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Environnement : Les pertes et préjudices liés aux changements climatiques au cœur d’une conférence nationale consultative

Publié le mercredi 29 juin 2022 à 10h49min

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Environnement : Les pertes et préjudices liés aux changements climatiques au cœur d’une conférence nationale consultative

Les pertes et préjudices liés aux changements climatiques ainsi que leur ampleur dans les domaines économique, social et environnemental, restent insuffisamment documentés dans notre pays. Pour y remédier, Oxfam/Burkina et la Confédération paysanne du Faso (CPF), organisent les 28 et 29 juin 2022, la conférence nationale consultative sur les pertes et préjudices liés aux changements climatiques. La rencontre devrait permettre aux participants d’avoir une compréhension commune et de construire un narratif commun sur les pertes et préjudices liés aux changements climatiques qui sera porté par l’ensemble des acteurs burkinabè qui prendront part à la COP 27 en Egypte.

Les pertes et préjudices sont un terme qui regroupe les dommages causés par les changements climatiques. Selon Omer Kaboré, directeur pays de Oxfam/Burkina, l’Afrique de l’Ouest, où se situe le Burkina Faso, fait partie des régions les plus touchées par les évènements climatiques extrêmes tels que les sècheresses, les inondations, les feux de forêts/brousse. Ces évènements entraînent des pertes en vie humaine, des mauvaises récoltes, des crises alimentaires et nutritionnelles ainsi que des déplacements internes, qui mettent en péril les efforts de développement et les capacités de résilience des communautés.

Omer Kaboré, directeur pays de Oxfam / Burkina

Bien qu’ayant très peu contribué à la crise climatique actuelle, les pays sous-développés sont ceux qui payent le plus lourd tribut face aux effets des changements climatiques. Les solutions proposées par les pays développés en matière de financement des pertes et dommages, dans les grands fora internationaux, ne tiennent cependant pas compte de l’urgence et de la réalité des personnes les plus vulnérables qui supportent le poids de l’urgence climatique, souligne Omer Kaboré.

Yacouba Sawadogo, représentant du ministre de l’environnement

Pour le cas spécifique du Burkina Faso, les effets des changements climatiques, notamment pour ce qui est des préjudices et pertes engendrés, sont insuffisamment contextualisés, que ce soit dans leur nature ou dans l’impact qu’ils ont au niveau économique, social et environnemental. La présente conférence va donc permettre aux acteurs qui y participent, de développer une position commune du Burkina, en vue de parler d’une même voix à la COP27 en Egypte. Elle sera aussi l’occasion d’explorer des modèles de réparation appropriés pour notre pays.

Pour Dr Yacouba Sawadogo, conseiller technique et représentant du ministre de l’environnement, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement, harmoniser la position du Burkina Faso en vue de la COP27, va permettre de mieux aborder les négociations pour espérer en ressortir avec un accompagnement financier et technologique, pour mieux conduire les activités sur le terrain afin d’atténuer les effets des changements climatiques. Il soutient que les pays développés sont pour la plupart, impliqués dans le mécanisme de cause des changements climatiques, car produisant des gaz à effet de serre et la pollution à travers les activités industrielles. Pendant ce temps, certains pays en développement comme le Burkina Faso, qui contribuent très peu aux changements du climat, sont les plus vulnérables et ressentent le plus les impacts de ces effets. C’est pourquoi les pays en développement attendent de ces économies à fortes émissions, un accompagnement pour favoriser la résilience et l’adaptation aux effets des changements climatiques.

René Soala, secrétaire général de la Confédération paysanne du Faso.

A en croire René Soala, secrétaire général de la Confédération paysanne du Faso, représentant le président du conseil d’administration, les groupes les plus touchés par les changements climatiques que sont les jeunes et les femmes agriculteurs, ansi que les pasteurs, manquent de moyens d’adaptation et de résilience. Il fonde donc l’espoir qu’à travers cette conférence nationale consultative, une synergie d’action soit engagée afin de parvenir à une justice climatique en faveur des populations touchées par les changements climatiques.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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