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Fermeture et réhabilitation des mines : Le Burkina à l’école du Niger

Accueil > Actualités > DOSSIERS > Mines, mineurs, miniers, énergie • Lefaso.net • vendredi 20 mai 2022 à 19h52min
Fermeture et réhabilitation des mines : Le Burkina à l’école du Niger

La Chambre des mines du Burkina (CMB), en collaboration avec la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK), a organisé un atelier de partage d’expériences, ce vendredi 20 mai 2022 à Ouagadougou, sur la fermeture et la réhabilitation des sites miniers.

Avec 17 mines en extraction et bientôt 18, le Burkina Faso se classe au 4e rang des pays producteurs d’or en Afrique, dernière le Ghana, l’Afrique du Sud et le Mali. Le secteur minier génère plus de 20% des recettes fiscales nationales et plus de 15 000 emplois directs, selon la Chambre des mines du Burkina (CMB).

« Comme toute chose, tout projet minier a un cycle de vie. Il naît, il grandit et il prend fin à un moment donné », a indiqué le président de la CMB, Adama Soro. Ainsi, les acteurs de ce secteur s’interrogent sur la fin d’une mine.

« Parmi les défis, il faut trouver une solution durable », dixit le ministre des mines et des carrières, Jean Alphonse Somé.

Le Burkina Faso a choisi son voisin le Niger pour parler de l’après mine. Le ministre des mines et des carrières du Burkina, Jean Alphonse Somé, pense que la COMINAK (Compagnie minière d’Akouta) est une bonne école pour le Burkina. « Le Niger a une longueur d’avance sur nous, en matière d’exploitation minière ; il ne faut pas oublier cela. Ça fait 40 ans que leur mine existe et nous, notre expérience de la production minière a 15 ans. Je pense qu’il faut tenir compte de ces différentiels », a-t-il ajouté.

« Avoir un site sûr, saint et non polluant »

Du côté du président Adama Soro, c’est le même son de cloche. « Le secteur minier burkinabè est beaucoup plus jeune comparativement à nos frères du Niger. Il était important pour nous, au-delà des textes, de nous inspirer de la pratique de processus de fermeture d’une mine », a précisé le patron de la CMB, qui s’est réjoui que ses collègues du Niger aient bien voulu partager leur expérience avec son pays.

Pour le président de la Chambre des mines du Burkina (CMB), Adama Soro, le menu de cet atelier est une riche expérience à partager.

A en croire le directeur général de la COMINAK, Abdoulaye M’Sani, c’est un privilège pour sa structure de partager son expérience avec le Burkina Faso. Aguerri dans le processus de fermeture et de réhabilitation de site minier, la COMINAK propose son modèle. « Notre objectif, à la fin de ces travaux, c’est d’avoir un site sûr, saint et non polluant. Parce qu’à la fin des travaux, ce qu’on va laisser ne doit pas avoir un impact négatif sur l’environnement. Donc nos travaux doivent être stables sur la durée. Nous sommes profondément engagés dans cette démarche », a confié Abdoulaye M’Sani, qui est venu avec sa délégation.

Le directeur général de la COMINAK, Abdoulaye M’Sani, est venu avec certains de ses proches collaborateurs pour ce partage d’expérience.

« Les implications techniques, économiques, sociales et sociétales de la fermeture d’une mine : les opportunités économiques pour les fournisseurs burkinabè », c’est sur ce thème que les acteurs de la chaîne vont se pencher. Certains participants prennent part par visioconférence.

La Compagnie minière d’Akouta (COMINAK) est une société anonyme de droit nigérien créée le 12 juin 1974. Elle exploite des gisements d’uranium dans la province d’Agadez, au nord du Niger. A la suite de l’épuisement des ressources, le conseil d’administration de la COMINAK a voté en octobre 2019 l’arrêt de production des gisements d’Akouta, Akola et Ebba le 31 mars 2021.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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