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Détention de LCL Emmanuel Zoungrana : « Rien d’autre que de l’abus et de l’acharnement », dénonce un mouvement pour la libération de l’officier et de ses co-accusés

Publié le dimanche 24 juillet 2022 à 22h06min

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Détention de LCL Emmanuel Zoungrana : « Rien d’autre que de l’abus et de l’acharnement », dénonce un mouvement pour la libération de l’officier et de ses co-accusés

Le Mouvement patriotique de libération du Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana et ses co-accusés (MPL/LCLZ) a, à travers une conférence de presse animée ce dimanche 24 juillet 2022 à Ouagadougou, dénoncé une injustice contre l’officier militaire et ses co-accusés et demandé leur libération sans condition et ni délai.

« Selon nous, et à la lecture de l’histoire militaire du Lieutenant-colonel (LCL) Zoungrana depuis les théâtres d’opérations, ce complot de putsch contre lui a été un moyen pour leurs auteurs de se soustraire à la guerre, car l’officier supérieur en question ne tolérait pas que l’on envoie les jeunes soldats mourir seuls au combat. Le LCL Zoungrana a toujours estimé que cette guerre doit être une guerre de toutes les catégories de militaires, officiers supérieurs et subalternes, sous-officiers et militaires de rang. La crainte de voir cet officier au sommet pour impulser un rythme guerrier à l’armée a prévalu à ce complot de putsch monté de toutes pièces. Pour preuve, aucun des huit militaires et civils arrêtés dans le cadre de ce complot n’est connu du LCL Zoungrana et ne le connaissait avant. Quant au mensonge de blanchiment inventé par coup de fil en quelques heures après la libération du 2 février, jusqu’à présent, sur une quarantaine d’officiers, sous-officiers, militaires de rang, VDP (volontaires pour la défense de la patrie) et civils auditionnés, aucun témoignage à charge contre lui », affirment les responsables du Mouvement patriotique de libération du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana et ses co-accusés.

L’organisation dit donc « dénoncer avec force la détention arbitraire et injuste du lieutenant-colonel et ses co-accusés », car, insiste-t-elle, rien de tangible ne prouve jusqu’à présent leur implication dans ce projet (de déstabilisation des institutions de la République) qu’il qualifie d’« imaginaire » et de « fallacieux ».

« D’ailleurs, ceux qui avaient ce projet funeste anti-démocratique et anticonstitutionnel, tout le monde les connaît aujourd’hui. Pour se convaincre du faux et de l’arbitraire qui entourent ce dossier, nous vous invitons à observer avec nous la manière dont le dossier a été traité », invitent les conférenciers. Ils reviennent sur l’arrestation du LCL Zoungrana en affirmant qu’elle a été faite, sans que ceux chargés de le faire ne présentent de mandat.

Au cours de cette conférence dans un décor d’assemblée générale, les organisateurs ont loué les "prouesses" de LCL Zoungrana, tant au Burkina qu’ailleurs.

Pis, souligne le président du MPL/LCLZ, Marcelin Ouédraogo, même les objets saisis (armes personnelles et argent) n’ont, jusque-là, pas été consignés dans un procès-verbal.

« Il y a une jurisprudence avec l’arrestation d’un officier en 2017 »

« Après le coup d’Etat militaire du MPSR, précisément le mercredi 2 février 2022, la chambre de contrôle du Tribunal militaire de Ouagadougou statuait sur une requête des avocats du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana. Ils dénonçaient l’ordonnance du juge d’instruction qui a autorisé la détention préventive de leur client le 14 janvier 2022. La chambre de contrôle du Tribunal militaire a bien infirmé l’ordonnance aux fins de mise en détention du lieutenant-colonel Zoungrana. Mais grande fut notre surprise lorsque nous apprenons dans la même soirée que le lieutenant-colonel a été inculqué par le parquet militaire pour d’autres charges, notamment dit-il ‘‘blanchiment de capitaux’’. Rire, chers invités, pour ceux qui connaissent un peu le droit, même si cette charge avait été avérée, dans la mesure où elle est liée au même fait de complot ayant conduit à son arrestation, et que la chambre de contrôle avait déjà accordé la liberté, le LCL devait jouir de sa liberté, quitte à répondre au juge d’instruction à chaque besoin d’audition concernant le blanchiment ou les autres premières infractions de complot », étayent Marcelin Ouédraogo et ses camarades, qui se demandent ce qui est « réellement reproché » aux accusés.

Ils déplorent que la justice militaire soit manipulée à des fins de règlements de comptes. « Au Burkina, il y a une jurisprudence avec l’arrestation d’un officier…, en 2017. Ce n’est pas propre au régime MPSR, même le pouvoir démocratique de Roch Kaboré l’a fait », ont-ils, en substance, relevé avant de révéler plus loin que le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a d’abord échappé à une arrestation en novembre 2021.

Le président du mouvement, Marcelin Ouédraogo (au micro.) et ses camarades ont expliqué que LCL a plusieurs fois, et en vain, demandé des permissions de 4 heures sous escorte.

Ils estiment que cette manière de faire et d’agir du tribunal militaire « n’est rien d’autre que de l’abus et de l’acharnement contre les militaires incarcérés, notamment le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, pour des raisons inavouées et inavouables ».

Aussi s’interrogent-ils de savoir si cette arrestation ne fait-elle pas partie du plan d’accession au pouvoir par le MPSR.

Les conférenciers du MPL/LCLZ disent ne pas comprendre qu’« un régime anti-démocratique s’arroge le droit de faire venir des gens jugés et condamnés par la justice pour une prétendue promotion de la démocratie et de la cohésion sociale sans que ces derniers ne soient inquiétés, alors que des innocents croupissent en prison. »

Ils annoncent donc des actions (toutes celles permises par la Constitution) dans les jours à venir, si à l’issue de la présente conférence de presse, les accusés ne sont pas relaxés.

O.L.O
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 24 juillet 2022 à 13:30, par Le cdp-bis En réponse à : Burkina : Un mouvement exige la libération sans condition du lieutenant-colonel Zoungrana et ses co-accusés

    Si un gouvernement s’est donné la liberté de laisser un condamné à vie venir se balader et repartir sans être inquiété ( l’ivoire Blaise Compaore), il n’y y a pas de raison que un citoyen qui a fait une tentative de coup d’Etat contre un régime qui n’est pas leur, reste en prison. Si on l’accuse d’avoir détourné de l’argent, qu’on le dise et de toute façon, en augmentant les salines du Président du MPSR et du gouvernement à 145%, c’est aussi de mon point de vue, un détournement de fonds publics légalisé. L’officier Zoungrana, en attendant qu’on le prouve, n’a pas été arrêté pour détournement d’argent ou de biens publics . Même si je n’aime pas les OSC et autres mouvements fantoche, je dois reconnaître la justesse de la revendication de ce Mouvement qui exige la libération de l’officier Zoungrana.

  • Le 24 juillet 2022 à 15:00, par Sacksida En réponse à : Burkina : Un mouvement exige la libération sans condition du lieutenant-colonel Zoungrana et ses co-accusés

    Depuis le debut de cette affaire INJUSTE l’on peut croire que l’imperialisme et le Neocolonialisme et ses Valets locaux empechants l’Officier Emmanuel Zoungrana d’etre libere pour des raisons falacieuses et obscures. Depuis plus d’une decennies combien de Delinquants a colts blancs se balladent dans la nature sans etre inquietes ? L’incaceration de ce Patriotes integres trouvent sa justication dans la politique politicienne neocoloniale d’abord de Rock Marc Christian Kabore et de Paul Sandogo Damiba. Tout comme l’Affaire Denise Auguste Barry qui sont tous des Officiers progressistes et Patriotes integres de Valeurs positives. Que Dieu Sublime aide notre Peuple Burkinabe qui est integre. Salut

  • Le 24 juillet 2022 à 15:03, par HUG En réponse à : Burkina : Un mouvement exige la libération sans condition du lieutenant-colonel Zoungrana et ses co-accusés

    La justice excusez moi le MPSR semble jouer avec le feu.De quoi est il accusé ? Juger le sinon il faut le libérez.Ce monsieur fait partie des militaires courageux car il a tenu tête avec ses hommes à Banh contre les terroristes. Si un condamné à mort à allègrement été reçu en pompe à Ouagadougou ce n est pas quelqu un qui n a pas été jugé qui doit croupir en prison. Libérez Zoungrana ou jugez Zoungrana pour que le peuple sache..Vive la justice.

  • Le 24 juillet 2022 à 15:17, par Papa En réponse à : Burkina : Un mouvement exige la libération sans condition du lieutenant-colonel Zoungrana et ses co-accusés

    Je ne connais ni de pres ni de loin le LC. Zoungrana mais je trouve arbitraire sa détention. Même s’il voulait faire un cp-d’état à ROCH et que DAMIBA est lui même venu par cp-d’état , il n ’y avait plus raison de le garder en prison puisque vous aviez le meme ennemi qui est ROCH , alors pourquoi continuer à séquestrer Mr. Zoungrana ?. Voilà des gens qui matin midi soir prônent la réconciliation et en même temps posent des actes qui vont dans le sens contraire de la réconciliation Je ne suis pas pessimiste mais, la réconciliation sera très difficile dans ce pays tant que les règlements de comptes auront pignon sur roue .Arretez les règlements de comptes qui ne nous amènent nul part sauf la spirale de vengeance. Vous l’accusez de détournement pourtant vos augmentations exponentielles de salaires sont pire que du détournement c’est un braquage pur et simple opéré dans les caisses de l’etat qui nous appartiennent tous . Si vous estimez que vous êtes les puissants d’aujourd’hui, vous pouvez ne pas l’être demain. Le temps est un autre nom de DIEU .

  • Le 24 juillet 2022 à 19:21, par Demsey En réponse à : Détention de LCL Emmanuel Zoungrana : « Rien d’autre que de l’abus et de l’acharnement », dénonce un mouvement pour la libération de l’officier et ses co-accusés

    C’est très simple comme de l’eau à boire parce que, même s’il avait voulu faire un coup d’état et que ça échoué,Damiba fait pareil et réussi :
    - La première de choses,c’est de le libérer parce que si c’est puni par la loi,alors Damiba doit être aussi en prison.
    - soit ce sont les mêmes Damiba et autres qui ont inventé ce faux coup d’état pour pouvoir détruire Zoungrana pour préparer leur coup tordu parce qu’ils avaient peur du gars.
    - sinon,pourquoi emprisonner quelqu’un qui était sur le terrain de bataille et vouloir convoquer Blaise compaoré sous prétexte qu’il peut contribuer à la lutte contre ce mal. Ça,c’est à la Damiba mais les Burkinabè n’ont rien vu d’abord parce que ce Mr Damiba et sa bande fabriquée sont loin d’être venus pour la cause du pays mais plutôt pour se faire riches .

  • Le 24 juillet 2022 à 21:08, par Dedegueba Sanon En réponse à : Détention de LCL Emmanuel Zoungrana : « Rien d’autre que de l’abus et de l’acharnement », dénonce un mouvement pour la libération de l’officier et ses co-accusés

    Concernant ce dossier, j’ai toujours privilégié la thèse du règlement de compte. Le LCL Zoungrana avait été un des jeunes officiers frondeurs qui ont désobéi à la hiérarchie militaire pour contre carrer le putsch de Golf. Or avec le MPSR, tout le monde aura compris que c’est la restauration de l’ordre ancien. Vous ne trouvez pas surprenant que Golf puisse jouir d’une permission et qu’on fasse venir Blaise dans le même temps ? Et sous le pouvoir de qui s’il vous plaît ? Un ex RSP, RSP contre lequel le LCL Zoungrana en patriote avait pris les armes avec d’autres camarades.
    La pire bêtise de Roch a été d’écouter son Général qui suit et participe aux "mutineries putschiformes", en faisant arrêter son bon petit qui pouvait sauver son régime. Roch doit le regretter amèrement aujourd’hui. L’arrestation de Zoungrana était un boulevard pour le descendre. Le putsch réussi, le maintien en prison de Zoungrana obéi à une logique de vengeance ou de jalousie, parce qu’il est populaire auprès de la troupe.

  • Le 24 juillet 2022 à 23:07, par Banga En réponse à : Détention de LCL Emmanuel Zoungrana : « Rien d’autre que de l’abus et de l’acharnement », dénonce un mouvement pour la libération de l’officier et de ses co-accusés

    La vérité tous burkinabé doivent le dire On veux une réconciliation et on creuse une division pourquoi garder quelqu’un en prison sans jugement donc vous nous prenez comme des enfants

  • Le 25 juillet 2022 à 00:58, par jeunedame seret En réponse à : Détention de LCL Emmanuel Zoungrana : « Rien d’autre que de l’abus et de l’acharnement », dénonce un mouvement pour la libération de l’officier et de ses co-accusés

    BRAVO ET COURAGE. Pour une rare fois je suis avec une osc. VOUS AVEZ GRANDEMENT RAISON . Et ZOUNGRANA mérite plus que la liberté. Il doit être dédommagé et accompagné. DAMIBA a trahi. C’est malhonnêteté, magouille, tricherie et sorcellerie injuste. « Aussi s’interrogent-ils de savoir si cette arrestation ne fait-elle pas partie du plan d’accession au pouvoir par le MPSR » Même pas seulement un plan d’accession mais de protection DAMIBA, d’intimidation des lieutenants patriotes, et de fuite de responsabilité. DAMIBA a triché avec l’impérialisme pour déjouer le plan pro-russe de EMMANUEL ZOUGRANA. Le MPSR saupoudré par la France veut jouer le même jeu de Blaise contre SANKARA pour bien manger et mieux vivre avec la FRANCE impérialiste dans son double-jeu. Et comme le MPSR n’a confiance en lui-même et craint tout dans ses tâtonnements, il préfère enfermer ZOUNGRANA pour dormir tranquille servir la FRANCE et nous éviter le contact russe. Si le MPSR dit non à cela, qu’il libère ZOUNGRANA dès ce soir. On ne peut pas magouiller pour le plan de BLAISE et ses terrains d’atterrissage et autres révisions sorcières sans avoir le courage de libérer un innocent chez lui. Et Djibril BASSOLÉ qui se ballade sans crainte même en ville ? DAMIBA comme ADO les valets locaux de l’impérialisme français sans aucun avantage au FASO.

  • Le 25 juillet 2022 à 07:40, par Tamboura En réponse à : Détention de LCL Emmanuel Zoungrana : « Rien d’autre que de l’abus et de l’acharnement », dénonce un mouvement pour la libération de l’officier et de ses co-accusés

    Toute chose qui a commencé, a sa fin programmée par notre Createurv

  • Le 25 juillet 2022 à 10:33, par Biiga En réponse à : Détention de LCL Emmanuel Zoungrana : « Rien d’autre que de l’abus et de l’acharnement », dénonce un mouvement pour la libération de l’officier et de ses co-accusés

    Comme dit l’humoriste : On peut quitter de la Prison à la Présidence tout comme on peut faire le chemin inverse. ZOUNGRANA sera de ceux qui quittent la prison à la Présidence. A bàs les traitres

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