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Soutenance de Licence : Jacques Sawadogo décrypte l’affichage urbain dans l’arrondissement 1 de Ouagadougou

Publié le mardi 26 juillet 2022 à 22h00min

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Soutenance de Licence : Jacques Sawadogo décrypte l’affichage urbain dans l’arrondissement 1 de Ouagadougou

« L’affichage urbain dans l’arrondissement N°1 de la ville de Ouagadougou : état des lieux et perception ». C’est le thème de recherche choisi par Jacques Sawadogo, de l’université Aube Nouvelle, pour l’obtention de la Licence professionnelle en Sciences de Gestion, option communication des organisations et des institutions. La soutenance a eu lieu ce mardi 26 juillet 2022, à Ouagadougou.

L’impétrant s’est donné pour tâche de scruter l’environnement de l’affichage urbain dans la ville de Ouagadougou pour faire ressortir les problématiques contemporaines liées à l’affichage. Plus spécifiquement, l’étude a été centrée sur l’arrondissement 1 de la ville. Il ressort entre autres que : La publicité par affichage dans la commune de Ouagadougou est désorganisée. Les difficultés sont dues au fait que les panneaux d’affichage sont de plus en plus abondants. Tous les propriétaires de panneaux publicitaires ne sont pas tous répertoriés à la mairie.

Les travaux de Jacques Sawadogo, par ailleurs webmaster aux Éditions Lefaso ont été sanctionnés par la mention bien

L’enquête auprès de l’échantillon, à savoir les usagers de l’arrondissement N°1 de Ouagadougou, montre, selon l’impétrant, leurs comportements face à la prolifération des affiches publicitaires. « On peut voir par leurs gestes, une problématique contemporaine liée aux panneaux publicitaires », a-t-il fait savoir. Les enquêtés ont été au nombre de 93. A en croire les résultats de la recherche, à travers l’échantillonnage, 85 personnes, soit 91,4%, reconnaissent être confrontées quotidiennement aux affiches publicitaires. Huit personnes, soit 8,6% disent ne pas y faire face pour ce qui est du nombre de personnes faisant face quotidiennement aux affiches publicitaires.

En ce qui concerne la connaissance de la population enquêtée sur le type d’affichage, 74 personnes, soit 79,6%, font face aux panneaux publicitaires, trois personnes soit 3,2% font face aux affiches sur muraille (sur les immeubles). Les 16 autres disent faire face aux affiches sur arbres, feux tricolores, poteaux électriques, soit 17,2%.
Quant au pourcentage des individus qui prennent le soin d’observer les panneaux publicitaires, 58 des enquêtés, soit 62,4%, prennent le soin d’observer les panneaux publicitaires tandis que 35, soit 37,6%, ne le font pas.

L’impétrant a affirmé que l’affichage à Ouagadougou impacte négativement les campagnes publicitaires des annonceurs, la qualité des affiches en elles-mêmes si celui-ci est mal fait.

Pour ce qui est du nombre de personnes qui sont dérangées par la surabondance des panneaux publicitaires, 38 personnes, soit 40,9%, sont dérangées. Par contre 55 personnes, soit 59,1% ne le sont pas. En outre, Grâce à des entretiens réalisés avec l’agence du développement économique urbain (à qui la mairie a confié la gestion publicitaire à partir de 2020), l’impétrant dit avoir pris connaissance de la loi qui est en vigueur dans le domaine de l’affichage. Il s’agit de la nouvelle loi N°080-2015 CNT du 23 novembre 2015 portant règlementation de la publicité au Burkina.

Toutefois poursuit-il, pour faire face aux défis du moment, les autorités communales ont pris des arrêtés. Il s’agit de l’arrêté N°2020-156 portant définitions des conditions et des règles applicables à l’exercice des professions publicitaires du 16 juillet 2020 et l’arrêté N°2020-157 portant cahier des charges du 15 septembre 2020. Ces arrêtés stipulent que les acteurs de l’affichage urbain sont : les annonceurs, les régies publicitaires, les agents de la mairie responsables de la publicité dans la ville de Ouagadougou. Jacques Sawadogo a réalisé des entretiens avec les responsables d’agences de communication. Et il ressort que des agences et des régies ne sont pas connues, l’irrégularité des panneaux d’affichage provoque beaucoup d’arriérés de payement des taxes. Cette dernière situation est due à des régies qui tuent le marché de l’affichage.

Les membres du jury ont fait des critiques pour que l’impétrant puisse améliorer davantage le document

Informer, sensibiliser et sanctionner

Ce zoom a permis à Jacques Sawadogo de constater une mauvaise régulation des panneaux publicitaires dans l’arrondissement 1 de la ville de Ouagadougou. Au regard des résultats obtenus, il a fait des suggestions pour y remédier. Il s’agit notamment de la mise en place d’un nouveau code de la publicité pour faciliter le travail des publicitaires. Ce code doit être porté à la connaissance de tous les acteurs de la publicité. Une fois cela fait, une invitation à respecter le code doit être faite et une mise en garde contre toute régie qui le violerait devra être faite.

En outre, les détenteurs de panneaux devront se conformer aux règlements qui régissent le secteur afin que leurs panneaux ne soient pas abattus ou mis sous interdiction d’afficher. Il a également conseillé aux propriétaires des régies de faire preuve d’entente pour lutter contre l’anarchie qui règne en leur sein.

Cela évitera une concurrence déloyale et engendrera des profits pour les acteurs de la publicité. La mairie a été invitée à sensibiliser l’opinion publique sur la réglementation de la publicité au Burkina Faso. La police publicitaire de la mairie a été appelée à être plus active sur le terrain. Elle peut appeler la population Ouagavilloise à l’alerter au cas où elle constate des affichages non règlementés.

La famille et les proches de Jacques Sawadogo sont venus le soutenir

Jacques Sawadogo a proposé de créer un QR code pour être, en plus des cachets qui existent, imposer sur les panneaux et affiches afin d’identifier les annonceurs et les régies. « Les panneaux publicitaires pullulent dans la ville de Ouagadougou. On constate beaucoup d’anarchie, certains acteurs ne respectent pas la règlementation, d’où l’intérêt de faire l’état des lieux. Les acteurs doivent s’informer et respecter la réglementation en vigueur dans la ville de Ouagadougou et dans toutes les autres villes », a argumenté Jacques Sawadogo. Dans le cadre de ses recherches, il a effectué un stage au sein de l’agence de communication Azur Conseil.

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