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Burkina/Environnement : Le Forum forestier africain organise un atelier de formation pour la gestion durable des forêts

Publié le lundi 13 juin 2022 à 14h32min

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Burkina/Environnement : Le Forum forestier africain organise un atelier de formation pour la gestion durable des forêts

Dans un contexte où le changement climatique fait rage avec d’énormes répercussions qui, déjà, se font sentir, la gestion des forêts apparaît désormais comme un impératif. C’est d’ailleurs dans l’optique de lutter contre ces effets pervers, que le Forum forestier africain (AFF) a tenu du 6 au 10 juin 2022, un atelier de formation en collaboration avec l’université Thomas Sankara de Ouagadougou, dont le thème est : « Gestion des forêts dans le contexte du changement climatique : défis et opportunités pour le développement durable en Afrique ».

« Hausse des températures maximales et minimales, hausse du niveau de la mer, augmentation des périodes d’aridité et de sécheresse, perte de la biodiversité, augmentation des crises alimentaires et de l’eau dans les pays en voie de développement, etc. », tels sont les effets du changement climatique, dans un monde où l’action de l’homme contribue à nourrir les racines du phénomène. En Afrique, le phénomène est de plus en plus persistant, nonobstant la flopée d’actions dans l’objectif de faire barrage à son évolution. Parmi ces innombrables initiatives, l’une qui contribue de façon significative à la lutte contre le changement climatique en Afrique, est « la protection des forêts. » C’est à cet effet que l’AFF a, dans le cadre de ces activités, organisé un « atelier régional de partage d’informations et d’expériences sur les défis et opportunités de la gestion des forêts pour le développement durable en Afrique dans le contexte du changement climatique. »

Quatorze pays africains ont fait l’objet d’étude. De façon générale, « l’atelier visait à apporter des éclaircissements pour une utilisation appropriée des terres, afin de permettre aux utilisateurs d’en tirer profit au maximum sur les plans économique, sociaux et écologiques » ; tout cela en protégeant autant que faire se peut la forêt. Par ailleurs, il a été évalué « la durabilité des pratiques à adopter, les rôles des hommes et femmes dans la protection des terres, le potentiel des approches sur la question, les mécanismes institutionnels, politiques, et juridiques, etc. », pouvant contribuer à protéger au maximum les terres forestières.

Durant l’atelier, les acteurs ont dépeint l’état des forêts en Afrique qui se meurent, à travers des partages d’expériences des professionnels du domaine, ainsi que des exposés.

En termes de défis, il est ressorti que la lutte pour la protection des forêts nécessite indubitablement l’implication de tous. Aussi, « les Etats devraient mettre en place des systèmes de sécurisation forestières », en vue de protéger le peu qui, sans interventions rapides, est voué à disparaitre. Tout cela nécessite d’importants moyens financiers.

Pour relever ces défis majeurs, les acteurs estiment que « l’information, la sensibilisation et la formation » devraient être de mise car elles constituent les moyens premiers de lutte pour la protection des forêts. En sus, il serait judicieux de « développer des outils de gestion foncière et respecter les schémas d’aménagement du territoire ». Pour ce qui est du financement, les acteurs ont conclu que des subventions pourraient contribuer à réduire les charges liées à la protection des forêts.

Au cours de l’atelier, il a été passé en revue la production des matières telles les biocarburants liquides, la résine et la gomme. Ces matières qui sont produites par les arbres des forêts génèrent d’importants revenus pour les pays africains. Les laisser mourir de leur plus belle mort, sans développer des stratégies pour leur préservation aurait un impact négatif sur l’économie des pays africains. C’est ainsi que pour les biocarburants liquides, « des technologies adaptées pour leur utilisation pourraient être développées et vulgarisées », en vue de protéger au mieux les forêts et générer des profits. Toutes ces techniques qui interviendront devraient tenir compte de la sensibilité des forêts, de sorte à ce que les actions posées ne provoquent plus de désagrément, qu’elles n’apportent que soulagement.

Quant à la préservation de la gomme et de la résine, elles doivent être incluses pour l’atteinte des objectifs, de « la lutte contre les feux de brousse, l’extension des peuplements de gommes et de résine, la création de vergers, le renforcement des capacités des individus intervenant dans la production de ces matières, etc. » Cela permettra une exploitation durable de ces matières, toute chose qui contribuera à améliorer les revenus des producteurs et favoriser la création d’emplois.

En rappel, l’AFF a été créé en 2007 avec pour objectif d’analyser de façon critique la compatibilité des programmes nationaux avec les décisions internationales relatives aux forêts et au changement climatique. Elle fournit par ailleurs des contributions liées aux forêts et des initiatives politiques pertinentes au niveau national. Son siège est à Nairobi, au Kenya.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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