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Assemblée nationale : Projet de voies de desserte du nouvel aéroport

Publié le mardi 13 décembre 2005 à 07h46min

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Les députés ont autorisé le 8 décembre 2005, la ratification de deux accords de prêt. L’un a été conclu le 28 mai 2005 entre le Burkina Faso et la Banque islamique de développement (BID) pour le financement partiel du projet de valorisation des ressources en eau du Nord, et l’autre, pour le financement d’une étude de faisabilité pour deux routes d’accès et une voie ferrée reliant Ouagadougou à un futur aéroport international du Burkina Faso.

C’est à l’unanimité que les 71 députés votants ont autorisé la ratification de l’accord de prêt conclu en mai dernier entre le Burkina et la BID en vue de financer partiellement le projet de valorisation des ressources en eau du nord.

Le projet de valorisation des ressources en eau du Nord permettra la réalisation et l’aménagement de trois barrages au Burkina Faso. Il s’agit des barrages de Andekanda dans le Lorum, de Pensa dans le Sanmatenga et de Liptougou dans la province de la Gnagna. Selon les estimations du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, la réalisation de ces trois barrages permettra une production agricole estimée à 30 000 tonnes de produits pour un coût de 3 milliards de FCFA l’an.

Par ailleurs d’autres réalisations dont celle de 9 forages sont également prévues. Le coût total du projet est estimé à 7 milliards 235 millions de FCFA. La BID interviendra pour 6 milliards 344 millions de FCFA soit 87,6% en prêt ordinaire dont la durée est de 25 ans dont 7 ans de période de grâce. Le Burkina contribuera pour 892 millions de FCFA soit 12,40%. Au terme des débats qui ont porté entre autres sur la question de l’ensablement, de la pisciculture et de la protection de l’environnement, le projet de loi à reçu l’aval du parlement.

Le futur aéroport à Donsin

Le deuxième projet de loi soumis au vote de la représentation nationale est celui portant autorisation de ratification de l’accord de prêt conclu le 26 décembre 2004 en Arabie Saoudite entre le Burkina Faso et le BID pour le financement de l’assistance technique concernant une étude de faisabilité et d’avant-projet sommaire pour deux routes d’accès et une voie ferrée qui relie la ville de Ouagadougou au futur aéroport international au Burkina Faso. « L’aéroport de Ouagadougou dans sa position géographique actuelle, est fortement enclavé. Cette situation engendre des problèmes de sécurité et de sûreté » a soutenu le ministre délégué chargé des Transports, Patrice Nikièma.

C’est pourquoi il est envisagé la délocalisation de l’actuel aéroport de Ouagadougou vers le site de Donsin dans le département de Loumbila. Situé à environ 30 km au Nord de Ouagadougou, ce site permettra selon le responsable des Transports, de résoudre non seulement les problèmes de sécurité, de sûreté et d’espace mais aussi les difficultés d’accès au centre ville de Ouagadougou.

Le projet des voies de desserte qui couvre les provinces du Kadiogo et de l’Oubritenga portera sur l’aménagement d’une voie d’accès principale allant de l’intersection de la route Ouaga-Fada (RN4) et du boulevard des Tansoaba (boulevard circulaire) sur une longueur de 30km jusqu’au site du nouvel aéroport.

Une voie d’accès secondaire empruntant la route Ouagadougou-Kongoussi (RN22) sur une longueur de 35km jusqu’au village de Sig-Noghin et aboutissant au site du nouvel aéroport par une bretelle de 10 km sera également aménagée. Enfin il y a la construction d’une bretelle ferroviaire reliant la voie ferrée Ouagadougou-Kaya au site du nouvel aéroport. Evalué à 270 millions de FCFA le projet vise la réalisation de l’étude de faisabilité et de l’étude d’avant-projet sommaire pour les trois voies d’accès au nouvel aéroport.

Placé sous la tutelle du ministère des Infrastructures, des Transports et de l’habitat, le projet est prévu pour être exécuté en six mois. Le Burkina Faso assure son financement à hauteur de 40 millions de FCFA soit 14,5% et la BID à 230 millions de FCFA soit 85,5%. Le financement de la BID se composant d’un prêt de 227 000 dinars islamiques et d’une subvention de soixante treize mille (73 000) dinars islamiques. La durée du remboursement du prêt est de 12 ans. Ce projet de loi a lui aussi été adopté à l’unanimité.

Enok KINDO
Sidwaya

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