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Situation nationale : « Il serait peu objectif de s’attendre à des miracles ... », pense le Forum Alternatif des Citoyens

Publié le dimanche 29 mai 2022 à 21h53min

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Situation nationale : « Il serait peu objectif de s’attendre à des miracles ... », pense le Forum Alternatif des Citoyens

Dans la déclaration ci-après, le Forum Alternatif des Citoyens (FORAC) analyse les massacres de populations constatés ces derniers jours comme une manœuvre des terroristes visant à saper le moral de la population, la détermination des FDS et assimilés et faire déconsidérer les efforts conduits sur le terrain de la sécurité par les nouvelles autorités du pays. Le FORAC invite donc les populations à ne pas se retourner contre nos FDS à un moment où elles ont le plus besoin d’être soutenues et portées par le peuple burkinabé uni. C’est dans l’unité, que le Burkina Faso arrivera à se tirer de cette guerre qui lui ait imposé depuis maintenant sept ans.

DÉCLARATION DU FORUM ALTERNATIF DÈS CITOYENS (FORAC) SUR LA SITUATION NATIONALE

Le Forum Alternatif des Citoyens (FORAC) est un mouvement citoyen à caractère associatif non partisan et à but non lucratif regroupant des personnes physiques sans exclusion. Il a été créé en juillet 2018 et entend servir d’espace public démocratique et constituer un instrument idéologique aux mains des citoyens pour influencer les acteurs politiques dans les choix, options et modèles de gouvernance publique.

C’est un espace citoyen d’interpellation et de propositions d’offres alternatives à la gestion nationale.

En effet, il n’est un secret pour personne que notre pays, le Burkina Faso, traverse depuis 2016 une précarité sans précédent de son histoire en matière de sécurité qui se manifeste par des attaques terroristes à répétions avec un important lot de pertes en vies humaines (civils et militaires), de mouvements non souhaités des populations en vue de trouver des refuges plus paisibles, des crises alimentaires et sanitaires, des crises de confiance et de conflits entre les communautés. A titre illustratif, des civils ont été récemment la cible d’un massacre de la part des Groupes armés non identifiés, qui ont assassiné de sang-froid des populations dans le village de Demniol à la suite d’une attaque barbare. Ce village situé dans le département de Gorgadji de la province du Séno dans la région du Sahel aura perdu de sources non confirmées, au moins une cinquantaine de morts. C’est aussi le cas de la tuerie de plusieurs dizaines de civils à Madjoari dans l’Est du pays.

Ces drames récents suscitent une légitime indignation de tous les fils et filles du Burkina, atteints dans leur chair et dans leur cœur par tant de cruauté aveugle et inhumaine qui dure depuis plusieurs années.

Aucune personne humaine, pour quelque cause que ce soit, politique, religieuse, ethnique ou sociale ne mérite de perdre la vie sur le lieu même de sa résidence.
La pire des réactions serait de s’habituer à cette tragédie et de faire comme s’il s’agissait d’un évènement banal, voire ordinaire.

Non, mourir de la sorte n’est pas acceptable et chaque burkinabé doit se mobiliser pour dénoncer ces crimes et mettre au service de la collectivité nationale tous les moyens dont il dispose. Cependant, il faut savoir raison garder afin de ne pas se lancer dans les surenchères inutiles qui créent la psychose.

Il est certain que pour les HANI, la transition en cours est un moment favorable pour mettre en œuvre la pire des plans de communication qui consisterait en des massacres à grande échelle de civils sur tout le territoire national dans l’espoir de saper le moral de la population, la détermination des FDS et assimilés et faire déconsidérer les efforts conduits sur le terrain de la sécurité par les nouvelles autorités du pays.

Il ne faut surtout pas tomber dans ce piège et se retourner contre nos FDS à un moment où elles ont le plus besoin d’être soutenues et portées par le peuple burkinabé uni. Si nous cédons, ce n’est pas seulement notre armée nationale qui s’en trouvera détruite, mais l’ensemble de notre pays qui sombrera ainsi dans un chaos dont nul ne peut prédire la profondeur. L’heure n’est pas de baisser les bras, ni d’être complaisant avec qui que ce soit, mais il appartient à toutes les forces vives de la nation, de comprendre et de faire prendre conscience à toute la population que même si la porte est étroite, elle existe, et qu’il n’y a qu’une seule porte pour sortir de la situation tragique et dramatique dans laquelle est plongée le pays depuis sept (7) années.

Il est évident que les nouvelles autorités, non comptables, de la situation délétère et chaotique que le pays traverse, ont pris leur responsabilité. Mais, il serait peu objectif de s’attendre à des miracles au regard de la complexité de cette situation.

D’entrée de jeu, elles ont appelé les Burkinabé à s’unir derrière elles et à mettre ce qu’ils ont de meilleur au service de la mère patrie. Il y a des moments dans la vie d’un pays où il faut que tout un chacun donne du temps au temps et aujourd’hui, c’est de temps et d’encouragement dont ont besoin tous ceux qui risquent chaque jour à la vie et à la mort, ce qu’ils ont de plus précieux : leur existence et celle de leur famille. S’arrêter en chemin ou se résigner c’est la meilleure façon de perdre et c’est ce que tous nos ennemis attendent. Ne leur donnons pas cette victoire funeste sur notre peuple.

Face à ce péril d’ampleur nationale, il est impérieux que le peuple dans sa diversité, les élèves et étudiants, les travailleurs, les retraités, les mères et pères de famille, les autorités religieuses et coutumières, etc., tous ensemble, sortent de leur silence pour dire à leur tour haut et fort, que leur vie et celle de leurs parents attaquées dans les villages et hameaux comme à Demniol ou ailleurs valent plus que tout autre intérêt à l’heure où c’est le destin national qui est menacé.

Il conviendrait de soutenir et d’accompagner la transition dans le cadre de la réalisation des objectifs d’intérêts généraux et vitaux que sont prioritairement la sécurisation du pays tout entier et le retour des déplacés internes dans leurs localités d’origine. C’est à notre sens, la seule démarche qui permette d’éviter dans le contexte sécuritaire précaire actuel, que le pays ne s’éternise dans la division et la haine entre ses filles et fils et enfin d’encourir le risque d’une guerre sans fin effroyable avec son cortège de souffrance et de malheurs.

Et c’est d’ailleurs d’une guerre civile qu’attendent les terroristes et les ennemis du Burkina Faso pour parachever leur projet de faire disparaître le Burkina Faso.

Le FORAC appelle les nouvelles autorités du pays à déployer tous les moyens militaires, politiques et sociaux pour que notre patrie retrouve la sécurité et la paix.

Fait à Ouagadougou le 29 mai 2022

Pour le FORAC
Le porte-parole
Dr Evariste Faustin KONSIMBO
Président du Cercle d’Eveil (CEDEV)

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Vos commentaires

  • Le 29 mai 2022 à 22:03, par lepaysvamal En réponse à : Situation nationale : « Il serait peu objectif de s’attendre à des miracles ... », pense le Forum Alternatif des Citoyens

    Je ne crois pas l’analyse est exacte. La population ne peut pas se tourner contre nos FDS. En effet, elle sait que c’est la chaîne de commandement qui pêche. Le MPSR a accusé l’incapacité du régime de Roch face aux attaques pour prendre le pouvoir. Cependant ceux qui sont aux affaires actuellement étaient justement au centre de cette lutte. C’est à dire qu’ils connaissent très bien le phénomène et s’ils ont pris le pouvoir c’est en connaissance de cause. Pour ce faire la population ne peut les pardon.

  • Le 29 mai 2022 à 22:46, par MyMy En réponse à : Situation nationale : « Il serait peu objectif de s’attendre à des miracles ... », pense le Forum Alternatif des Citoyens

    - Situation nationale : « Il serait peu objectif de s’attendre à des miracles ... », pense le Forum Alternatif des Citoyens :

    Encore des instruits et autres pseudo-intellectuels qui parlent de ce qu’ils ne savent pas. Quelle connerie... Franchement, ça fait pitié.

    C’est avec des diplômes de docteur.s que vous venez nous servir de telles absurdités ?

    - Wouai..., des "docteurs à l’africaine" ; i.e. des bons-à-rien dont personne ne consultera leurs gros mémoires de maîtrise pompeusement appelées thèses de doctorat.
    Expliquez-nous en effet pourquoi et comment dans un pays donné, plus il y a des docteurs, et plus le pays s’enfonce dans des catacombes ! Est-ce normal ? Et cela ne vous parle pas ? Tchrrr...

    - Le peuple b.bê n’a besoin d’aucun miracle ici. Il appartient simplement au régime Damiba d’être pragmatique courageux ; et surtout faire appel à la diaspora avertie et compétente. (NB : Je ne parle pas de nos compatriotes qui sont allés faire le "dyossy" comme "plongeurs sous-marins, techniciens de surface, toussa toussa..., en Occident. Non..., je parle de ceux comme au Rwanda et en Guinée-Conakry, qui ont provoqué un réel début de Développement desdits pays.)

    - Des solutions à l’insécurité multiforme dans notre pays existent putainnn... Et vous, vous ne connaissez rien ; et donc n’êtes pas la solution. Et on n’a pas besoin de faire de l’exhibitionnisme devant les cameras pour ça. Vous êtes pitoyables.

    Si vous vous présentez comme étant la "crème de la connaissance et des savoirs b.bê", docteurs en machin truc bidule chouette..., imaginez nous autres qui sommes des sous-instruits, des rescapés de l’Ecole Bantaré à la Thomas Sankara ?
    Nous..., nous comptons sur vous pour impulser une dynamique salvatrice nationale. Et vous..., vous nous parlez de miracle. On vous a dit qu’on ne connait pas la Bible le Coran ou la Torah ?

    - Tout votre cirque se résume à ce qui suit : "Hééé..., vous les 20 millions de B.bê entièrement à part, dites-nous quels sont vos problèmes, et nous les milliers de B.bê à part entière vous expliquerons comment vous en passer."

    C’est tout ce que vos doctorats vous autorisent à faire pour votre pays ; la résignation devant la disparition de l’Etat ? Allez vous pendre tous.
    Sincèrement, il fallait laisser les "mbè-mbèè... mpp" en place. Eux au moins portaient leurs conneries sur le front, dans l’estomac et le s..xe pourri.

    - SVP., Webmaster, laissez passer ce message car il y a de plus en plus d’irresponsables qui œuvrent à la destruction de notre pays.

  • Le 30 mai 2022 à 07:58, par Bigbale En réponse à : Situation nationale : « Il serait peu objectif de s’attendre à des miracles ... », pense le Forum Alternatif des Citoyens

    Est-ce que vous êtes honnêtes quand vous dites que les nouvelles autorités ne sont pas comptables de lamsiruation actuelle ? Voyez, c’est ce genre de mensonge qui fera que l’unité face aux teroristes sera difficile à realiser. Qu’est-ce que le Burkinabe perd en disant et en ce disant la vérité à soi-même pour avancer ? C’est vraiment triste !

  • Le 30 mai 2022 à 07:58, par Bigbale En réponse à : Situation nationale : « Il serait peu objectif de s’attendre à des miracles ... », pense le Forum Alternatif des Citoyens

    Est-ce que vous êtes honnêtes quand vous dites que les nouvelles autorités ne sont pas comptables de lamsiruation actuelle ? Voyez, c’est ce genre de mensonge qui fera que l’unité face aux teroristes sera difficile à realiser. Qu’est-ce que le Burkinabe perd en disant et en ce disant la vérité à soi-même pour avancer ? C’est vraiment triste !

  • Le 30 mai 2022 à 18:26, par Alpha2025 En réponse à : Situation nationale : « Il serait peu objectif de s’attendre à des miracles ... », pense le Forum Alternatif des Citoyens

    Globalement, je partage l’opinion du FORAC. Je considere que ce que nous observons à présent est la conséquence des mesures ou de l’inaction du pouvoir précédent. Les effets des actions de la transition méttrons du temps à se manifester. Je comprend l’impatience des uns et des autres, mais un navire ne fait pas demi tour sur place, contrairement à un vélo. Par contre, il faut que nos gouvernants se consacrent principalement à la sécurité. Par exemple, fallait il consacrer autant d’énergie à maintenir le prix du pain à 150 frs ? Non ! Si les burkinabè veulent, qu’ils mangent tossira le matin ! Par contre, sécurité, sécurité, et sécurité !

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