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Soutenance de thèse : Abou Urbain Zoumbara étudie l’usage des méthodes contraceptives chez les femmes atteintes du VIH

Publié le mardi 26 juillet 2022 à 15h00min

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Soutenance de thèse : Abou Urbain Zoumbara étudie l’usage des méthodes contraceptives chez les femmes atteintes du VIH

« Contraception chez les femmes de 15- 49 ans vivant avec le VIH dans la région du Centre-sud du Burkina Faso ». C’est sous ce thème que Abou Urbain Zoumbara a défendu sa thèse de doctorat en médecine le jeudi 21 juillet 2022 à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.

« Etudier l’utilisation de la contraception moderne chez les femmes en âge de procréer vivant avec le VIH des files actives des CMA de la région du Centre- sud du Burkina Faso de novembre 2021 à mars 2022 ». C’était ainsi l’objectif recherché par l’impétrant à travers cette thèse. Dans son étude, Urbain Zoumbara a décidé de lever le mystère sur ce phénomène afin d’évaluer l’usage de la pratique contraceptive des femmes vivant avec le VIH dans cette partie du Burkina Faso.

De novembre 2021 à mars 2022, a-t-il expliqué, l’étude a concerné toutes les femmes en âge de procréer infectées par le VIH enregistrées et suivies dans les files actives des Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) de Pô, Manga, Kombissiri et Saponé venues pour le renouvellement de leur traitement antirétroviral.

« Au Centre-sud le taux de prévalence de la contraception est de 25,5% » Abou Urbain Zoumbara

De sa recherche, l’impétrant a indiqué que le préservatif était la méthode contraceptive la plus utilisée dans 51,2% des cas suivi de l’implant sous-cutané dans 40,2% des cas. Les facteurs associés à l’utilisation des méthodes contraceptives modernes, a-t-il laissé entendre, étaient l’âge inférieur à 40 ans, la catégorie socio-professionnelle femme au foyer, l’intention personnelle d’opter pour une méthode contraceptive et la séronégativité du conjoint.

Devant un jury de trois membres, présidé par le Pr Ali Ouédraogo, il a précisé que ces résultats ont été obtenus grâce à une étude de cas-témoins au sein des femmes vivant avec le VIH dans ces localités.

« Les cas étaient des femmes en âge de procréer utilisant les méthodes contraceptives modernes. Les témoins étaient des femmes en âge de procréer vivant avec le VIH mais n’utilisant pas les méthodes contraceptives modernes », a-t-il confié.
L’âge moyen des cas, poursuit-il, était de 35,19 ans avec un minimum de 20 ans et celui des témoins 39,87 ans avec un minimum de 23 ans. Les femmes au foyer représentaient 64,6% pour les cas et 87,8% chez les témoins. La majorité était non scolarisée soit 67,07% chez les cas et 87,8% chez les témoins. Les femmes en couple constituaient 68,29% chez les cas et 49,39% chez les témoins.

Les membres du jury ont salué la qualité du document de l’impétrant

Il a formulé des suggestions pour une amélioration de la pratique contraceptive chez les femmes vivant avec le VIH. Il s’agit, entre autres, d’encourager et d’accompagner les projets d’autonomisation socio-économique des femmes vivant avec le VIH, de mettre en place un numéro d’appel vert pour des informations sur la contraception et encourager la pratique de la double protection dans le Centre-sud.

Après avoir félicité l’impétrant pour la qualité de son document, le jury l’a jugé digne du grade de docteur en médecine. Ce grade a été sanctionné par la mention très honorable avec les félicitations du jury. A cette occasion, le médecin a rendu hommage à son directeur de thèse, Dr Hyacinthe Zamané (maître de conférences agrégé), pour son accompagnement. « Votre simplicité, votre modestie, votre constante disponibilité et votre rigueur au travail, font de vous un homme admirable, un maître apprécié de tous » a-t-il confié.

Il a aussi traduit sa reconnaissance aux membres du jury pour leur disponibilité et l’encadrement qu’ils lui ont prodigué durant sa formation de médecin. Sa reconnaissance est allée également à l’endroit de son co-directeur de thèse Dr Dieudonné Y. Lompo (médecin gynécologue) qui est celui qui a financé sur fonds propres cette étude et n’a ménagé aucun effort dans la réussite de ce travail de fin d’études.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

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