LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Guerre Russie Ukraine : La guerre, partout, a le même visage hideux en Europe ou au Sahel

Publié le vendredi 1er juillet 2022 à 22h30min

PARTAGER :                          
Guerre Russie Ukraine : La guerre, partout, a le même visage hideux en Europe ou au Sahel

Le monde entier sait qu’une guerre se déroule encore en Europe en plein XXIe siècle. Elle bouleverse les clichés qui font des nations du sud celles qui seraient permanemment en conflit et elle est, aux dires du président ukrainien, une guerre coloniale de la part de la Russie comme le faisaient au XIXe siècle la France, l’Angleterre, l’Espagne et autres, aux quatre coins du monde pour se partager le monde, en faire un butin, se l’approprier et l’exploiter. Pourquoi cette guerre supplante les autres conflits dans l’actualité ?

Ceux dits mineurs qui se déroulent dans les autres parties du monde : Afrique (Ethiopie, Sahel, Nigeria…), Asie (Syrie, Palestine…) etc. semblent avoir pris fin, tant ils sont oubliés ? Quelle est la nature de cette guerre qui oppose deux pays qui ont les mêmes peuples, deux nations sœurs que l’histoire, la géographie et la langue lient ? Faisons-nous face à une guerre de civilisations ? Quels sont les enjeux des belligérants et de leurs alliés ? Que nous enseigne cette guerre, par rapport à nos conflits au Sahel et à nos comportements ?

On ne peut pas reprocher aux autres de balayer devant leurs portes et de prioriser les conflits qui sont proches d’eux. Nos guerres et nos conflits sont des causes oubliées en Europe et aux Amériques face à la guerre en Ukraine, à leurs portes comme ils disent. Si l’Occident est plus préoccupé par la guerre en Ukraine, c’est qu’elle n’a pas oublié que l’Europe a connu deux conflits qui ont dégénéré en guerres mondiales. Ce n’est pourtant pas le premier conflit post deuxième guerre mondiale en Europe. Il y a eu la guerre en Yougoslavie de 1991 à 2001. La chute du mur de Berlin a donné les premiers coups à la Fédération yougoslave qui s’est disloquée en différentes phases par des guerres ethniques (serbe, bosniaque, croate, albanaise).

Deux décennies après les guerres des Balkans, l’Europe connaît encore la guerre entre la Russie et l’Ukraine. La présence de la Russie parmi les belligérants est pour beaucoup dans la visibilité de cette guerre qui met aux prises un petit pays face à une superpuissance mondiale qui détient des armes de destruction massive (plus important arsenal nucléaire du monde). Certains avaient pris les paris et s’étaient alignés derrière le plus fort qui allait en finir avec l’Ukraine comme d’une bouchée de pain.

La guerre en Ukraine peut s’interpréter aussi comme une conséquence de la chute du mur de Berlin. En se disloquant, l’Union des républiques socialistes soviétiques a dispersé les Etats qui la composaient. La Fédération de Russie a vu les autres républiques socialistes comme la cause de sa misère et leur a donné leur indépendance. La Russie se prenant pour la vache à lait des autres républiques.

Mais le revers de la médaille a été qu’en abandonnant le socialisme pour le libéralisme, la Russie a perdu son aura internationale et sa puissance aux yeux des peuples. Poutine veut retrouver ce passé glorieux, ce paradis perdu, non en restaurant le socialisme mais en gardant le libéralisme aves ses amis oligarques qui lui obéissent au doigt et à l’œil et des Etats satellites qui respectent ses diktats. Mais avec son voisin de l’ouest, les problèmes ont commencé quand celui-ci a eu vraiment envie de s’émanciper et de prendre son destin en main entre 2013 et 2014 avec les évènements de Maiden où un président pro russe a été renversé par un soulèvement populaire.

Une guerre froide devenue chaude

Après cet échec de mettre sous coupe réglée l’Ukraine comme il venait de le faire avec la Tchétchénie, Poutine a créé les Républiques populaires de Donetsk et Louhansk, en 2014, républiques séparatistes d’Ukraine que seul son pays reconnaît. Cela n’a guère réglé le problème et la Russie le 24 février 2022 a décidé d’envahir l’Ukraine pour en prendre possession. Sur les papiers il n’y avait pas match entre les deux voisins mais voilà que la guerre se nourrit de la guerre. Et le conflit, même s’il ne mobilise pas des troupes américaines et européennes face à la Russie, est une guerre de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord) par l’Ukraine interposée.

Ce conflit d’un autre genre écrit un nouveau chapitre de la guerre froide devenue chaude entre l’empire russe et le monde occidental. La guerre froide concernait une guerre entre des systèmes divergents et concurrents au plan économique, social, culturel et idéologique.

La Russie sous Poutine est libérale, la seule différence avec le bloc ouest, est le modèle démocratique que Poutine a verrouillé à son avantage avec l’assentiment de l’armée et des puissants services secrets du KGB dont il était un agent. Ce n’est qu’avec les sanctions occidentales que les entreprises capitalistes européennes et américaines se sont retirées de la Russie. Sinon au plan des affaires et de l’économie, la Russie était un beau pays pour les affaires comme le Royaume uni et les Etats unis.

La Russie et tous ses oligarques cosmopolites dispersés aux quatre coins de l’Europe ne représentent pas un autre système, une autre voie, encore moins le socialisme, mais un libéralisme local, tout comme la Chine, malgré le rouge de son drapeau et la particule populaire accolée à son nom. Elle est une puissance capitaliste. Ce qui éclaire bien cette guerre sous un jour de compétition capitaliste au grand bonheur des constructeurs et marchands d’armes qui voient en cette tuerie l’occasion de tester leurs armes et les vendre. « Pendant que les uns font la guerre d’autres se frottent les mains » : Les marchands d’armes vivent une belle période de bonnes affaires.

Les Etats européens qui dégarnissent leurs stocks d’armes pour aider l’Ukraine font des commandes pour les remplacer et prendre des armes plus sophistiquées. Le gouvernement « pacifiste » allemand a annoncé la mise en place d’un fonds exceptionnel de 100 milliards d’euros pour moderniser son armée, la Bundeswehr, dont les équipements sont vétustes. « Pour la première économie européenne, il s’agit d’assurer la défense de son territoire et de remplir ses engagements envers l’Alliance atlantique, en atteignant l’objectif de consacrer 2 % du PIB national par an à la défense. »

La Russie soumet l’Ukraine à des bombardements aveugles comme ce missile envoyé sur un centre commercial à Krementchouk le 27 juin 2022, pouvant abriter 1000 personnes. Cette guerre qui prend des allures de celle que nous vivons au Sahel, sans règles morales où les groupes terroristes ne font pas la distinction entre les civils et les combattants ne peut pas nous laisser de marbre.

Il est difficile de voir la copie de ton ennemi par les actes qu’elle fait et prétendre que cette copie pourrait être ton ami. Une guerre qui ne fait pas le distinguo entre les civils, les infrastructures civiles, et les militaires et les infrastructures militaires a quitté le champ du droit international. Que ce soit en Afrique, au Sahel ou en Europe, la guerre est la même laide, hideuse et porteuse de souffrances et de malheurs.

Cette guerre d’Ukraine nous jette à la figure nos laideurs dans notre guerre au Sahel. Notre incapacité à soutenir nos frères touchés par un mal. Si les pays sahéliens avaient fait bloc derrière le Mali en soutien en serions-nous là ? Ce qu’il faut retenir de cette guerre d’Ukraine c’est l’évolution du monde à venir. Il ne faut plus l’appréhender avec des concepts anciens pour choisir ses amis ou ses ennemis. Entre tous ces pays le libéralisme les unit alors ils peuvent se retrouver toujours.

Sana Guy
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 2 juillet 2022 à 02:09, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Guerre Russie Ukraine : La guerre, partout, a le même visage hideux en Europe ou au Sahel

    Hum... Sana Guy, vous sortez de la route hein...

    Ceci n’est ni du journalisme ni l’expression d’une opinion mais bel et bien la répétition peu critique de propagandes de guerre et aberrations historiques dont on se demande d’où elles viennent.

    Répondre en détail à toutes les contre-vérités et déclarations légères ou biaisées de ce texte donnerait un post plus long pour entrer dans ce cadre, je me limiterai donc à quelques points :

    1°) Si vous aviez "fait vos devoirs" de recherches historiques, vous auriez su que les 14 républiques qui avec la Russie fondaient l’ex-URSS ont bel et bien arraché leurs indépendances et ne les ont pas "reçues" gentiment, certains ayant même essayé avant la chute du mur de Berlin ou avant l’URSS.

    C’est souvent méconnu, mais le complot de l’Amérique de Ronald Reagan qui a réussi à démanteler l’URSS en tant que puissance a consisté à faire chuter, pendant des années et grâce à l’Arabie Saoudite, le prix du pétrole (de 27 à 9 dollars, soit en dessous du prix de production russe). Principal produit d’exportation de l’URSS et de la Russie, la "manne" pétrolière lui donnait les moyens d’entretenir son "empire", constitué de 15 républiques de l’URSS et des 10 pays du pacte de Varsovie, notamment par l’interventionnisme de son armée, et même d’être généreux avec les pays "progressistes" du monde entier.

    En interne, la "perestroyka" et le coup d’état contre Gorbatchev ne sont que des conséquences de cette crise financière, devenue sociale et politique. A l’externe, du jour au lendemain, l’URSS n’a plus eu les moyens d’entretenir sa grande armée pour continuer la guerre en Afghanistan, ni pour s’opposer à la réunification Allemande, encore moins aux velléités d’émancipation de ses "républiques sœurs" qui ont alors déclarés leurs indépendances à la chaine.

    Notons que la perception du pouvoir soviétique comme étant celui de la domination de l’élite russe sur les autres nationalités peut être trompeuse. Si Lénine et Gorbatchev étaient russes, Staline était Géorgien, alors que Khrouchtchev et Brejnev étaient ukrainiens.

    2°) Les antagonismes entre les nationalistes ukrainiens et la Russie n’ont pas attendu la l’Union Européenne.

    Pendant la seconde guerre mondiale, des nationalistes ukrainiens, en révolte contre les russes perçus comme des impérialistes, sont allés jusqu’à s’allier avec l’Allemagne hitlérienne pour combattre leur propre pays d’alors, l’URSS et ont rejoint les "SS" nazis.

    Cette vieille adversité a été conceptualisée et propagée jusqu’à devenir une doctrine anti-russe et même raciste, au point de réécrire l’histoire pour contester leurs origines communes et se déclarer "d’une autre race". Cela les a conduits à faire, après la chute de l’URSS, des russophones ukrainiens des citoyens de seconde zone et de la Russie voisine une cible à détruire.

    La guerre dure en fait depuis 2014, quand des miliciens anti-russes dont certains néo-nazis ont attaqués les zones à fort peuplement russophone et que ces derniers ont pris les armes et ont déclaré leur sécession, ceux de Crimée allant même jusqu’à décider de rejoindre la Russie. La prise du pouvoir les anti-russes, que vous appelez une "insurrection populaire" mais que d’autres nomment "coup d’état de l’euro-maïdan" a été le début de la crise ouverte.

    La Russie est alors intervenue en prenant fait et cause pour les russophones, y compris au Donbass, comme il l’avait fait en 2008 en Géorgie. La crise était sensée être résolue avec les accords de Minsk la même année, qui exigeaient le retrait des milices ukrainiennes du Donbass, leur dissolution et une large autonomie pour les russophones, accords jamais appliqués par l’Ukraine.

    Tout cela ne contredit en rien qu’une partie de la population ukrainienne pacifique et de bonne foi souhaiterait rejoindre l’Union Européenne, mais met en relief les vraies causes lointaines du conflit actuel.

    Ce conflit n’a en fait jamais cessé depuis 2014 et a fait plus de 14.000 morts majoritairement civils, y compris des russophones bombardés ou brûlés vifs. Ce sont encore les mêmes bombardements sur le Donbass les jours précédant le 24 Février 2022 qui ont déclenché "l’opération spéciale" russe. Je ne parlerai pas des autres causes du conflit, ni du rôle des pays de l’OTAN, pour ne pas encore rallonger.

    Ramener un conflit aux ressorts aussi lointains et complexes à une simple histoire d’un chef d’état "fou" qui voudrait reconstituer en une "guerre-éclair" un empire disparu en "massacrant des civils", comme le colporte la propagande occidentale est assez réducteur et indigne d’un journaliste de votre niveau.

    3°) La Tchétchénie est un des 15 états membres de la fédération de Russie alors que l’Ukraine est un état indépendant, il l’était même en théorie du temps de l’URSS et a de ce fait été un membre fondateur de l’ONU en 1945. Or, vous confondez allègrement les deux cas.

    L’intervention en Tchétchénie était celle d’un état souverain pour mettre fin à des actions terroristes sur son territoire. Transposé au Burkina, pourrait-on dire légitimement que nous avons "mis sous coupe réglée" le Sahel si nous réussissions à mettre fin au terrorisme armé dans cette région pendant que les djihadistes espéraient faire sécession ?

    Dans le cas de l’Ukraine, c’est une action armée de cet état hors de ses frontières pour défendre sa population exilée et trancher des différents frontaliers sur des territoires disputés (la Crimée comme d’autre territoires ukrainiens ont été russes pendant plus d’une centaine d’années).
    Mais surtout selon lui pour mette fin à ce qu’il estime être une menace existentielle pour son pays, des groupes paramilitaires racistes déterminés à le détruire, et potentiellement dotées d’armes de destruction massive biologiques et nucléaires par leurs alliés et ses ennemis les plus puissants, en l’occurrence l’OTAN.

    On peut trouver le second cas moins légitime, et douter de la réalité des menaces évoquées, mais c’est pourtant la même chose qu’ont fait les USA et l’OTAN en Afghanistan ou en Irak, pour se protéger et protéger le monde du "terrorisme" ou "d’armes de destruction massive" ?
    C’était aussi l’objet de l’intervention de l’OTAN en Libye ou en Syrie, pour protéger les "populations civiles" supposés "bombardées par le régime" taxé au passage "d’illégitime" ? Alors ?

    4°) Votre indignation au récit de "crimes de guerre" commis en Ukraine peut sembler bien sélectif. Mis à part le fait d’avaler ou pas la propagande de guerre servie par un seul des deux camps, vous ne semblez pas être aussi ému par les tueries au Yémen, la plus sale guerre de ce siècle soutenu par les mêmes puissances occidentales.

    Ni non plus par les morts de civils en Syrie, en Afghanistan, en Libye, en ex-Yougoslavie, au Soudan, en Palestine, en Irak, où des tapis de bombes ont massacré aveuglément ?

    Cet appel à "l’empathie" envers ceux supposés vivre la même situation que nous avec le terrorisme ressemble fort aux appels intempestifs sinon impératifs de l’occident à les "soutenir" sans questionnement dans toutes les aventures belliqueuses contre leur ennemis désignés (Irak, Syrie, Libye, Chine, Russie) en faisant dans la manipulation.

    Mais il passe bizarrement sous silence les accusations de la Russie et de ses alliés séparatistes envers les ukrainiens de placer exprès des postes de tirs ou stocks de munitions dans les zones civiles en faisant des cibles, de prendre des civils comme boucliers humains, ou de torturer et exécuter des civils pour en accuser l’adversaire. Cela ne vous révolte-t-il pas autant ou avez vous choisi qui croire exclusivement dans cette "guerre informationnelle" ?

    A propos de l’usage des mots, vous devriez réfléchir au fait que les propriétaires quasi-exclusifs des média occidentaux, milliardaires et proches du pouvoir comme Vincent Bolloré, Lagardère, Murdock, Hersant, Berlusconi, Maxwell, Arnault, Turner, Bloomberg ne sont rien d’autre que des oligarques, même si ce vocable ne semble utilisable que pour les "autres" pays.

    Depuis longtemps mais plus depuis la mondialisation des mass média et l’instantanéité d’internet, les "petits pays" comme le nôtre sont en train d’être acheminés sinon conduits en troupeau vers un monde unipolaire, où la politique, la justice, la culture sont imposés par un centre unique, ainsi que le "prêt à penser" véhiculé par des média puissants aux ordres et uniformes possédés par quelques milliardaires liés aux pouvoirs

    Plus que jamais donc, le devoir du journaliste doit être de donner une information vérifiée et équilibrée à ses concitoyens pour nous évier les dérives et, en plus de nos misères, de payer le prix fort pour les choix des autres !

    • Le 2 juillet 2022 à 10:56, par kwiliga En réponse à : Guerre Russie Ukraine : La guerre, partout, a le même visage hideux en Europe ou au Sahel

      Bonjour Sidpawalemde Sebgo,
      Toute mon admiration pour votre commentaire éclairé.
      On pourrait éventuellement y ajouter l’élargissement de l’otan vers l’est en violation des engagements contractés en 1990.
      Mais bon, au final, notre problème n’est-il pas de vouloir croire qu’il y a un "gentil" quelque part, alors que, dans notre univers capitalistique mondialisé, il n’y en a plus aucun ?

      • Le 7 juillet 2022 à 00:05, par Gohoga En réponse à : Guerre Russie Ukraine : La guerre, partout, a le même visage hideux en Europe ou au Sahel

        Merci Mr Sebgo de nous éclairer. Je souhaite que ce journaliste sache que la guerre au Sahel a été rendue possible par l’OTAN qui prétend avancer vers la frontière Russie en ami. Sana rappel toi que c’est cette OTAN qui agressé la Libye, assassiné son leader, libéré les terroristes et parachuté dès armes pour eux.

  • Le 2 juillet 2022 à 12:04, par MyMy En réponse à : Guerre Russie Ukraine : La guerre, partout, a le même visage hideux en Europe ou au Sahel

    - Hummm..., M. Guy Sanna..., on vous dit à l’est, et vous allez à l’ouest. Ce n’est pas une guerre entre la Russie et l’Ukraine. C’est une réaction militaro-technique défensive de la Russie contre l’Otan en territoire grandement ukrainien. Selon la mission d’Etat, la Russie utilise uniquement 5 à 12% de ses capacités militaires actuellement. En face d’elle, il y a 53 armées de 53 pays ennemis. Vous comprenez ce que cela signifie ? (En effet, le Dombass n’appartient pas à l’Ukraine. _NB : A moins que vous vous opposez à la Charte des Nations-Unies et à la volonté des peuples de Crimée-Sébastopol et Novorossia qui connaissent leur propre histoire mieux que vous..., la carte géographique que vous présentez est complètement fausse et insensée. Vous ne rendez pas service à nos étudiants et élèves, surtout en classes d’examens._

    Tant que vous n’intégrerez ces paramètres dans vos analyses, vous serez toujours hors-sujet.

    - A la date d’aujourd’hui, les soldats russes ont capturé plus de 8.000 ennemis armés ; et donc des prisonniers. Parmi ces prisonniers, il y a des Marocains, des Belges, des Français, des Britanniques, des Espagnoles, des Canadiens, des Etatsuniens, des Israéliens, des Polonais, des Tchèques, des Hongrois, des Suédois, des Norvégiens, des Finlandais, des Lettons, des Lituaniens, des Estoniens, des Turcs, des Géorgiens, des Tunisiens, des Coréens du Sud, des Japonais, des Ukrainiens... ; soit 52 nationalités du Monde.

    Quant aux tués (soldats ukrainiens nazis, et mercenaires de l’Otan) sous le feu et l’acier des frappes militaires russes, il faut compter au minimum 200 par jour. Les USA eux-mêmes comptent au moins 300 soldats ukrainiens + mercenaires tués chaque jour depuis début mai.2022. (En d’autres termes, si on prend en compte les soldats réguliers ukrainiens déserteurs, c’est effectivement l’Otan, les fascistes nazis et extrêmes-droites internationaux qui attaquent la Russie.)

    Nombreux de ces prisonniers étaient des soldats réguliers dans leur pays d’origine, alors qu’ils jouaient aux mercenaires contre la Russie et le Dombass. Comment cela se peut, et pourquoi ?

    Une simple question se pose ici : Depuis quand ont-ils pris la nationalité ukrainienne, et intégré l’armée ukrainienne pour attaquer la Russie ; sans déclaration préalable de guerre de leurs dits à l’endroit de la Russie ? Cela ne vous parle pas ?

    Vous concevez que les USA déboursent 53 milliards de dollars (c’est de l’argent sans valeur réelle) pour prétendre "défendre" l’Ukraine (qui aurait de "beaux yeux"), alors que des millions d’Etatsuniens vivent de tickets-restaurants ? Depuis août.2008, les USA sont un pays en faillite qui va inévitablement vers une guerre civile complexe.

    La seule porte de sortie pour eux, est une 3ème Guerre mondiale qui se déroulera en Europe. La seule porte de sortie d’Israël face au nationalisme arabe remontant avec puissance et assurance, est de fuir le Proche-Orient ou d’obtenir une 3ème Guerre mondiale en Europe et en Afrique.

    - M. Sanna, faites un effort d’analyse. Vous êtes meilleur par rapport aux conseillers et autres docteurs à l’Africaine du Colonel Damiba.

    • Le 2 juillet 2022 à 15:03, par Diongwale En réponse à : Guerre Russie Ukraine : La guerre, partout, a le même visage hideux en Europe ou au Sahel

      .
      Internaute MyMy, vos propos sont incohérents et orientés, ils reprennent la propagande de Moscou qui qualifié les soldats ukrainiens de nazis.
      Comment osez-vous dire "En d’autres termes, si on prend en compte les soldats réguliers ukrainiens déserteurs, c’est effectivement l’Otan, les fascistes nazis et extrêmes-droites internationaux qui attaquent la Russie". Aucune attaque n’a ciblé le territoire russe. C’est trop facile de retourner la table et d’étaler des mensonges. Vous donnez envie de vomir !

  • Le 2 juillet 2022 à 12:18, par MyMy En réponse à : Guerre Russie Ukraine : La guerre, partout, a le même visage hideux en Europe ou au Sahel

    - @Sidpawalemde Sebgo, merci pour votre exposé. Félicitations.

    Notez en passant que la Fédération de Russie est composé de 85 Sujets, et non 15 appelés républiques.

    Le 15 dont vous parlez sont-ils les RSS de l’URSS ? Alors..., oui.

    • Le 3 juillet 2022 à 15:49, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Guerre Russie Ukraine : La guerre, partout, a le même visage hideux en Europe ou au Sahel

      Mon cher @MyMy, je parle bel et bien de ceux qui ont le même statut que la Tchétchénie, les 15 états de cette fédération de Russie, même si, comme vous le rappelez, elle a d’autres sujets ayants d’autres statuts que celui d’état.

      C’est une simple coïncidence que leur nombre soit le même que celui des républiques socialistes soviétiques, chacune ayant repris son indépendance dans les années 1991-1992.

      Plus précisément, parmi les 14 autres que la Russie, les ex-républiques soviétiques qui sont passés dans le giron OTAN+UE sont ; La Lettonie, l’Estonie et la Lituanie.

      Ceux qui y sont candidats sont La Moldavie, la Géorgie et l’Ukraine. Da,ns ces pays, des forces pro-occidentales sont arrivées au pouvoir par les urnes (Moldavie, Géorgie) mais aussi par la rue et les armes (Ukraine).

      Ceux qui (pour le moment) restent peu attirés par les "lumières" de l’occident sont L’Arménie, L’Azerbaïdjan, la Biélorussie, Le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan, l’Ouzbékistan.

      Notons que récemment dans ce lot, deux d’entre eux ont fait l’objet d’une déstabilisation par une guerre frontalière, l’Azerbaïdjan et l’Arménie s’affrontant dans le Haut-Karabagh.

      Un troisième, la Biélorusse, a connu une contestation post électorale des pro-occidentaux selon un scénario à la vénézuélienne.

      Un quatrième enfin, le Kazakhstan, a connu des mouvements du type "révolution de couleur" comme le Maïdan en Ukraine qui ont failli finir en changement de régime s’il n’y avait pas eu l’intervention de la Russie.

      L’Arménie quand à elle a fait l’objet de pression intenses économiques et diplomatiques pour rejoindre l’UE, et a fini par rompre les négociations d’adhésion en rejoignant l’Organisation du Traité de Sécurité Collecive (OTSC) l’équivalent russe de l’OTAN, et être candidat au traité de Shanghai menés par la Chine et la Russie.

      Parlant des pays non membre de l’ex URSS mais signataires du pacte de Varsovie et alliés de l’URSS, ils étaient 10 et sont devenus 15 avec la disparition de l’Allemagne de l’Est et la dislocation de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie. Dès leur indépendance, ils ont fait l’objet d’un Lobbying intense pour rejoindre les deux alliances occidentales, UE et OTAN, y compris chantage économique et changement de régime "aidé" par l’extérieur.

      Parmi ces 15 états, 8 ont déjà rejoint l’EU et l’OTAN, ce sont la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie, la Tchéquie, la Slovaquie, la Slovénie, la Croatie.

      Deux (2) ont rejoint l’UE mais pas (encore) l’OTAN, Chypre et Malte.

      Trois (3) autres ont rejoint l’OTAN et sont candidats à l’UE, l’Albanie, le Monténégro et la Macédoine du Nord.

      Deux autres enfin ont obtenu la candidature à l’UE et ont aussi l’OTAN dans le viseur,, la Serbie et la Bosnie.

      Notons que la Serbie, candidate à l’UE, fait actuellement l’objet d’une campagne intense de sabotage pour avoir refusé de couper les ponts avec la Russie à l’occasion des sanctions occidentales. On veut aussi lui imposer d’accepter la partition de son territoire en reconnaissant l’indépendance du Kosovo.
      La Bosnie quand à elle menace chaque jour d’exploser par la juxtaposition forcée par ceux qui ont bombardé la Yougoslavie d’entités culturellement, religieusement et politiquement hétéroclites et antagonistes.

      Dans le même temps des pays déjà membres comme la Hongrie ou la Pologne sont l’objet d’un vrai harcèlement soit pour adopter les "valeurs culturelles" de l’ouest, notamment l’homosexualité, soit pour couper les ponts avec la Russie alors qu’une vraie dépendance existe sans compter les liens culturels. C’est la vision de la "démocratie" et de la "liberté" de certains occidentaux.

      Au passage, on appréciera qui veut construire ou reconstruire un empire aux limites sans cesse élargies.

      Alors franchement, au vu des méthodes employées pour faire adhérer les pays et des dictats imposés aux membres et même aux simples candidats, je reste dubitatif quand on parle de "volonté souveraine" des peuples pour rejoindre l’EU ou l’OTAN, le "camp de la liberté" ké i disent !

  • Le 2 juillet 2022 à 14:28, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Guerre Russie Ukraine : La guerre, partout, a le même visage hideux en Europe ou au Sahel

    @Kwiliga, bonjour et merci de vos appréciations.

    J’essaye de rester silencieux car sinon, je ressemblerais à ces activistes des différents camps qui agitent la toile depuis un moment.

    Je suis tellement mécontent, déçu et indigné par les actions trompeuses, contradictoires et inefficaces des "sauveurs" issus du soit disant "coup d’état salvateur" que je risque de donner l’impression de tout peindre en noir. Mais on est là, présents...

    Oui, je n’ai pas évoqué la problématique de l’élargissement sans fin de l’OTAN (et de l’UE aussi d’ailleurs). Vous aurez peut être remarqué que j’ai utilisé tous les 9000 caractères possibles d’un post sur lefaso.net. J’ai même dû effacer des paragraphes pour que ça rentre tellement l’article de Sana Guy m’a choqué et rendu prolixe ! Comme quoi on est limité et il faut se limiter.

    Mais ce n’est pas la seule chose "omise" dans ce dossier brûlant, chaque thème méritant au moins un post au format maximum :

    1) On pourrait évoquer l’histoire commune des peuples russes, biélorusses et ukrainiens depuis la "Rouss de Kiev" jusqu’à nos jours pour contrer la rhétorique de "descendants des vikings contre descendants des slaves" de certains ;

    2) On aurait pu expliquer la formation de l’Ukraine dans ses frontières d’avant crise, et en particulier les nombreux territoires que lui a concédé la Russie, la dernière étant la Crimée en 1954. Comment les Tsars, puis les bolcheviks, puis les soviétiques ont rattaché au cours du temps leurs territoires conquis par la guerre comme le Donbass, Odessa et les bords de la mer noire, la Transcarpartie et les parties orientales de la Pologne, de la Hongrie et de la Roumanie, pour finir par la Crimée, à leur "épouse préférée", l’Ukraine, qui veut aujourd’hui aller filer le parfait amour ailleurs en emportant tous les "cadeaux" de son "ex". Mais Vladimir Vladimrovitch Poutine a dit "niet".

    3) On aurait pu développer sur le jeu trouble et dangereux de l’UE et de l’OTAN, qui dans le but de s’étendre à l’infini (vous avez parlé d’empire ?) mettent des régimes pro-occidentaux au pouvoir, par les urnes ou par la rue et les armes dans tous les pays de l’ex bloc de l’Est, comme on l’a vu en Pologne, en Hongrie, en Tchéquie et en Slovaquie, en Roumanie, en Bulgarie, en Estonie, en Lettonie, en Lituanie, en Géorgie, en Moldavie, en Ukraine. Et comme ils ont failli réussir en Biélorussie, en Arménie, au Kazakhstan. Sur les 29 pays issus de ce bloc, seuls 8 ne sont pas entré ou en train d’entrer soit dans l’UE, soit dans l’OTAN ou les deux. Mais on va où là ?

    4) On pourrait aborder les sujets polémiques des laboratoires secrets américains en Ukraine où auraient été développés des armes biologiques, ou le programme nucléaire ukrainien que la Russie affirme avoir stoppés ;

    5) Un long post aurait pu parler de la drôle de façon de faire la guerre qu’aurait imposé (le conditionnel s’impose aussi) les miliciens néo-nazis à l’armée régulière ukrainienne, avec torture et exécution de prisonniers civils et militaire, guérilla urbaine avec des civils autour, résistance dans des bunker entourés de civils boucliers humains, et autres gentillesses.

    6) Deux post au moins auraient été nécessaires pour faire l’analyse des forces en présence et expliquer pourquoi des séparatistes et leurs alliés russes, avec un effectif maximal supposé de 125.000 hommes et sensés être en train de "perdre la guerre", gagnent quand même inexorablement du terrain face à une armée ukrainienne de 360.000 "soldats galvanisés et héroïques" portés à 1.260.000 avec les réservistes et soutenus par une alliance de plus de 40 pays dont la première puissance militaire.

    7) Quels sont les fins possibles de cette crise et quand ? Que peut/ va devenir l’Ukraine ?

    8) Quels peuvent être les vrais enjeux pour que les Européens acceptent de tels sacrifices pour leurs pays et leurs peuples, pour que les USA risquent la récession économique et la 3e guerre mondiale ?
    Quels sont les options et solutions des "autres", la Chine, la Russie, l’Inde face à ce "bloc" occidental qui veut imposer ses règles à tous ? Quel est le nouvel ordre économique et politique mondial pour l’après guerre en Ukraine ?

    Comme vous voyez, ce sujet est vaste et pour être exhaustif, il faudrait non pas des posts mais des articles, et pas loin d’une série qui pourrait atteindre la vingtaine !

    On va laisser ce soin aux Sana Guy et compagnie dont c’est le métier ! A moins qu’eux aussi ils décident de "refuser d’aller au front" comme d’autres...

  • Le 6 juillet 2022 à 12:45, par AMKOULEL En réponse à : Guerre Russie Ukraine : La guerre, partout, a le même visage hideux en Europe ou au Sahel

    @Sidpawalemde Sebgo : Grand merci pour ce rappel magistral de l’Histoire, histoire que l’occident et leurs suppôts ne font que colmater.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique