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Réconciliation nationale au Burkina Faso : De grands absents à la rencontre des anciens chefs de l’État ?

Publié le vendredi 8 juillet 2022 à 11h16min

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Réconciliation nationale au Burkina Faso : De grands absents à la rencontre des anciens chefs de l’État ?

C’est ce vendredi, 8 juillet 2022, que devrait avoir lieu l’historique rencontre du président du Faso en fonction, le lieutenant-colonel Sandaogo Paul Henri Damiba, avec ses prédécesseurs au palais de Kosyam.

Le Burkina Faso compte actuellement cinq anciens chefs de l’État : Jean-Baptiste Ouédraogo (novembre 1982- août1983), Blaise Compaoré (octobre 1987- octobre 2014), Yacouba Isaac Zida (1er au 21 novembre 2014), Michel Kafando (novembre 2014 - décembre 2015), Roch Kaboré (décembre 2015 - janvier 2022). Ce sont ces personnalités qui devraient se retrouver autour de l’actuel locataire en cette matinée de vendredi pour parler de la réconciliation nationale.

S’il est certain que Jean-Baptiste Ouédraogo (qui a joué les grands facilitateurs dans cette affaire) et Blaise Compaoré, (le grand exilé des bords de la lagune Ébrié), seront autour de la table, il n’en est pas de même pour Roch Kaboré et encore moins pour Yacouba Isaac Zida.

En effet, plusieurs médias font cas ce matin de l’encerclement du domicile de Roch Kaboré par ses partisans, avec l’intention de l’empêcher de sortir pour se rendre à Kosyam.

Quant à Zida, il aurait décliné l’invitation de son ancien adjoint au Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Pour des problèmes de papiers, selon certains de ses proches. A cause de son statut de réfugié politique, précisent d’autres. L’ancien Premier ministre de la Transition de 2014-2015, poursuivi pour désertion de l’armée et autres dossiers judiciaires, aurait acquis le statut de réfugié politique au Canada ; ce qui veut dire qu’il serait victime de menaces politiques dans son pays. Logique alors qu’il ne puisse pas y revenir tout en gardant la protection de son pays d’accueil.

Du reste, il faut rappeler que le 1er mars dernier, l’UNIR/MPS, le parti de Zida, annonçait sa démission de son poste de président d’honneur, suite à son élection comme président du Conseil d’administration du Centre international de médiation ethno-religieux (CIMER-CERM), le 24 février 2022 pour un mandat de trois ans. « Cette fonction étant incompatible avec l’engagement politique, Son Excellence Monsieur Yacouba Isaac Zida a adressé sa lettre de démission de sa fonction de président d’honneur de l’UNIR/MPS en date du 27 février 2022 », précisait le communiqué.

Michel Kafando sera-t-il du conclave de Kosyam ? Certaines sources en doutent. Celui qui a passé le flambeau à Roch Kaboré ne serait pas en grande forme physique.

En définitive, la rencontre des anciens chefs d’État pourrait réunir autour de la table un trio : Damiba, Ouédraogo et Compaoré. Elle n’en sera pas moins intéressante pour ses initiateurs car, pour plusieurs analystes, les absents étaient surtout attendus pour la figuration que pour leurs lumineuses propositions pour la réconciliation nationale. Et celui pour qui cette mise en scène est organisée, c’est en vérité "l’enfant terrible de Ziniaré", dont le retour est préparé et attendu dans son village natal comme celui de l’enfant prodige depuis plusieurs mois.

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