8e session extraordinaire du conseil d’administration de l’OAPI : Ramener la confiance et la sérénité au sein de l’organisation, le défi de l’heure
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Le ministre d’Etat chargé de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale, Yéro Boly, a, au nom du Premier ministre, présidé l’ouverture des travaux de la 8e session extraordinaire du conseil d’administration de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), ce vendredi 13 mai 2022, à Ouagadougou. Il sera question au cours de cette session d’examiner le rapport du comité ad hoc et les résultats définitifs de l’audit du cabinet MAZARD Cameroun SA ; la situation du personnel hors catégorie et les reformes de l’organisation.
Depuis environ cinq mois, le Burkina Faso préside aux destinées de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). Une fierté pour notre pays. Très sensible à cette marque de confiance, aux dires du ministre d’Etat chargé de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale, Yéro Boly, le Burkina s’attachera comme à l’accoutumée à exercer ce mandat avec non seulement la plus grande attention et dextérité mais également en ayant pleinement conscience de sa responsabilité sachant que l’OAPI se trouve à un tournant décisif de son histoire et à l’orée de ses 60 ans.
L’OAPI, selon les explications du ministre Boly, est une organisation essentiellement technique dont la mission principale est d’être un levier au service des économies de nos pays. Cependant, depuis un certain temps, elle est confrontée à un cocktail explosif. Face à une telle situation, les Etats membres se doivent de tout mettre en œuvre pour faire de cette organisation commune un véritable outil de développement social, économique, culturel et technologique.
Le rendez-vous de Ouagadougou représente alors une étape importante dans la vie de l’OAPI. Conscient de cela, le Premier ministre à travers la voix du ministre d’Etat chargé de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale, a exhorté les participants à examiner avec la plus grande attention les principaux points inscrits à l’ordre du jour de la présente session de manière objective, sans passion et dans l’intérêt supérieur de l’organisation et des Etats membres.
« Nous sommes tous conscients de l’importance de cette institution. Maintenant comme toute institution, elle peut rencontrer des difficultés. (…) un des points à l’ordre du jour de cette session est la situation du personnel hors catégorie. Il s’agit des trois premiers responsables de la direction. Au niveau de ce personnel, il y a quelques défis qui perturbent le bon fonctionnement de l’institution. Il est de notre responsabilité, en tant que conseil d’administration, en tant que hiérarchie de ce personnel de nous retrouver et d’adresser les questions pour pouvoir améliorer le fonctionnement de l’institution et l’aider à atteindre ses objectifs », a renchéri Abdoulaye Tall, le président en exercice du CA/OAPI par ailleurs ministre du commerce.
Interpellé sur le cas du directeur général de l’OAPI qui avait été suspendu, il a été on ne peut plus clair : le directeur général a été réhabilité après un examen des faits. Puis de poursuivre : « Un cabinet avait été commis pour réaliser un audit. Et c’est suite à la vue de ses premières conclusions qu’il a été réhabilité. Du reste, que ce soit le directeur général, le directeur général adjoint ou le contrôleur financier, tous les trois sont actuellement ici. Nous aurons l’occasion, en tant que chargé de superviser leur gestion et de fixer les règles de gouvernance, d’échanger directement et sans langue de bois afin que toutes les questions sans tabou soient évoquées et des solutions soient proposées ».
Les participants auront également à examiner d’autres dossiers notamment les reformes de l’organisation. L’organisation étant régulièrement confrontée à des défis cycliques. De l’avis du PCA, si un problème revient de façon cyclique, cela signifie que les solutions proposées n’ont pas pu apporter des résultats. « Les réformes visent à réduire les risques de survenance de telles situations. Cest ce type de réforme que nous allons proposer. Avec l’acceptation des autres administrateurs -nous sommes 17-, nous allons le mettre en œuvre ».
Au terme de la présente session, des recommandations visant à contribuer à ramener la confiance et la sérénité au sein de l’organisation seront formulées par les participants. Toute chose qui permettra de parachever et de consolider les différentes réformes nécessaires à sa modernisation. Sur ce point, le ministre Yéro Boly a dit la disponibilité du gouvernement burkinabè à jouer pleinement sa partition quant à la mise en œuvre des principales recommandations qui sortiront des travaux.
Aïssata Laure G. Sidibé
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