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Dori : Les OSC et points focaux outillés sur le plaidoyer en droits humains

Publié le vendredi 22 avril 2022 à 11h30min

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Dori : Les OSC et points focaux outillés sur le plaidoyer en droits humains

L’Association Tartit, à travers son projet dénommé « Dignité » a organisé les 19 et 20 avril derniers à Dori un atelier de formation au profit des OSC et les points focaux œuvrant dans le domaine des droits humains. Ont pris part à cet atelier des participants venus de Djibo, Kelbo, Gorom-Gorom, Markoye, Seytenga, Sebba et Dori. Ce sont les communes où intervient le projet Dignité. Les activités du projet sont rendues possibles grâce à l’ambassade du Danemark au Burkina.

La région du Sahel, est considérée comme l’épicentre du phénomène terroriste et de l’extrémiste violent. Ces phénomènes ont fait de nombreux déplacés qui ont quitté villages et campagnes pour trouver refuge dans les villes plus sécurisées. Sur le terrain les populations continuent de payer le lourd tribut au regard de leurs positions géographiques.

On assiste alors à une montée de cas de violations ou d’abus de droits humains et de violations basées sur le genre dans ces zones d’insécurité. Les textes de loi et obligations de l’Etat sont foulés aux pieds par bon nombre d’acteurs étatiques. Dans le souci d’apporter sa pierre au respect des droits humains dans la région du Sahel dans huit communes, l’association Tartit à travers son projet Dignité a organisé cet atelier de deux jours à l’intention des organisations de la société civile (OSC) et les points focaux œuvrant dans la défense des droits humains dans le Sahel.

La rencontre a réuni 30 membres d’OSC et 12 points focaux issus des communes de Solhan, de Kelbo, de Djibo Gorom-Gorom, Markoye, Seytenga, Sebba et Dori. La rencontre a eu pour but principal de renforcer les capacités des participants notamment sur les questions de défense, de promotion et la protection des droits humains. Les participants ont vu également le déficit de leurs engagements inclusifs dans la sensibilisation à la documentation des cas de violation des droits humains comblé.

Aussi, leur technique d’approche en cas de plaidoyer pour une meilleure prise en compte de la dimension des droits humains a été améliorée. Trois modules ont été développés à leur endroit à cet effet. L’un, est une généralité sur les droits humains : un concept qui a permis de faire un aperçu des droits humains. Le monitoring et le plaidoyer sont les deux autres modules. Le module sur le plaidoyer selon Yahaya Dicko Hama le communicateur va permettre aux participants de suivre un processus dans l’exercice de leur travail sur le terrain. Lequel processus selon lui va permettre un changement de certains comportements des personnes qui ont le pouvoir de décision.

Massoudou Hamidou Maiga, coordonnateur du projet Dignité, il s’est dit satisfait de la réceptivité des stagiaires à la formation.

Il ajoute que ces notions acquises vont également permettre aux participants de mener des actions qui puissent influencer les décideurs et leur permettre d’engranger des résultats. Pour Hamadou Djibo un des participants venus de Sebba, il estime que la formation a été une opportunité pour eux qui œuvrent dans le domaine des droits humains sur le terrain car selon lui en plus des partages d’expérience ils ont appris beaucoup de choses sur les questions des droits humains. A l’en croire après cette formation ils pourront mettre en œuvre les astuces apprises pour mieux défendre les droits humains auprès des gens qui sont brimés sur le terrain.

Quant à Massoudou Hamidou Maiga le coordonnateur du projet Dignité à Tartit : il indique que c’est parce que les questions des droits humains sont mises à l’écart que le problème de l’insécurité perdure au Sahel.

A l’en croire, les participants à la formation sont des gens qui sont déjà sur le terrain. De son avis ils ont constaté que ces gens sont limités en matière de plaidoyer face à une autorité ou un décideur pour faire efficacement leur travail de défense des droits humains, d’où ce renforcement de leurs capacités. A terme il affirme qu’après ces deux jours de formation ces points focaux et OSC seront aptes à agir, à défendre et faire la promotion des droits humains dans leurs localités respectives. Toute chose selon lui qui va permettre l’ancrage et la prise en compte des droits humains au Sahel.

Daoula Bagnon /
Correspondant Dori

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