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Festival « Dialogue de corps » : La phase transitoire débute avec trois compagnies burkinabè

Publié le jeudi 15 décembre 2005 à 07h30min

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Les rencontres chorégraphiques de Ouagadougou « Dialogue de corps » sont cette année à une édition transitoire du 11 au 23 décembre 2005. A l’affiche du dimanche 11 décembre au Centre culturel français, trois représentations de jeunes chorégraphes burkinabè des compagnies Corp’Art, Téguéré et Sombo.

Sous la direction artistique de Salia Sanou et Seydou Boro, la compagnie Salia ni Seydou en collaboration avec le Centre culturel français organise annuellement les rencontres chorégraphiques de Ouagadougou dénommées « Dialogue de corps ». Celles-ci sont à la 6e édition, une édition qui se veut transitoire au regard de l’ouverture en 2006 du Centre de développement chorégraphique de Ouagadougou où sera accumulé l’essentiel des manifestations.

La présente phase transitoire qui s’est ouverte dimanche 11 décembre 2005 sera essentiellement axée sur la formation de danseurs et chorégraphes professionnels. Les sessions de formations seront assurées par des chorégraphes européens et africains de renom tels Anghin Preljocaj (France), Krisztina De Châtel, Salia Sanou et Seydou Boro. Ces chorégraphes partageront leurs démarches chorégraphes avec des danseurs interprètes et chorégraphes.

Du spectacle à l’appui

En marge des sessions de formation, des spectacles sont prévus lors de ces rencontres chorégraphiques de Ouagadougou. Le premier spectacle que les fans de la danse contemporaine ont eu le loisir de voir a été présenté par des compagnies et chorégraphes burkinabè pressentis pour prendre part aux prochaines rencontres de l’Afrique et de l’Océan Indien à Paris en mars 2006. La première création présentée est intitulée « An bè ta mi » (où allons-nous) de la compagnie Sambo. C’est une création inspirée des situations de guerre que traversent nos sociétés.

Son concepteur Tierema Lévy Koama a voulu dénoncer à travers son œuvre la façon négative dont les puissants gèrent les affaires publiques et briment les plus pauvres et les faibles. La seconde représentation est titrée « Maza » (l’eau) de la compagnie Corp’Art. « Maza » est une création de 35 mn interprétée par six (06) corps bercés par une musique dans laquelle se mêlent la percussion africaine et le jazz. « Elle veut exister pour nous rappeler que le volume et la qualité de l’eau sur notre planète sont menacés » explique M. Barry de la compagnie Corp’Art. Sur scène, des corps conscients et souples, puissants et doux bougent aux rythmes de l’eau pour que « l’accès à l’eau potable soit un droit à conquérir pour tous, et que l’or bleu soit une responsabilité partagée ».

Enfin, la troisième création a été présentée par la compagnie Téguéré et titrée « Yengré » (racines). « Yengré » ou « racines » est un spectacle qui nous interroge tous sur le retour aux sources. Pour ses concepteurs, le progrès de la société, l’immigration et même le succès ne peuvent nous détourner de nos racines, de notre identité : « nos racines se présentent à nous comme le gouvernail de notre vie, de notre destin. Ce sont elles qui nous permettent de marcher fièrement et sûrement dans un monde où tout va à la dérive ». « Yengré » essaie de condamner par une gestuelle corporelle soutenue par une musique de divers horizons, l’immigration clandestine.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)
Sidwaya

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