« J’invite solennellement nos concitoyens quelle que soit leur sensibilité et quel qu’ait été leur choix au premier tour à nous rejoindre. À tous nos compatriotes qui se sont tournés vers l’abstention ou le vote extrême, soit parce qu’ils sont en colère face aux inégalités qui persistent, au désordre écologique, à l’insécurité du quotidien, à la difficulté de vivre dignement même quand on travaille dur, soit parce qu’ils se sentent insuffisamment représentés, écoutés, associés, je veux les convaincre, dans les jours à venir, que notre projet répond bien plus solidement que celui d’extrême droite, à leur peur et au défi du temps. Comptez sur moi », a déclaré le candidat Emmanuel Macron face à ses électeurs.

« Lors de ce premier tour, les Français ont manifestement tenu à arbitrer par le pays un choix fondamental entre deux visions opposées de l’avenir. Soit la division, l’injustice et le désordre imposée par Emmanuel Macro au profit de quelques-uns, soit le rassemblement des Français autour de la justice sociale et de la protection garanties par un cadre fraternel autour de l’idée millénaire de nation et de peuple », a lancé Marine Le Pen avant d’inviter « les Français de droite, de gauche et d’ailleurs, les Français de toute origine, à rejoindre son parti ».

La représentante des Républicains, Valérie Pécresse, elle, n’a pas donné de consigne de vote, mais a déclaré qu’elle voterait en toute conscience pour Emmanuel Macron pour « empêcher l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen et le chaos qui en résulterait ». « En épargnant au premier tour les extrêmes, en esquivant le débat démocratique, Emmanuel Macron a joué avec le feu et fait prendre un énorme risque à la France. Nous pourrons tous en payer le prix. Le projet de Marine Le Pen conduirait le pays à la discorde, à l’impuissance à la faillite. Sa proximité historique avec Vladimir Poutine la discrédite. Son élection conduirait à l’effacement de la France sur les scènes européennes et internationales », pense Valérie Pécresse.

Arrivé troisième, Jean Luc Mélenchon de la France insoumise a obtenu 22% des voix. Il a appelé à ne pas voter pour Marine Le Pen. « Tant que la vie continue, le combat continue. La seule tache qu’on a à se donner, c’est celle qu’accompli Sisyphe. La pierre retombe en bas du ravin, alors on la remonte. Vous n’êtes ni faibles ni sans moyens. Vous êtes en état de mener cette bataille et la suivante. Regardez-moi ! Je n’ai jamais lâché prise. Je n’ai jamais cédé, je n’ai jamais baissé le regard », a-t-il lancé ses électeurs.

Eric Zemmour, avec 7,1% des voix, a demandé à ses électeurs à voter pour Marine Le Pen, avec qu’il a pourtant des désaccords. « Certains de mes électeurs ne voudront pas voter pour elle, je ne les juge pas, car j’ai accepté les différences au sein de l’union des droites. Certains voudraient que je négocie ces quelques mots, mais je ne suis pas un marchand. Je ne vois pas la politique comme la négociation des intérêts, mais l’irruption de la volonté humaine dans l’histoire », a déclaré Eric Zemmour après avoir rassuré ses militants que son parti Reconquête ne s’arrêtera pas tant que « la France ne sera pas reconquise ».

Quant à Yannick Jadot, candidat du parti Europe Écologie et Anne Hidalgo, ils ont également appelé leurs militants à voter « contre l’extrême droite » avec un bulletin Macron, au second tour prévu le 24 avril prochain.

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