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24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

Publié le lundi 4 juillet 2022 à 23h00min

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24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

C’est désormais chose faite. La durée de la transition burkinabè est fixée à 24 mois et ce à compter de juillet 2022. C’est la décision des chefs d’États de la CEDEAO à l’issue du sommet d’Accra (Ghana) tenu le dimanche 3 juillet 2022. Pour connaître l’avis de la classe politique burkinabè concernant cette décision de la communauté, Lefaso.net a tendu son micro aux acteurs des différents partis politiques.

Lassina Ouattara, secrétaire à l’information et à la communication du MPP

« En ce qui nous concerne, c’est une décision de la CEDEAO et c’est notre institution commune. Donc, je pense que nous nous allons là-dessus et nous sommes toujours engagés à ce que le processus qui va être conduit tout au long de cette transition de 24 mois soit vraiment un processus de dialogue inclusif de l’ensemble des Burkinabè et des parties prenantes de notre société afin que nous sortions encore plus unis au niveau du Burkina Faso sur l’orientation que nous donnons à notre pays.

C’est ce qui est important et surtout la nécessaire action qu’il faut mener ensemble pour sécuriser l’ensemble du territoire. C’est pourquoi, nous disons que c’est une date raisonnable, tenable, parce que l’objectif, c’est de faire en sorte que nous puissions sortir de cette transition qui doit être consacrée par des élections. C’est une question d’organisation, parce que la situation dans laquelle nous sommes, il faut réunir tous les facteurs, toutes les conditions pour pouvoir continuer la lutte pour la sécurisation du territoire et, en même temps, aussi avoir une économie solide qui tienne debout pour que l’effort de guerre soit constant et soutenu.

Lassina Ouattara, secrétaire à l’information et à la communication du MPP

Et cela ne peut arriver que quand vous êtes dans les institutions démocratiques reconnues, acceptées, tolérées par la communauté internationale qui sont des contributeurs dans notre pays et même dans nos relations avec les autres pays et cela est important. Parce que nous sommes dans une situation précaire et il faut sortir le pays de la précarité pour construire une économie fiable et solide qui tienne ses engagements. Voilà pourquoi, il ne s’agit pas d’aller à des élections pour des élections, mais faire en sorte que le pays soit un pays solide, fréquentable et où les affaires reviennent à la normale ».

Yéli Monique Kam, présidente du Mouvement pour la renaissance du Burkina Faso

Nous aurions souhaité le retour de la sécurité en moins d’un an (12 mois). Cependant, le peuple est également conscient de la gravité de la situation et des contraintes militaires. C’est pourquoi, il accepte de souffrir dans la résilience. La résilience est synonyme de mal gouvernance et couve les germes de la guerre civile.

En désespoir de cause, le peuple accepte de souffrir encore et accorde au pouvoir militaire jusqu’à 24 mois tout au plus pour se concentrer sur les actions militaires et humanitaires.

Je salue la clairvoyance de la CEDEAO ainsi que la bonne compréhension et l’engagement du pouvoir militaire à s’inscrire dans un processus de transition inclusif centré sur les actions militaires de pacification de notre pays.

J’appelle l’ensemble de mes concitoyens à soutenir les organes de la transition et surtout à collaborer avec nos FDS pour faire reculer les attaques ennemies.

Yéli Monique Kam, présidente du Mouvement pour la renaissance du Burkina Faso

Abdoul Karim Sango, président du Parti de la renaissance nationale (PAREN)

« Je crois que sur la question du délai évoqué par le médiateur Mamadou Issoufou et le gouvernement de la transition, on peut estimer que c’est un pas de clairement franchi désormais. Jusque-là, on était partagé entre les délais de 36 mois que le gouvernement avait fixé unilatéralement, de 24 mois proposés par l’alliance Ensemble pour le Faso, à laquelle appartient le PAREN. Je crois d’ailleurs que d’autres acteurs souhaitaient qu’on ne parle même pas de délai de la transition avant que le territoire ne soit totalement sécurisé, ce qui constitue une utopie de mon point de vue.

Au lendemain du coup d’État, notre Alliance a suggéré que la transition n’excède pas 24 mois. Au final, le médiateur a procédé à un sage arbitrage en prenant en compte les préoccupations des différentes parties. Mais comme je l’ai indiqué plus d’une fois, je ne suis pas dans le fétichisme des délais. Je me satisfais donc de ce qui a été arrêté surtout que je suis un des premiers acteurs à avoir accueilli favorablement la médiation du Président Issoufou. Le temps court maintenant pour le gouvernement de la transition.

Il faut vite se concentrer davantage sur la situation sécuritaire qui se dégrade à une allure inquiétante. Il était illusoire de croire que si nous avions un délai trop long, nous gagnerons la guerre, ce n’est pas toujours vrai. Peut-être que si nous avons de bons résultats sur le terrain, les 24 mois pourraient être revues à la baisse et c’est ce que je souhaite très sincèrement pour notre pays. Le vrai problème aujourd’hui c’est qu’avec le coup d’État, nous sommes un État en marge de la communauté internationale.

Nous avons été suspendus des instances de la CEDEAO et de l’Union africaine. Tant que votre pays est géré par des militaires, vous n’êtes pas un État crédible au regard des normes internationales et régionales actuelles. Cela a des implications terribles sur le plan économique, politique, social et culturel, voire psychologique. Je dois rappeler que depuis le renouveau démocratique en 1990, le seul militaire en Afrique qui a réussi brillamment la transition, c’est l’ancien président ghanéen Jerry John Rawlings qui a doté le Ghana d’une des meilleures constitutions et des meilleures institutions en Afrique.

Abdoul Karim Sango, président du PAREN

Maintenant que nous connaissons le délai, ce qui est important, c’est la situation sécuritaire. Aucun Burkinabè honnête ne souhaiterait que sur le plan sécuritaire il y ait un échec, ce serait un chaos. Il faudrait que les militaires prennent conscience de l’ampleur de la responsabilité qui leur est accordée. Allons à l’essentiel. Je les encourage à mettre en place un cadre de dialogue inclusif, franc et sincère, en dehors de tout calcul politicien comme savent le faire les politiciens professionnels, pour discuter de ce que nous faisons jusqu’à la date des élections. Quelles sont les grandes réformes pour la refondation politique et électorale de notre pays ?

Comment faire pour ne plus organiser des élections à 56 milliards sur le pauvre budget de l’Etat et qui se terminent par un coup d’Etat, un an plus tard ? Ce n’est pas à la transition seulement de répondre à cette question mais c’est tous ensemble que nous devons le faire. Le temps passe rapidement. Il y a beaucoup à faire en matière électorale, de réformes politiques et institutionnelles. A ce niveau, on a besoin de ressources humaines compétentes au double plan technique et moral.

Ce ne sont pas les bavardages. Que faire pour éradiquer par exemple la fraude et la corruption électorale ? Quel mode de scrutin ? Il faut rationnaliser les collectivités territoriales et renforcer leur autonomie ? Par exemple, il faut arrêter de faire dépenser l’Etat en produisant des cartes d’électeurs inutiles alors qu’il est prouvé que la CNIB suffit pour voter etc. Il faut subventionner l’accès gratuit à la CNIB pour ceux qui ne l’ont pas jusque-là, ça revient moins cher que de produire les anciennes cartes d’électeurs. J’ai entendu dire qu’il faut faire un référendum et après les élections.

Ce n’est pas une bonne idée pour un pays qui n’a pas suffisamment de ressources. En un seul jour, les électeurs peuvent voter pour le référendum qui est un exercice très facile, et pour les scrutins présidentiel et législatif. Un mois après, on organise les municipales. Tout cela requiert du savoir et du savoir-faire, c’est une science. Il faudrait que le gouvernement actuel ait la modestie de se tourner vers les personnes qui maîtrisent tout cela pour inscrire notre pays dans une stabilité durable. Et tout cela peut se faire dans le temps recommandé par la CEDEAO ».

Moussa Zerbo, porte-parole par intérim de l’Union pour le progrès et le changement (UPC)

« Au niveau de l’UPC, nous avons trouvé la durée de 24 mois assez raisonnable pour la simple raison qu’au départ, nous-mêmes avons souhaité que ces mois courent à partir de la date du coup d’Etat, maintenant que ça commence en juillet, dans tous les cas, nous nous disons que c’est toujours raisonnable, mais que les autorités en place sachent raison garder pour se conformer à cet agenda-là.

Deuxièmement, il faut saluer aussi la magnanimité de la CEDEAO qui n’a pas eu la main lourde concernant le Burkina et qui a trainé aussi pour ne pas prendre des sanctions contre un pays déjà en difficultés. Parce que le pays est très fragile en matière de sécurité et d’économie. Là où nous sommes, nous vivons d’énormes crises (économique, sanitaire, etc.), donc vous imaginez un instant si la CEDEAO avait eu la main lourde, je pense que ça aurait été pour asphyxier le pays.

Moussa zerbo de l’UPC, secrétaire général national par intérim et porte parole de l’UPC.

En tout cas pour nous, il est plus que temps qu’au bout de 24 mois, l’accent soit mis sur l’aspect sécuritaire, parce que c’est ce qui a justifié le coup d’Etat et pour nous, il n’y a pas de raison qu’au bout de ces 24 mois, on n’ait pas la sécurité, toute chose qui pourrait nous permettre de renouer avec l’ordre constitutionnel normal en allant aux élections.

Certains semblent dire que les politiques ont des yeux rivés sur les élections, non, loin sans faut, il faut justifier un ordre constitutionnel normal pour qu’on puisse fonctionner. La différence, c’est quoi ? Aujourd’hui, nous sommes dans un Etat d’exception, mais quelle est la différence d’avec la période dite constitutionnelle ? Moi je ne vois pas, parce que nous avons toujours les lots de morts, les mêmes catastrophes humanitaires que nous vivons, donc il y a lieu vraiment d’un recadrage des choses pour que nous puissions aller de l’avant ».

Yvette Zongo
Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 juillet 2022 à 20:49, par tapsoaba_yassiki En réponse à : 24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

    on dirai que les menaces ont fait effet sur la YENEGA. N’gaW, SANDAOGO c’est pas Papou que les enfants du quartier insultaient de gauche à droite sans raison valable nuit et jour ...Pour preuve « J’appelle donc l’ensemble de mes concitoyens à soutenir les organes de la transition.......................... »

  • Le 4 juillet 2022 à 23:46, par Sodre Noaga En réponse à : 24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

    Tu veux compaore ton sadaogo, la, a Papou ? Apprends lui a faire deja une bonne phrase. Le reste on verra.

  • Le 5 juillet 2022 à 01:58, par Saydou Paologo En réponse à : 24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

    Je crois que c’est pour contenter les uns qu’ils ont dit 24 mois (à compter du 1er Juillet... sinon du 24 Janvier au 24 Juin ça fait 6 mois plus du 24 Juin au 1er Juillet ça fait 7 jours et plus les 24 mois cela nous fait 30 mois et 7 jours.
    Donc transition aura perdu que 6 mois sur son plan initial.

  • Le 5 juillet 2022 à 07:52, par Leduc En réponse à : 24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

    Tout chef d État, qu il soit civil ou militaire, peut être efficace dans la lutte contre le terrorisme. Il faut simplement que chacun joue franchement son rôle.
    Mais, comme nous avons déjà commis l erreur de déposer le Président KABORE, nous avons désormais l obligation d accompagner l actuel chef de l État dans’ cette lutte, faute de quoi j ai bien peur qu aucune élection ne puisse être organisée même dans cinq ans. Que les politiciens dits professionnels s engagent désormais à fond dans cette lutte afin qu en moins de 24 mois le pays soit libéré. C est le prix à payer pour voir des élections en 2025.
    Aussi, la transition est le meilleur moment pour opérer des réformes consensuelles et meilleures. Tout politicien aspirant conserver le pouvoir le plus longtemps possible, il est utopique de croire qu il acceptera faire des réformes désintéressées. C est de la nature de l être humain que de tirer la couverture de son côté. Alors, il est aussi temps de donner la possibilité à cette transition d opérer les réformes afin de doter notre pays d institutions fortes.
    Si nous réussissons ces missions, notre pays sera sur le bon chemin permettant aux politiciens d aller plus vite vers le développement. Autrement, nous allons demeurer dans la pauvreté, la gabegie, la corruption, le détournement des deniers publics et j en oublie.

  • Le 5 juillet 2022 à 08:06, par kuunia En réponse à : 24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

    Donc à l’UPC vous auriez souhaiter que la CEDEAO sanctionne le BF. Pas facile pour vous.

  • Le 5 juillet 2022 à 08:24, par ZORRO En réponse à : 24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

    24 mois ! Wait and see.

    Nous avons la mémoire courte. Sous RMCK, on a envisagé le report des élections municipales parce que la situation sécuritaire ne permettait pas d’organiser les élections.

    Depuis le coup d’état, la situation sécuritaire s’est-elle améliorée ou dégradée ?

    Qui peut aller sillonner ce pays là pour battre campagne ? Les Burkinabè ont-ils le cœur à ça ?

    La CEDEAO est dans son rôle, mais tant que tous les politiciens, sans exception, ne vont pas comprendre que la priorité c’est la sécurité, on est foutu pour très longtemps.

  • Le 5 juillet 2022 à 12:17, par sos En réponse à : 24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

    L’essentiel c’est de se concentrer pour recouvrer la totalité du territoire entre les mains de nos ennemies. Et nous auront largement le temps de contribuer sans être inquiété aux reformes pour des élections justes et transparentes. Sinon si la CNIB suffit pour voter. il faudra encore nuancer dans la mesure où l’âge pour établir une CNIB est de 15 ans et l’âge pour voter est de 18 ans. Si toutefois la CNIB suffit pour voter, vous donnez le droit sans distinction aux jeunes de 15 ans de voter. Donc je préfère : la CNIB suffit pour voter pour ceux qui ont l’âge de voter.. Et il y a bien d’autre pratique utiliser par les politiciens pour contourner le système puisse que c’est l’acte de naissance qui est utilisé pour établir la CNIB. Suivez mon regard. Mais en attendant unissons nous face à l’insécurité au Burkina Faso.

  • Le 5 juillet 2022 à 13:24, par Sacksida En réponse à : 24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

    D’abord la CEDEAO neocoloniale doit se departir des injonctions des puissances imperialistes occidentales et neocolonialiste pour considerer les realites concretes Nationales sur le Terrains, car qu’est ce que 24 mois ou 36 mois dans la vie humaine et politique d’un pays ? L’on sait que le Terrorisme desastreux est une creation de l’imperialisme Occidental pour soumettre toujours nos pays sous domination et d’exploitation economiques..Que fait la France et l’Europe dans le Sahel depuis des decennies sans pour autant venir a bout du Phenomene Terroristes ? Sur cette question de lutte revolutionnaire consequente contre le terrorisme desastreux que l’on attend nos pays de la CEDEAO tant est qu’ils soient reellement solidaires et determines dans la lutte contre le terrorisme et pour mettre des regimes Patriotiques en place. Comment faire coute que coute des Elections generales dans un pays dechire et ou des populations Burkinabe sont en deplacements et dans une crise humanitaires deplorables ? Thomas Sankara nous avait prevenu : Un Monde ou l’Humanite est transformee en Cirques, dechire par des luttes entre les grandes puissances imperialistes et les semi-puissances, battue par des bandes armees, soumise aux violences et aux pillages. Un Monde ou des Nations se soustrayant a la juridiction internationale, qui commandent des groupes de hors la loi, vivant de rapines, et organisant d’ignobles trafics des fusils aux mains. Si la CEDEAO etait une organisations Patriotique et revolutionnaire consequent , depuis au moins 10 ans elle devait mobiliser toutes les armees nationales et trouver des equipements militaires et securitaire adequats pour combattre les ennemis declares de nos populations inoncentes. C’est cela qui est urgent et non pas des debauches d’energies sur des durees des Transition des pays en grandes difficulties..A Quand l’Afrique l’Afrique selon la Vision resolue de Nkwame Nkrumah, Patrice Lumumba, Cheick Anta Diop et rescemment Thomas Sankara et beaucoup d’autres Patriotes Africains pour une Revolution Democratique Endogene Africaine ? Salut
    .

  • Le 5 juillet 2022 à 13:27, par Emos En réponse à : 24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

    Damiba a prix le pouvoir il y a sept mois à peine et voilà où nous en sommes et il ne veut pas de partenaires fiables pour éradiquer le terrorisme au Burkina. Voila que les terroristes conquièrent de nouveaux territoires de plus en plus. Avant on voyageait de Ouaga à Bobo Dioulasso sans crainte. Aujourd’hui tout voyageur sur l’axe Bobo-Ouaga doit craindre soit les coupeurs de routes, soit les terroristes qui sont en train de s’installer à Pa dans le pire des cas. Le pays est en train de tomber entre les mains des terroristes en seulement plus ou moins sept mois de reigne.

    Si le même Damiba qui ne veut pas de partenaires fiables pour éradiquer le terrorisme au Burkina fait sept mois en plus des sept premiers mois soit quatorze mois en tout, le pays entier sera impraticable, impossibilité de se déplacer d’une ville à une autre.

    Les 24 mois de Damiba pour les élections présidentielles ont commencés en début juillet, ce qui veut dire que c’est maintenant que les décomptes commencent. Si les sept prochains mois à venir nous ne pourrons même pas voyager d’une ville à l’autre parce que Damiba ne veut pas de parténaires pour la lutte contre terrorisme, imaginons dans un an. Quels seront les survivants de ces attaques terroristes qui devront attendre une autre année pour accomplir les deux ans de Damibas afin d’organiser des élections présidentielles ? pourquoi ne pas laisser le pouvoir maintenant, pour que d’autres personnes soucieuses d’un partenariat sincère puissent résoudre le problème du terrorisme au Burkina ? à quels jeux Damiba joue ? Est ce que Damiba veut voir le Burkina tomber avant de laisser le pouvoir ? Quelles sont les véritables intentions de Damiba ?

  • Le 5 juillet 2022 à 15:57, par doul En réponse à : 24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

    Nous les Burkinabé ne sommes pas prévoyants ni visionnaires. On se contente souvent de déclarations de politiciens sans précaution à prendre pour un homme normal. Oui il y a eu du laxisme sous le régime MPP, ça il fallait s’y attendre. Le MPSR semble être un groupe d’apprentis dans la gestion de la chose publique. je n’oublie pas que ce sont les mêmes chefs militaires qui étaient devant la guerre contre les terroristes sans résultats probants. les mêmes résultats continuent de nos jours sans qu’on ne voie un changement quelconque en termes d’acquisition de matériels adaptés, ou de méthode de lutte. Les terroristes ont toujours l’initiative sur le terrain selon les infos disponibles. Où est ce que je veux en venir au final ?
    Il se peut et même que je crois plus à cette hypothèse que la situation sécuritaire ne permette pas la tenue d’élections après 24 mois ; dans ce cas que fera t-on ? que prévoit-on ?
    Je propose que dans ce cas de figure on installe une transition dirigée par un civil afin de permettre aux militaires de mieux s’occuper de la guerre. Ils auraient déjà tracer les sillons à suivre, sillons qui manquaient selon eux avec le pouvoir MPP.
    Si non à cette allure de la récupération des communes tombées nous en avons pour un long temps même avec cette armée soit disant montée en puissance.

  • Le 5 juillet 2022 à 17:56, par Juste En réponse à : 24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

    Nous sommes mal barrés seulement ; les politiciens sont pressés pour que les élections arrivent afin de reprendre leur sport favoris, les militaires veulent se faire pleins les poches en attendant que les choses ne se gâtent et les terroristes avancent à grand pas parce que d’ici là Ouaga sera coupé de Bobo. Nous, nous fonctionnons sans plan mais les terroristes ont leur agenda que même un petit caporal de n’importe quelle armée peut comprendre. Je ne suis pas un négationniste mais l’heure est grave pour le pays ; en tout cas, si les choses ne changent pas d’ici quelques jours, il va être difficile que les gens continuent de voyager par la route entre Bobo et Ouaga.

  • Le 5 juillet 2022 à 19:16, par Dedegueba Sanon En réponse à : 24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

    Avec un pays qui va à va-l’eau, des terroristes qui narguent nos FDS, Bobo-Dioulasso qu’on menace de couper de Ouaga, une CDEAO qui ne sert à rien si ce n’est que platement faire plaisir à la France et aux occidentaux, lesquels ne sont obnubilés que par leurs intérêts , et on donne 24 mois à des gens qui nous avaient promis une restauration de notre sécurité. Difficile d’être optimiste, en tout cas moi je demeure plus que sceptique. Au fait cette CDEAO qui tantôt avait menacé de mobiliser une force régionale contre le Mali, pourrait peut-être aussi nous aider avec cette force non ? Car à l’allure où va notre pays nous risquons d’avoir à notre tour une MINUSBF (force onusienne au Burkina Faso) . En un mot c’est juste du bruit qui est venu d’Accra, et qui ne va rien apporter au pays. Je suis prêt à parier que nous irons au delà de ce délai. Avec ce MPSR qui va dans tous les sens et qui n’y arrive pas.
    D’ailleurs leur dialogue avec les terroristes en est où ? Avec cette recrudescence de la violence, le moins que l’on puisse dire c’est que les terroristes ne semblent pas preneurs.

  • Le 5 juillet 2022 à 23:42, par Dada En réponse à : 24 mois de transition au Burkina : Des acteurs politiques se prononcent

    " J’appelle l’ensemble de mes concitoyens à soutenir les organes de la transition ... "
    Mme Kam, forcément, vous ne pouvez qu’appeler vos concitoyens à soutenir cette transition issue d’un coup d’Etat merdique d’éléments ex RSP à la solde de Blaise puisque vous aviez claironner pour inciter les militaires à chasser Roch. Des aventureux de l’armée se sont précipités pour venir s’enrichir, sans vision ni solutions réfléchies contre le terrorisme, tout militaires qu’ils sont. Et bien Mme kam, " c’est fait " et vous devez être très contente du résultat actuel de " vos œuvres " entre autre au lieu de nous saouler avec vos bavardages soudainement mielleux qui ne dupent personne au Burkina ici. Il est de notoriété publique que Damiba et son équipe sont pires que Roch dans la gestion du pays et de la crise sécuritaire. Un sondage vient de le confirmer. Pourtant, vous n’avez pas sonné le clairon pour qu’ils soient débarqués. au contraire, vous demandez de les soutenir. Vous devrez aux burkinabè une explication sur vos deals cachés avec les militaires car votre jeu est très trouble.Tchrrrrrr.

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