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Guinée : Des assises nationales boycottées par plusieurs partis politiques

Publié le mardi 22 mars 2022 à 13h00min

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Guinée : Des assises nationales boycottées par plusieurs partis politiques

Les travaux des assises nationales s’ouvrent ce mardi 22 mars 2022 à Conakry. Un rendez-vous tant attendu après le coup d’Etat du colonel Mamadi Doumbouya mais diversement accueilli par la classe politique, qui y voit « une diversion pour rester au pouvoir ».

A la veille de l’ouverture de ces assises nationales qui sont censées réunir toutes les forces vives du pays, une soixantaine de partis politiques ont tenu une rencontre sur les conditions de leur participation.

Selon Guinée news, ces partis politiques disent ne pas savoir assez sur les termes de références des assises nationales annoncées, encore moins les thèmes qui y seront débattus. Ainsi, ils ont décidé de ne pas prendre part aux travaux.

« On n’a pas été associés pour mettre en forme ces assises, parce que nous avons des représentants tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Et si c’est une question qui concerne tout le pays, nos démembrements doivent participer à ces assises », a brandi Saikou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’Union des forces républicaines (UFR).

Le 31 décembre dernier, le colonel Mamadi Doumbouya avait annoncé la tenue de ces assises nationales, qui seraient selon lui comme des journées « du pardon et de la vérité ».Cette sorte de « réconciliation » doit nécessairement passer par la justice, estime Abdoulaye Zeinabou Camara du Réseau africain de la société civile. Au micro de la Deutsche Welle (DW), il a indiqué que lorsqu’« il y a la justice, je pense que le pardon sera possible et la réconciliation sera chose faite ».

Selon Amadou Bah Oury, président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG), la junte doit surtout s’inspirer des résultats de la Commission provisoire de réconciliation nationale mise en place en 2016. Il pense qu’« il y a des travaux qui ont été faits par le passé, des travaux très riches. C’est l’occasion de remettre cela au goût du jour, se l’approprier, le diffuser le plus largement possible pour que les Guinéens puissent se sentir cette fois-ci propriétaires et acteurs du processus qui est en train de se dérouler. »

Pendant ce temps, plusieurs associations et organisations posent également des conditions pour leur participation à ces assises. C’est le cas de l’Association des victimes du camp Boiro. Les membres de cette organisation estiment que le rapport de 2016 doit être réactualisé parce qu’il prend en compte toutes les violences de 1958 à nos jours.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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