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Campagne de chasse 2005-2006 : Le premier coup de feu, donné par Roch

Publié le mardi 6 décembre 2005 à 07h30min

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Habituellement, le lancement d’une campagne de chasse se tient dans les régions giboyeuses du Burkina.

Cette fois-ci, le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie a dérogé à la tradition. En effet, la cérémonie de lancement officiel de la chasse a eu lieu le 3 décembre 2005, à quelque 70 kilomètres de la capitale du Pays des hommes intègres, précisément au campement de Wéotenga dans la province du Ganzourgou.

Le lancement de la chasse en ces lieux est en soi une originalité. D’ailleurs, le gouverneur de la région du Plateau, Ruth Yaméogo, le fera remarquer, en qualifiant le choix de « surprise qu’après l’Est, l’honneur ait été fait à cette zone, où le plus gros gibier est le lièvre ».

Et s’il y avait quelqu’un qui était content ce jour-là, c’est assurément le gestionnaire du campement, Chantal Nikièma, qui, dans son discours, a remercié les autorités pour le choix du campement et ce, « malgré sa jeune expérience ».

Néanmoins, elle n’a pas raté l’occasion de soulever quelques problèmes que rencontrent les exploitants des aires fauniques : menace de l’intégrité physique des espaces par les zones de culture et d’élevage, accroissement du braconnage en complicité avec la population, les fonctionnaires ou les opérateurs économiques, la faible durée des concessions de chasse et le coût élevé des installations. A titre d’exemple, elle précisera qu’un forage, à lui seul, va chercher dans les dix millions.

Comme pour répondre aux doléances des uns et des autres, le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Laurent Sédogo, commencera par faire l’historique de la politique d’exploitation des zones de chasse dans notre pays, avant d’énumérer les acquis, chiffres à l’appui (voir « La chasse en chiffres »).

Il finira par lancer un appel « aux gouvernorats et aux collectivités territoriales à continuer à soutenir les efforts de mise en place d’aires de conservations communautaires, notamment les zones villageoises d’intérêt cynégétique et les refuges locaux ».

S’adressant aux concessionnaires, il leur annoncera qu’un voyage d’étude en Afrique du Sud est en préparation, afin de pouvoir s’inspirer des pratiques de gestion des aires fauniques de cette zone de chasse par excellence.

La fin de la cérémonie s’articulera comme suit : décorations de méritants de la médaille d’honneur des Eaux et Forêts, coup de feu marquant le démarrage officiel de la saison de chasse par le président de l’Assemblée nationale, plantation symbolique d’arbres et visite de stands.

Issa K. Barry

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La chasse au Burkina en chiffres

Notre pays possède 3 millions d’hectares d’aire de protection faunique. A ce jour, 2/3 de ces aires, soit 2 millions, ont été concédés soit à des organisations communautaires, soit à des organisations non gouvernementales ou à des opérateurs privés. Au cours de la campagne 2004-2005, il a été enregistré 1391 chasseurs composés de 50% de chasseurs burkinabè, de 6% de chasseurs expatriés et de 44% de chasseurs touristes.

2094 permis délivrés dont 73% pour la chasse sportive aux trophées et le reste pour la chasse villageoise. Plus de 5000 visiteurs ont été enregistrés dans les principaux parcs nationaux et ranchs de gibiers.

Les recettes globales et directes sont évaluées à plus de 1,4 milliard, dont 3,6% ont été perçues par les communautés locales et 78,6% par les opérateurs économiques. Plus de 15 000 emplois permanents et saisonniers sont générés par la gestion des concessions.

L’Observateur

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