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Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

Publié le mercredi 2 mars 2022 à 11h27min

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Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des

L’institut Free Afrik pointe, à travers les lignes qui suivent, certains déséquilibres contenus dans la charte de la Transition signée dans la nuit du 1er au 2 mars 2022 qui pourraient menacer le bon déroulement de la Transition politique qui commence au Burkina Faso.

FREE Afrik a pris connaissance, dans la nuit du 1er au 2 mars, de la Charte de la Transition. En attendant une évaluation systématique assortie de propositions éventuelles, FREE Afrik s’inquiète de déséquilibres majeurs. Qu’il suffisent d’en évoquer sommairement que deux.

1. L’hyper-dominance militaire sur les institutions de la Transition, sans exception, crée un déséquilibre qui marginalise la participation de certains acteurs stratégiques de la société et affaiblit leur engagement dans la Transition. Ce déséquilibre de pouvoir est source de toutes les dérives. Il ne permettra pas un engagement de tous pour défendre les institutions de la Transition dans les secousses immanquables à venir. Si les acteurs sont de bonne foi, cela est rattrapable.

2. En particulier, la porte laissée ouverte au Premier ministre et aux membres du gouvernement pour participer aux élections de sortie de Transition, minera dangereusement la confiance. Le PM et son gouvernement n’auront pas dans ces conditions le grand soutien requis pour affronter le terrorisme et les défis de la gouvernance. Un PM et des ministres candidats putatifs seront combattus, surtout dans leurs meilleures actions, car leur succès évincera leurs concurrents aux élections.

En conséquence, ceux-ci s’assureront qu’ils échouent. Dieu sait que beaucoup ont les moyens de faire échouer, sans avoir l’éthique de s’en priver. Les engagements de non candidature, fussent-ils publics, ne rassureront pas assez. Si les acteurs sont de bonne foi, des solutions, certes délicates, peuvent être trouvées.

La Charte de la Transition doit poser un socle fondateur solide sur lequel s’appuyer pour lutter contre le terrorisme, redresser la gouvernance et bâtir notre Nation. Ce socle fragilisé ne servira que l’instabilité du pays.

Soyons généreux avec notre beau pays. Entendons la souffrance des populations dont près 1/10 est déplacé loin de sa demeure et 1/7 en détresse alimentaire.

Dr Ra-Sablga Seydou OUÉDRAOGO
Directeur exécutif FREE Afrik

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Vos commentaires

  • Le 2 mars 2022 à 11:55, par warzat En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    Il y a encore dans ce pays des hommes et des femmes honnêtes et patriotes qui n’ont pas besoin d’un complément de revenu ou d’un revenu senso stricto pour participer à cette transition.
    En rapport avec les dires de l’écrit, cela veut dire qu’il y aura des acteurs de cette transition qui commenceront à battre campagne 36 mois avant les autres.
    Par ailleurs celui qui veut être payé pour participer à cette assemblée transitoire, pourrait attendre de battre campagne, d’être élu et d’avoir droit à être payé avec l’argent du trésor public.
    On peut comprendre pourquoi la frange intellectuelle, bien instruite n’a pas semblé être intéressé par ce montage à la limite grossier. Du reste on note déjà à la télé les difficultés qu’ont certains à défendre un tel document.

  • Le 2 mars 2022 à 13:42, par Nonga En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    J’avoue être très très déçu de cette version de la Charte concoctée et adoptée par les prétendues forces vives de la nation pour deux raisons au moins :
    1/ l’augmentation du nombre de ministres de 20 à 25 est non seulement totalement injustifiée mais en plus elle est faite sur la base d’un argument ridicule et spécieux selon lequel le budget 2022 ayant déjà été voté sur la base de 25 ministères ce serait une perte de temps de vouloir reformater le gouvernement alors que l’enjeux est la lutte contre le terrorisme (sic). Il s’agit là d’un argument ridicule, spécieux et fallacieux qui ne peut convaincre que nos frères et sœurs qui ignorent tout des ressources institutionnelles de notre administration. En effet, il existe un texte qui date de depuis 2010 (M. Tertuis ZONGO en sait quelque chose) qui règle avec des délais très précis et brefs la mise en œuvre des scissions, des fussions et/ou suppressions des ministères. Et notre administration qui a déjà pratiqué ce texte à de très nombreuses fois depuis 2010 pouvait régler cette question de réduction du nombre de ministère sans aucune difficulté et dans un délai très court. En outre, je demeure convaincu que les avantages (en termes d’économie budgétaire directe et bien d’autres avantages ) que notre peuple allait engranger avec la suppression des cinq ministères supplémentaires allaient être très largement supérieurs aux prétendus coûts qui résulteraient de la perte de temps pour mettre en œuvre les fusions et/ou suppression des ministères.
    2/ la suppression de la non gratuité des mandats des membres de l’assemblée législative de la transition (ALT) et l’augmentation de leur nombre est tout simplement une trahison de notre peuple qui, du reste, doit savoir désormais à quoi s’en tenir avec l’élite politico-affairiste ( issue des partis politiques et de leurs avatars des OSC) qui régente sa vie depuis plusieurs décennies. Tous les mêmes : des socialo-jouisseurs spécialisés en trahison des nobles aspirations du peuple burkinabè. Pourtant cette idée de gratuité des mandats ( qui ne sont même pas aussi gratuits que ça puisque des indemnités de sessions de 90 jours/an devraient être payées ) n’a rien d’originale : (i) les députés ( et ils étaient élus s’il vous plait !) de la deuxième république de la Haute-Volta avaient des mandats gratuits et ne percevaient que des indemnités de session ; (ii) les élus locaux des conseils municipaux et régionaux récemment dissous avaient des mandats gratuits. Et alors chères fameuses forces dites vives, vous qui n’avez été élus par personne !?! L’argument selon lequel la non gratuité devrait mettre les membres de l’ALT à l’abris de la corruption est tellement ridicule, fallacieux et spécieux qu’il ne mérite aucune attention. Qui sont donc les plus gros corrompus de ce pays ? est-ce la grande majorité de notre peuple qui vit avec moins de 500 fcfa par jour voire davantage moins ? Non !!! les plus gros corrompus se recrutent parmi l’élite politico-affairiste des villes déjà très grassement payée. Et alors chers messieurs dames des prétendues forces dites vives !?! Tout ça déchire le cœur !

  • Le 2 mars 2022 à 13:53, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    Merci Docteur Rasablga pour ces critiques pertinentes.
    1) l’hyperdominance militaire : je n’y ai pas fait attention. Mais, à mon avis, même si cela recèle des risques, il nous accepter qu’à un moment donné d’une situation de grand enjeu, on n’est obligé de miser ou de tester des choix strategiques quitte à les amender en cours de route. Donc pour cela, reste assuré et garde l’etat de veille pour que, en temps opportun, on puisse redresser. On ne peut pas demarrer TOUT PARFAIT. Même dans les systemes informatiques bancaires (Systeme de Gestion de Base de Donnee en general), les concepteurs sont obligés de faire choix un mode de mise à jour dite mise à jour concurrentielle pessimiste ou un autre mode appelé optimiste : Chacun à ses avantages et ses inconvenients.Donc, merci pour ta vigilance, accompagnons la Transition. D’ailleurs en 2015, quel etait les proportions FDS (militaires, para-militaires, etc), OSCs, Partis Politiques au sein de la Transition ?
    2) Accorde leur ce choix, le droit de ce choix discretionnaire. Même en situation de guerre ( 1ere GM, 2eme GM, etc), gestion d’entreprise, vous êtes obligés d’accorder des parts demesurés à certains strategies. Moi, actuellement, j’ai horreur de 2 choses : le consensus, la leg.... LE consensus est la pire des techniques de prise de decision en groupe quand vous avez une majorité mediocre et c’est la cas dans notre de Pays depuis 27 + 6 ans.
    3) Porte ouverte aux prochaines candidatures : pour cela je pense que cela pourrait être une bavure faite pour entacher la Transition. Dr Rasablga, si vous relisez l’Acte Fondamental du MPSR, je pense, il est clairement dit que les Presidents et Ministres ne peuvent être candidats aux prochaines elections. JE peux me tromper. PEut-etre qu’il s’agit de la version de la Charte de la Transition à l’etat non amendé par les Forces Vives. Donc, Dr, si cela a eu lieu, c’est lors des assises recentes du 28 fev 2022, que les Forces Vives ont accepté ou omis cette partie. Sans quoi, c’est pas possible. J’ai moi-meme lu cette clause non-condaditure soit dans l’Acte Fondamental, soit dans le Projet de Charte non amendé par les Force Vives. Question : Pourquoi, les Forces Vives ont commis une telle bavure de decision dans la mise en place d’une Transition, en tout cas, selon les bonnes pratiques jusque-là observées.
    4) La Charte est elle meme stipule à plusieurs endroits que certaines clauses sont non revisables. MAis plus loin, la Charte prevoit prevoit une revisision au cours de la Transition sous condition d’une certaine representativité dans l’adoption. Autrement, Dr, fais valoir ta proposition pour que cela soit modifié à dès le prochain amendement de la Charte de Transition, si ce n’est dans les jours à venir.
    5) Je t’invite à faire tontine de tes competences pour faire avancer ce Pays. C’est d’hommes comme vous dont on a besoin pour le Refondation de cette Nation.
    6) Dr, que j’attire votre attention sur ceci :
    - les objectifs de developpement ou de refondation sont souvent incompatibles avec le dogmatisme electoraliste.
    a) Exemple cas du Mali. L’Expert Independant Onusien Alioune, il ya pas une semaine, reconnait qu’il y a amelioration nette de la securité comme jamais jamais au Mali. Cependant, il (l’Expert) deplore le "retrecissement des espaces civiques et les debats democratiques" . Il formule de manière neutre une situation qu’il deplore.
    b) Même les Occidentaux à travers leur media "mainstream" reconnait que le Rwanda est en progression mais deplore une certaine "absence de libertés d’expression".
    LE developpement d’un Pays comprend, scientifiquement plusieurs etapes que les Occidentaux nous ont bien entrainer à confondre.

    NB : JE parle de la Charte de la Transition avant son adoption par les Forces Vives. La dernière version, je ne l’ai pas. Puisse LEFaso.Net nous faire encore serviabilité de le publier si c’est pas encore fait ?
    Que Dieu reste encore Burkinabè.

  • Le 2 mars 2022 à 13:57, par Sacksida En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    Des Inquietudes de Free Afrik et Dr Rasablga Ouedraogo sont comprehensible ; mais il ne faut pas outre mesure s’en faire car le President du Faso Damiba et son Premier Ministre dans les lettres de missions a chaque Ministre peuvent souligner la necessite et l’obligation pour eux d’etre impartiaux dans leurs travaux de Gouvernance qui doivent etre Vertueuse. De plus, l’on parle de Dr Rasablga comme possible Premier Ministre, si cela s’avere, alors Dr Rasablga n’est il pas entrain d’exterioriser une certaine peur d’echouer ou de ne pas etre a la Hauteur de la tache ; car il vrai que les etudes et la recherche, sont differentes de la Gestion publique ou du Management d’un Pays et ses populations. Alors tous ceux et celles qui ne se sentirons des capacites de Gestion publique et d’affronter des defis majeurs de la Nation Burkinabe doivent decliner les propositions de nominations. Il faut que ce pays avance a grands pas. Salut

    • Le 2 mars 2022 à 16:59, par Sidbala En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

      J’ai remarqué que ce monsieur semble n’admettre aucune critique fut-elle constructive, à l’endroit du MPSR et surtout de son président. "...avance à grands pas", "avançons". D’accord, mais pas sans réfléchir ! On ne va pas suivre aveuglément, béatement tout ce que dira ou fera le MPSR et son président. Franchement vous n’aidez pas le pays à avancer si vous ne voulez pas que ceux qui peuvent réfléchir pour le bien de ce pays, réfléchissent.

  • Le 2 mars 2022 à 14:12, par Sabari En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    Moi j’ai une seule question, vu tous les postes qui seront occupés par les militaires, qui fera la guerre ? Les ous-officiers uniquement ou bien on avait trop d’officiers ? Si c’est le cas, il faut rajouter le dimunition du nombre d’officiers dans la liste de la restauration.

  • Le 2 mars 2022 à 14:42, par Article 37 En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    C’est pas simple. Les militaires ont prix le pouvoir et vous voulez que les civils puissent être les principaux acteurs. Soit le régime est civil et il gère avec ses civils, soit il est militaire et il fait avec ses militaires.

  • Le 2 mars 2022 à 14:53, par Yamyooda tiligré En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    Bernard Luther King ou le Prophète Impie je partage totalement votre point de vue. Des opportunistes se sont glissés dans le processus pour manger et jouir ventre en l’air. L’esprit mercantile et de profit pour leur petite personne à prédominé. Comme vous l’avez rappelé, les députés de la deuxième république de la Haute-Volta avaient des mandats gratuits et ne percevaient que des indemnités de session.
    Mais ces représentantes désignés du peuple qui en plus des indemnités de sessions de 90 jours/an qui leur seront payés ont demandé un salaire alors que le principe de la gratuité était le signal fort pour un engagement patriotique dans un contexte de guerre.
    Vraiment l’argument selon lequel la non gratuité devrait mettre les membres de l’ALT à l’abris de la corruption est ridicule. Dans ce pays des corporations et des gens ont été mis à l’aise pour bien faire leur travail et éviter de tomber dans le piège de la corruption mais cela n’a pas empêché qu’ils se soient laisser corrompre.
    Si des gens estiment qu’ils ne peuvent pas consentir à ce sacrifice pour le pays c’est pas la peine de les y impliquer. Mais puisque c’est déjà acté que ces représentants désignés doivent être payé et que l’austérité ne sera pas de mise dans ce gouvernement de transition vu l’augmentation du nombre de ministères et des membres de l’ALT, qu’au moins le salaire qui leur sera versé ne dépasse pas le salaire minimum garantie vu que nous somme en situation de guerre et d’urgence humanitaire avec nos PDI.

  • Le 2 mars 2022 à 15:19, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    MErci à LeFaso.NEt, la Charte Finale est publiée.
    Bonjour Dr Rasablga, C’est Bernard Luther King ou Le Prophète Impie qui revient. Je reviens pour en rajouter à mes echanges precedents avec vous. Vous avez raison. Mais voici les differences, sauf inattention de ma part :

    A) Charte de Transition avant Assises Nationales
    - 1) Chapitre 1, article 8  : Il est dit que le PF ne peut se presenter ni à des elections presi, ni à des elections legisla, ni à des municipales.
    -  2) Chapitre II (conseil D’Orientation et de Suivi, article 13 dit que les membres de ce Conseil ne peuvent ne se presenter à des elections futures (presi, legisla, munici)
    - Chapitre 3 (Gouvernement Transition), article 18 : même chose pour tous les membres du Gouvernement. Point de possibilité de se presenter à des elections Futures.

    B) Charte de la Transition APRES Assises Nationales
    - concernant le PF : les dispositions sont maintenues : article 10 dans Charte Apres Assises
    - concernant le Conseil d’Orientation : disposition supprimée
    - concernant les membres du gouvernenemnt : disposition supprimée
    - concernant l’Assemblee : disposition supprimée pour tous les membres de l’Assemblee sauf concernant le President de l’Assemblee.

    C) A qui la faute ? Surement pas celle de la Commission Technique des 15, ni celle du MPSR ( autant que je puisse en juger). C’est bel et bien durant les assises Nationales du 28 Fev 2022 que ces articles ont été sautés. Pourquoi ? A quelle majorité des representants ?

    D) En plus de ce que vous dites, d’autres formulations très generiques ont été introduites et font faire perdre de vue l’objectif initialement proposé. Pa rexemple on parlait de lutte contre la corruption dans reforme dans les secteurs strategiques maintenant on parle maintenant de reformes tous les secteurs. Or c’est pas l’Esprit de cette partie. En fait à l’origine, il s’agissait de faire des reformes hardies en commencant par l’Appareil Judiciaire. Sans Justice, point de Gouvernance vertueuse. Sans GV, point de developpement. L’objectif de la proposition est de faire des "frappes chirurgicales" contre l’impunité qui auront une portée systemique plutot que de proposer des reformes de portée sectorielle.

    E) Toutes ces anomalies sont des perfectibles et reste même discutable. On peut avancer tout en ameliorant, c’est même la raison d’être de toute action humaine.

    Que Dieu reste Burkinabè

  • Le 2 mars 2022 à 15:31, par YAWOTO En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    Il fallait bien s’attendre à un tel résultat, après l’immixtion majeure du politique dans la mise en place de cette transition sous le couvert de soi disant forces vives de la nation. Je suis déçu que de 20 ministères on passe à 25 et de 51 membres du législatif on passe à 71. Mais ce n’est pas étonnant puisque ce sont les même qui se remplissaient les poches ou leurs suppôts qui ont pesé de leur poids pour qu’il en soit ainsi parce qu’il fallait ajouter du couvert sur la table à manger. Quand à la rémunération au lieu des indemnités, cette mesure est à la hauteur du niveau de patriotisme et d’amour de la patrie pour ceux qui veulent qu’il en soit ainsi c’est-à-dire presque ZERO.
    Et la totale, la possibilité d’être candidat aux prochaines élections, je me demande comment le MPSR a pu tomber dans un tel piège tendu par des politiciens. J’ai l’impression que le MPSR s’est laisser prendre en otage quand à ses objectifs, on ne peut que souhaiter qu’il réussisse, mais je ne suis pas optimiste, wait and see.

  • Le 2 mars 2022 à 16:21, par Lepop En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    Tampon, Docteur. Si on n’y prend garde, on tend vers un casting à la malienne : une rectification de la refondation. Un coup d’état dans le coup d’état quoi. Que Dieu garde le Faso de tous les aventuriers, militaires ou civiles.

  • Le 2 mars 2022 à 16:54, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    Bonjour Dr Rasablga. JE tiens vraiment à vous soutenir et rassurer sur certains points.
    - 1) Hyperdomninance Militaire : Mon interpretation est cette hyperdominance permet de
    - re-equilibrer certaines decisisons du MPSR. On leur reproche de nommer leurs promo. Ce qui n’est pas mauvais en soi, c’est plutot le management de ces promo qui compte. Yoweri Musseweni en Ouganda n’a pas hesité à emprisonner son propre petit frère, selon des oui-dires.
    - de susciter l’unité au sein des FDS en leur offrant une grande representativité non seulement en leur sein mais aussi au Parlement. Mais le plus important, c’est leur representativité en leur propre sein, porteur de l’unité d’action militaire.

    2) Pour la suppression des non-recandidatures, je pense que les Forces Vives n’ont pas commis pas de péché grave. Pourquoi ? La plupart de ceux qui font faire partie de la Transition sont censés être en grande majorité des CAA citoyens "anciennement apolitique". Selon vous Dr, quelle est la probabilité qu’un Citoyen Aciennement Apolituique qui assure une Transition puisse se gagner des voix à des lections presidentielles. Pour être PResident, en general, il passer par des Partis politiques. Même pour etre deputé, c’est la bataille au sein des Partis, quelle probabilité un CAA a pour se faire re-elire deputé dans un Parti ? D’ailleurs dans quel parti ? Les transfuges, ca existe.
    Pour moi, grosso modo, la suppression de ces articles pour les membres du Gouvernenement, du COS, les membres l’Assemblée (sauf son President) n’est pas un risque critique. En entreprise par exemple, quand un risque est acceptable, on s’en accommode. Ce risque, à mon avis, est acceptable si on pense qu’après cette Transition, les choses se passeront selon les regles de merites et autres, y a pa drap ! Je pense même que si un CAA a bien travaillé sous la Transition, permettez lui d’être Maire quelque part, avec les candidature independantes. On ne cherche que cela, des Maires honnêtes depuis bellle lurette.

    3) Sans quoi, vous avez raison mais seulement dans l’hypothese d’une Transition dominée par des Citoyens Politiquement Très Coloré (CPTC). Ce qui ne doit pas être le cas, selon nos espoirs.
    Juste quelques elements de reflexions à chaud !

    Cordialement Docteur,

  • Le 2 mars 2022 à 17:30, par KingBaabu En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    DFroit dans ses bottes comme d’habitude. J’ai un profond respect pour Dr R.S. Ouedraogo. Comme j’aurais aimé qu’il soit le premier ministre de ce fameux gouvernement de transition... Hélas, il semble que demain ne sera pas la veille. Pauvre de nous.

  • Le 2 mars 2022 à 17:53, par le Vigilant du Sahel En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    Tous ceux qui sont membres des Institutions de la Transition devraient être exclus des prochaines élections démocratiques. Si ce n’est pas le cas, ramenons la durée de la Transition à 12 mois. Pourquoi les burkinabè sont-ils devenus subitement mauvais ? On n’a même pas régler les questions essentielles que des gens se mettent en ordre de bataille pour piller les maigres ressources du Pays.
    Moins de 20 ministères suffisaient. On n’avait pas besoins d’une Assemblée législative de 71 membres. Le Comité d’Orientation pouvait être renforcé et assurer pleinement ce rôle.

  • Le 3 mars 2022 à 08:19, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    Hum... Je crois que les gens ont perdu toute objectivité, non par vice mais parce qu’ils veulent s’accrocher à l’espoir que cette "nouvelle ère" n’est pas une illusion vendue par des charlatans.

    Oui, les militaires sont surreprésentés. Oui, on a fait sauter le verrou de la non candidature des acteurs de la transition. Qui et pourquoi ? Pour avoir une idée, il faut regarder à qui profite le "crime". Le nombre de membres de l’assemblée est passé de 51 à 71, mais regardons le détail.

    Les membres désignés par le président est passé de 13 à 21 ;
    Les membres issus des FDS est passé de 8 à 16 ;
    Les membres issus des OSC est passé de 7 à 13 ;
    Le reste sans changement.

    La lecture est simple : Ceux qui ont amené le MPSR au pouvoir, militaires putschistes et OSC marcheurs, ont réclamé et obtenu plus de représentativité (pour ne pas dire de parts du gâteau). Les mêmes choses que les putschistes reprochent à la démocratie élective et à Roch Kaboré, c’est ce qu’ils font, le partage de postes entre copains et alliés.

    En résumé donc, rien n’a changé sous le soleil du Faso, sauf que le choix populaire est mis hors jeu en faveur du complot. Les mêmes causes entrainant les mêmes effets, il y a de quoi être inquiet de la suite.

    N.B. : Dr Ra-sablga Seydou Ouédraogo a certainement fait une lecture à chaud. Sinon, il aurait remarqué que la charte révisée ne dit rien de précis quand au fameux "Conseil d’Orientation", ni le nombre de membres, ni leur rémunération, ni leurs prérogatives, ni leur devenir après la transition.

    Le risque est grand donc que cet "organe" flou devienne un gouvernement fantôme qui aurait la réalité du pouvoir et serait composé de gens cherchant à se positionner pour l’après transition.
    Et à quoi cela sert-il de limiter le nombre de ministres à 25 quand ce conseil peut en avoir le double et être budgétisé hors charte ?

    Vous avez dit déséquilibre ? Oui, au point de tomber à la moindre secousse...

    P.S. : Mais une question demeure. Quand tous les gradés de l’armée seront dans les ambassades, le gouvernement, l’assemblée, les gouvernorats et autres, qui va faire la guerre ? Il parait pourtant que c’est la "priorité" ???

  • Le 3 mars 2022 à 08:48, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    Hum... Je crois que les gens ont perdu toute objectivité, non par vice mais parce qu’ils veulent s’accrocher à l’espoir que cette "nouvelle ère" n’est pas une illusion vendue par des charlatans.

    Oui, les militaires sont surreprésentés. Oui, on a fait sauter le verrou de la non candidature des acteurs de la transition. Qui et pourquoi ? Pour avoir une idée, il faut regarder à qui profite le "crime". Le nombre de membres de l’assemblée est passé de 51 à 71, mais regardons le détail.

    Les membres désignés par le président est passé de 13 à 21 ;
    Les membres issus des FDS est passé de 8 à 16 ;
    Les membres issus des OSC est passé de 7 à 13 ;
    Le reste sans changement.

    La lecture est simple : Ceux qui ont amené le MPSR au pouvoir, militaires putschistes et OSC marcheurs, ont réclamé et obtenu plus de représentativité (pour ne pas dire de parts du gâteau). Les mêmes choses que les putschistes reprochent à la démocratie élective et à Roch Kaboré, c’est ce qu’ils font, le partage de postes entre copains et alliés.

    En résumé donc, rien n’a changé sous le soleil du Faso, sauf que le choix populaire est mis hors jeu en faveur du complot. Les mêmes causes entrainant les mêmes effets, il y a de quoi être inquiet de la suite.

    N.B. : Dr Ra-sablga Seydou Ouédraogo a certainement fait une lecture à chaud. Sinon, il aurait remarqué que la charte révisée ne dit rien de précis quand au fameux "Conseil d’Orientation", ni le nombre de membres, ni leur rémunération, ni leurs prérogatives, ni leur devenir après la transition.

    Le risque est grand donc que cet "organe" flou devienne un gouvernement fantôme qui aurait la réalité du pouvoir et serait composé de gens cherchant à se positionner pour l’après transition.
    Et à quoi cela sert-il de limiter le nombre de ministres à 25 quand ce conseil peut en avoir le double et être budgétisé hors charte ?

    Vous avez dit déséquilibre ? Oui, au point de tomber à la moindre secousse...

    P.S. : Mais une question demeure. Quand tous les gradés de l’armée seront dans les ambassades, le gouvernement, l’assemblée, les gouvernorats et autres, qui va faire la guerre ? Il parait pourtant que c’est la "priorité" ?

  • Le 3 mars 2022 à 10:02, par TANKOANO K T SERGE En réponse à : Charte de la Transition : L’institut Free Afrik pointe des "déséquilibres majeurs" qui minent la stabilité de la Transition

    Ceux qui ont laisse la porte ouverte pour le premier ministre et les membres du gouvernement à participer aux futures élections pensent qu’ils vont être membres du future gouvernement ou l’un d’ entre eux sera le premier ministre.
    C’est le président qui doit veiller à éviter que les opportunistes.

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