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Fada :Trois forages pour trois villages de Nagré

Publié le mardi 20 janvier 2004 à 11h28min

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Les populations de trois (3) villages de Nagré à 30 km de Fada viennent de bénéficier de trois (3) forages d’une valeur de plus de 18 millions de FCFA. Une action qui a été rendue possible grâce aux efforts et aux initiatives d’une association, Base Fandima, qui se bat depuis sept (7) ans pour l’amélioration des conditions de vie des populations rurales.

"Le développement durable passe aussi par l’accès à l’eau potable pour tous". Ce slogan est visible et lisible sur les trois (3) points d’eau dont les populations des 3 villages de Nagré ont bénéficié. Une assertion pleine de signification et de symboles car l’eau, au-delà de toutes ces considérations est avant tout source de vie. Le problème d’accès à l’eau potable pour les populations des villages de Nagré dont le lancement a eu lieu mercredi 7 janvier 2004 à Nagré, trouve donc toute son importance et sa signification.

A travers une forte mobilisation, les populations des trois (3) villages ont témoigné toute leur reconnaissance à de telles initiatives qui font de l’eau une priorité. C’est le préfet de Fada qui a officié la cérémonie de lancement en présence des responsables du projet Adèle, un partenaire privilégié de l’association Base Fandima, des responsables locaux du village, ainsi que des populations.

Le préfet a remercié à cet effet l’association Base Fandima dont la dynamique d’ensemble a permis de décrocher plus de 18 millions avec l’ONG espagnole Manos Unidas, ce qui a permis la réalisation de ces trois forages. Finis donc les soucis des populations des villages bénéficiaires qui se voient garantir la sécurité en eau potable et à l’abri des maladies hydriques. Finies également aussi les longues distances des femmes pour les corvées d’eau.

Le préfet l’a dit et réitéré que l’action de Base Fandima, cette association qui s’est fixé, depuis plus de 7 ans, date de sa création, comme credo le développement durable par l’agriculture et l’élevage entre en droite ligne dans la politique nationale de l’eau. Voilà pourquoi il a appelé les différents bénéficiaires à faire de ces ouvrages précieux, leur préoccupation.

Les femmes des villages concernés ont reçu au cours de la même cérémonie, des charrettes, des brouettes, du grillage et des arrosoirs pour du jardinage autour des points d’eau, comme le veulent d’ailleurs les termes du présent programme qui prennent également en compte la formation des comités de gestion des points d’eau, des campagnes de sensibilisation, des ciné-débats et des évaluations. L’œuvre gigantesque de Base Fandima a été saluée par tous et va être inscrite en lettres d’or dans les annales de l’histoire de la province.

Issaka OUEDRAOGO
AIB/Fada


Des participants apprécient le programme d’accès à l’eau potable

Mme Banyala Thiombiano, du village de Dandantiri : Je suis très contente d’avoir eu un forage dans mon village. Nous avons de l’eau potable et les maladies vont disparaître. Les enfants seront en bonne santé et nous n’aurons plus besoin de faire de longues distances pour aller chercher l’eau.

M. Boureima Kaboré, du village de Talgo : Voilà plusieurs années que je suis dans l’association Base Fandima, il y a du concret. Avec le geste de Manos Unidas, actuellement nous avons de l’eau potable dans 6 villages de Talgo. Dans le temps, on pouvait creuser 12 puits sans trouver de l’eau. Voilà que maintenant il y a l’eau potable et tout le monde y a accès, même les animaux.

Le secrétaire exécutif de Base Fandima, François Yarga que nous avons rencontré au cours de la cérémonie, fait le point sur les actions de l’association ainsi que les perspectives.

Sidwaya : En termes de bilan, après 7 ans d’existence que peut-on retenir de Base Fandima ?

M. François Yarga (F.Y.) : Comme bilan, nous pouvons dire que notre vision stratégique du développement est claire. Nous avons eu beaucoup d’ateliers de formation, beaucoup de tournées dans les villages pour clarifier la vision stratégique du développement. Présentement, nous avons 2400 membres environ qui sont à jour de leurs cotisations. Il y a une reconnaissance nationale, des reboisements dans plus de 22 villages. Les micro-crédits ont pu satisfaire plus de 600 producteurs. Nous avons mené des activités d’assainissement (nettoyage des lieux publiques, marché, école, dispensaire). Présentement, nous amorçons le projet d’accès à l’eau potable pour tous les villages membres de notre association.

S. : Et en termes de perspectives ?

S.E. : Dans les années à venir, nous prévoyons beaucoup de formations pour les producteurs parce qu’il leur manque de compétences par rapport aux activités sur le terrain. Nous souhaitons avoir un grand centre de formation pour les ruraux. Un fonds de crédit sera disponible pour tous les producteurs. Il y aura des activités de sécurité alimentaire à travers l’agroforesterie.

S. : Des difficultés rencontrées

S.E. : Comme difficultés majeures, il manque surtout beaucoup de formation. Compte tenu des moyens limités de l’association, les besoins en formation ne sont pas satisfaits. Il nous manque surtout le financement.

Propos recueillis par I.O.

Sidwaya

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