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Développement de l’industrie culturelle au Burkina et en Afrique de l’Ouest : L’Espace culturel Gambidi lance le projet CITAO

Publié le lundi 25 juillet 2022 à 10h00min

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Développement de l’industrie culturelle au Burkina et en Afrique de l’Ouest : L’Espace culturel Gambidi lance le projet CITAO

Consolidation de l’industrie théâtrale en Afrique de l’Ouest (CITAO). Un projet de l’Espace culturel Gambidi (ECG) pour mettre en place une industrie culturelle théâtrale dynamique, solide et pérenne au Burkina Faso. CITAO est un projet qui s’étalera sur trois ans (2021-2024) à travers le programme Art in west africa (AWA). Un vaste projet où quatorze autres structures d’Afrique de l’Ouest sont bénéficiaires. Le directeur de l’ECG a convié la presse le samedi 23 juillet 2022 pour donner les différentes articulations du projet.

Le développement des industries culturelles est en marche au Burkina Faso même si ce dynamisme connaît des hauts et des bas au gré des circonstances, des acteurs et des politiques publiques. Malgré les efforts et les avancées dans le secteur, on note la faible industrialisation de la culture. Les discours et les pratiques sont souvent contradictoires et les politiques publiques manquent de pragmatisme. A cela s’ajoutent des causes structurelles et techniques. Qu’à cela ne tienne, de belles initiatives sont développées, notamment par les premiers responsables de l’ECG pour mettre en place une industrie culturelle théâtrale dynamique, solide et pérenne. Le projet Consolidation de l’industrie culturelle au Burkina et en Afrique de l’Ouest (CITAO) s’inscrit en droite ligne avec cette ambition.

CITAO vise essentiellement à mettre en place des actions concrètes qui vont permettre de consolider l’industrie culturelle au Burkina Faso et en Afrique de l’Ouest

De l’avis de Claude Guingané, directeur administratif et financier du projet, par ailleurs directeur de l’ECG, finis les projets qu’on écrit pour demander du financement et à la fin du projet, les activités s’arrêtent. « A travers ce projet, l’ECG veut mettre en place des actions concrètes qui vont permettre d’aller vers cette consolidation de l’industrie culturelle et créative d’abord au Burkina Faso et ensuite s’exporter dans la sous-région », a-t-il déclaré avec conviction. Cela passera principalement, a-t-il précisé, par le renforcement de la collaboration avec leurs partenaires nationaux et internationaux existants. Il impliquera, a-t-il ajouté, le Centre burkinabè de l’institut international du théâtre (ITI-UNESCO,) le ministère en charge de la culture et la filière Arts, gestion et administration culturelles (AGAC) de l’université Joseph Ki-Zerbo.

Un site Web a été mis en place par l’ECG

Un vaste programme de 26 milliards de francs CFA

Les objectifs du CITAO, a poursuivi son directeur administratif et financier, sont de concevoir et mettre en pratique des stratégies innovantes, d’impacter la chaîne de valeurs avec des stratégies claires et enfin soutenir et dynamiser les industries culturelles avec des outils adaptés au nouveau marché de l’économie culturelle créative. Pour mettre en œuvre le projet CITAO, l’ECG a bénéficié de l’appui financier du programme Art in west africa (AWA) qui s’étale sur trois ans (2021-2024). Un programme ACP culture auquel l’Espace Gambidi a postulé et a été retenu avec quatorze autres structures de la sous-région. En Afrique de l’Ouest, le programme AWA est piloté par le Centre culturel Koré au Mali et l’Institut français de Paris. A écouter M. Guingané, c’est vaste programme évalué à près de 40 millions d’euros, un peu plus de 26 milliards de francs CFA, répartis dans six régions d’Afrique. Pour mettre en œuvre ses activités, l’ECG bénéficie de 50 000 euros (un peu plus de 32 millions de francs CFA) par an en apportant une contribution de 10%.

La mise en œuvre du CITAO a débuté en 2021, a informé le directeur exécutif

Le projet CITAO a eu une année de mise en œuvre. A en croire son coordinateur exécutif Lucas Fusi, six séminaires étaient prévus. Seulement deux ont pu être exécutés en plus d’autres connexes. Ces séminaires, a-t-il expliqué, visent à former sur le plan numérique (Web). Cela s’est fait avec l’appui du Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou (FITMO). A l’issue de cela, un site Web a été mis en place par l’ECG. Ce site, en plus d’être un outil de communication, se veut être aussi un instrument commercial, de l’entendement de Lucas Fusi.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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