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APPEL A CONTRIBUTIONS : Séminaire junior interdisciplinaire des doctorants

Publié le mardi 15 mars 2022 à 10h10min

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APPEL A CONTRIBUTIONS : Séminaire junior interdisciplinaire des doctorants

CONTEXTE JUSTIFICATION

La journée mondiale de l’Afrique aussi appelée journée de l’Intégration africaine, célèbre l’anniversaire de la signature des accords de l’Organisation de l’Unité Africaine - OUA - opérée le 25 mai 1963. Le Réseau International des Jeunes pour l’Echange et la Promotion Humaine -RIJEPH- depuis 2010 saisit cette journée comme une occasion pour penser à nouveaux frais les problèmes de l’Afrique. Le RIJEPH est composé majoritairement d’étudiants d’universités africaines et européennes.

Cette année les sections de l’Université Jean Moulin Lyon3 en France et de l’Université Joseph Ki-Zerbo au Burkina Faso innovent, avec l’accompagnement de leurs laboratoires et institutions respectifs IHRIM-Labex Comod et LAPHI, en organisant le séminaire junior international au profit de tout doctorant intéressé par la problématique du développement endogène de l’Afrique.

Le 25 mai 1963, les espoirs furent à la hauteur des enjeux. Tout était en jeu. Et le jeu en valait la chandelle. Des voix mêlées aux silences jetaient dans l’univers des consciences africaines déchirées un cri de cœur, le cri de guerre : Etats-Unis d’Afrique ! Unité Africaine. L’Afrique venait de naître non pas seulement comme un continent mais surtout comme un espoir, une vision, une espérance. Cette espérance était la fraîcheur d’une vision programmatique qui allait unir en un sourire les différences d’ethnies, de nations, de pays, et de peuples. Elle était la conviction, le rêve, l’ambition ultime de tout un continent.

Tout se tissait alors comme intégration des peuples et des cultures, marche commune et solidaire sur le chemin de la paix et du développement, libération complète du néo-colonialisme, souveraineté de conscience et l’émergence d’une classe politique panafricaniste dans la majestueuse salle à Addis Abeba. Les cœurs africains y ont cru. Les bras d’Afrique se sont levés, les pieds ont tracé le chemin jusqu’à ce que OUA devienne UA. Aujourd’hui en 2022 où en sommes-nous ?

Désillusion ? Echec ? Que reste-t-il du panafricanisme ? Que reste-t-il de nous-mêmes ? Comment penser aujourd’hui les réalités de l’Afrique pour impulser un développement qui épanouit les populations parce qu’il provient de leur propre détermination et résout durablement leur propre préoccupation ?

Ce développement-là pourrait se comprendre alors comme endogène surtout si la genèse, la mise en œuvre, la locomotion et les sphères d’intervention sont déterminées par la population et les élites locales et qu’il est diligenté de l’intérieur, centré sur le milieu et canalisé suivant les orientations internes sans exclure l’aide externe, en particulier le financement et l’utilisation des ressources humaines externes. Cette ouverture de l’endogénéité du développement à l’externe appelle inexorablement non seulement la responsabilité de la diaspora africaine mais aussi celle des « amis de l’Afrique ».

Nous appelons « amis de l’Afrique » toutes les personnes morales ou physiques qui sont engagées pour la cause des Africains et de l’Afrique. Nos responsabilités sont engagées car il est surprenant de constater que malgré les injections de milliards d’aides aux pays africains, on assiste à une décadence accrue de la qualité de vie des populations. Le fossé entre riches et pauvres s’élargit davantage entretenu par une dépendance morbide des politiques africaines aux grandes puissances qui dictent leur loi et priorité. Face à cela, nous nous laissons subjuguer par les interpellations de KI-Zerbo « Na-laara, an sara -si nous sommes couchés, nous sommes morts- » et de Einstein « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les observent sans rien faire ».

C’est donc beaucoup plus à l’engagement par la pensée pour le changement de mentalité et l’action concrète que nous sommes appelés qu’aux discours victimaires et complotistes qui souvent nous dédouanent de nos responsabilités et finissent par nous infantiliser. « Afrique et Développement endogène : regards croisés » voilà le thème du séminaire junior proposé aux doctorants principalement. Car, la question est de savoir qu’est ce je propose à partir de mon domaine de recherche scientifique ou de mes compétences pour contribuer au développement endogène des Africains partout où ils se trouvent.

OBJECTIFS

Objectif général : Ce séminaire junior vise à contribuer à la pensée sur l’Afrique en créant un espace de réflexion et de partage entre doctorants et acteurs de développement de l’Afrique.

Objectif spécifique 1 : offrir une plate-forme d’échange et de partage aux doctorants de diverses universités et aux acteurs de développement de l’Afrique

Objectif spécifique 2 : permettre aux doctorants, en fonction de leur sujet de recherche de proposer une communication de 10 mn à 15 mn et de recueillir les contributions des autres

Objectif spécifique 3 : capitaliser la participation au séminaire comme une activité scientifique à faire valoir dans les universités comme crédit de formation

RÉSULTATS ATTENDUS

-  Une plate-forme internationale d’échanges a été offerte
-  Les différentes communications des participants ont été compilées
-  La participation au séminaire a été capitalisée comme crédit de formation
AXES THEMATIQUES

-  Axe 1 :« Afrique et développement endogène : quelles contributions de sa diaspora ? »

-  Axe 2 : Afrique et développement endogène : quelle place pour la coopération internationale ?

-  Axe 3 : Afrique et développement endogène : que faut-il attendre des sciences (technologiques et appliquées, humaines et sociales, …) ?

-  Axe 4 : Afrique et développement endogène : quel impact des Actions humanitaires et de développement ?

-  La liste des Axes n’est pas exhaustive ; l’essentiel étant que le thème s’inscrive dans la problématique générale.

MODALITES DE CONTRIBUTION

-  Le résumé de la présentation en une page suivi d’un plan

-  Un CV indiquant le sujet et le domaine de recherche, le laboratoire, l’établissement et le pays

-  La langue de soumission et de présentation au séminaire junior est le Français
-  à adresser avant le 25 avril 2022 aux adresses suivantes :
koudbi.zongo@univ-lyon3.fr
jonatan.boro@univ-tlse2.fr

NB : les différentes contributions retenues par le comité scientifique feront l’objet d’un ouvrage collectif.
PROGRAMME

-  Lieu : En ligne

-  Date : mercredi 25 mai 2022

-  Heure : 8h00 à 15h00 GMT/ Heure de France 10h00-17h00

-  Temps d’intervention : 10 à 15 mn

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