La situation est très tendue entre Lazare Banssé et certains membres du Comité exécutif de la Fédération burkinabè de football. S’opposant à la gestion du président Banssé, dix membres du Comité exécutif ont actuellement claqué la porte privant l’équipe fédérale, de la majorité nécessaire pour prendre des décisions majeures.
Cette crise a une répercussion sur le football national et menace de baisser le niveau du championnat burkinabè.

Pour éviter cela, des anciens footballeurs et des entraîneurs réunis au sein d’associations affiliées à la FBF pensent qu’il est temps de siffler la fin de la partie. « Soucieux de voir la fin de cette crise qui n’honore personne en réalité, souhaitons que chacun des acteurs s’investisse pour une sortie de crise consensuelle, rapide et efficace. Aucun sacrifice à faire ne sera de trop pour que le football burkinabè retrouve sa normalité et la quiétude qui lui ont permis de réaliser de grandes performances », a indiqué Ibrahim Traoré dit Baia.

Ibrahim Traoré dit Baia, président de l’Association des anciens internationaux de football du Burkina Faso

Les conférenciers ont surtout appelé le président de la FBF et les membres du ComEx à parler le langage de la paix. « Il faut impérativement qu’à présent, tous se mettent d’accord pour l’intérêt supérieur du football burkinabè », ont-ils ajouté. Ils entendent d’ailleurs initier des démarches dans les prochains jours auprès des protagonistes afin de prêcher la paix et son importance pour le football burkinabè. « Nous sommes les premiers concernés dans cette crise. Si le football se porte mal, nous allons être les premiers à en ressentir les effets », a relevé Sanogo Moussa dit Falcao, représentant l’Association nationale des entraîneurs de football du Burkina Faso (ANEF-BF).

Conscients de la gravité de la situation, ils ont lancé un appel aux anciens ministres des sports, anciens présidents de la Fédération burkinabè de football, aux autorités coutumières, religieuses et à toutes personnes ressources, à même de contribuer à trouver une solution à la crise, à initier les démarches nécessaires. « Fort de la maturité d’esprit de tous, nous affichons notre confiance, quant au bon dénouement de cette crise qui perdure. Nous avons surmonté des défis importants, c’est une autre occasion de le démontrer aux yeux du monde qu’ensemble nous pouvons faire de belles choses », ont-ils souhaité.

Selon les conférenciers, il faut absolument éviter une mise sous tutelle de la Fédération burkinabè de football. « Nous voyons ce qui arrive à nos pays voisins avec les comités de normalisation et leurs corolaires sur le football de ces pays. Nous voulons éviter cela à notre football qui est actuellement sur une bonne pente », a ajouté Ibrahim Traoré conclu Baia.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net