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Lutte contre la cybercriminalité au Burkina : Les acteurs mis au même niveau d’information

Publié le mercredi 13 avril 2022 à 22h00min

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Lutte contre la cybercriminalité au Burkina : Les acteurs mis au même niveau d’information

L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), organise, du 13 au 15 avril 2022 à Ouagadougou, un séminaire de formation en cybercriminalité au profit du personnel des juridictions et des officiers de la police judiciaire. La cérémonie d’ouverture a été présidée, ce mercredi 13 avril, par le représentant du président de l’ARCEP, Dr Roland Sanou.

Pendant trois jours, ces acteurs du monde de la lutte contre la cybercriminalité au Burkina seront outillés sur tout ce qu’il faut pour bien mener leur travail afin de contribuer aux efforts déployés au niveau national pour parvenir à une cybersécurité aux normes internationales.

Selon les organisateurs, il ne s’agit pas seulement d’une formation théorique mais aussi pratique qui permettra d’abord de sensibiliser les acteurs impliqués dans la lutte contre la cybercriminalité (magistrats, enquêteurs, intervenants, etc.) à mieux affiner leurs outils de collaborations pour permettre aux différentes institutions de donner de meilleures réponses face aux infractions commises dans le cyber espace.

Officiers de police judiciaire et magistrats unissent leur force contre la cybercriminalité

Parlant toujours de la formation qui sera donnée, il sera aussi question de montrer les nouvelles innovations qui se présentent en matière de lutte contre la cybercriminalité. En somme, selon l’un des formateurs et représentant des participants, le magistrat Antoine Kabore, il s’agit de mettre tous les acteurs au même niveau d’information afin de faciliter leurs collaborations. Et l’un des modules qu’il abordera au cours de cette formation, explique le magistrat, c’est la question de la preuve numérique.

C’est-à-dire, comment, peut-on arriver à retrouver des éléments de preuve - quand on sait que quelqu’un peut rester à Abidjan et commettre une infraction - afin de les mettre à la disposition du juge. Ce sont autant d’éléments, dit-il, qui seront abordés au cours de ce séminaire. Mais l’essentiel, pour Antoine Kabore, c’est qu’ils puissent à terme aider à mieux protéger les Burkinabè contre les méfaits du cyber espace.

Antoine Kabore, magistrat a la Cour d’Appel de Ouagadougou et formateur au niveau du séminaire

« Parce qu’il y a sérieusement des attaques et des phénomènes négatifs qui se passent dans notre cyber espace et que nous constatons tous les jours au niveau des entreprises privées comme publiques. Et il est important que nous puissions saisir dès maintenant la forme de ces choses pour mieux nous armer afin d’éviter d’être dans des situations pires. Sinon les crimes dans le cuber espace existent au Burkina et nous avons déjà intérêt à prendre les dispositions nécessaires pour contrer ces utilisations maléfiques dont plusieurs cas déjà jugés dans les juridictions du Burkina », détaille le magistrat.

Partage d’expérience

En ouvrant officiellement le séminaire, le représentant du président de l’ARCEP, Dr Roland Sanou a fait savoir que c’est également une occasion de partage d’expérience qu’il espère fructueux afin de prendre en charge tous les aspects de la lutte contre la cybercriminalité au Burkina. Selon ses dires, comme tous les outils, l’internet peut être utilisé a des fins positives, en faveur d’un développement constructif ou à des fins nocives par des individus animés d’intentions malveillantes et criminelles et dont les personnes innocentes et naïves seront la proie.

Dr Roland Sanou, représentant du président de l’ARCEP à la cérémonie d’ouverture de la formation sur la cybercriminalité

« Et l’augmentation des cybermenaces et de la cybercriminalité découle du fait que très nombreuses sont les personnes qui cherchent à profiter des avantages évidents que les TIC apportent dans notre monde. Les choses sont rendues encore plus complexes par le fait que les mesures destinées à nous protéger et à garantir la sécurité et la sureté des individus finissent parfois par être préjudiciables », regrette le représentant.

C’est pourquoi, précise-t-il, l’ARCEP, en tant qu’institution dans le domaine des TIC prend à cœur la tâche de contribuer à l’instauration de la confiance et de la sécurité dans leur utilisation. Tout chose, selon Roland Sanou, qui ne peut se faire qu’à travers des séances d’information, de communication et de renforcement de capacité, d’où la pertinence du présent atelier de formation.

Abdoulaye Mambone, directeur des affaires juridiques de l’ARCEP

Car la meilleure façon de se prémunir et limiter l’impact d’une éventuelle cyber attaque, c’est de former et sensibiliser tous les acteurs qui interviennent dans la chaîne de la répression dont les officiers de police judiciaire, ainsi que les magistrats précisément ceux du parquet et des juridictions d’instructions.

Le directeur des affaires juridiques de l’ARCEP, Abdoulaye Mambone a pour sa part souhaité que ce séminaire de formation puisse contribuer efficacement à la lutte contre la cybercriminalité pour le bonheur des populations.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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