci de porter le casque.