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Syndicat burkinabè de la magistrature : Le code de déontologie en route

Publié le lundi 28 novembre 2005 à 07h52min

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Le Syndicat burkinabè de la magistrature (SBM) a organisé, du 24 au 26 novembre 2005 dans la salle de conférences de Central Hôtel, un atelier de formation ayant pour thème le « Renforcement de l’accessibilité de la Justice à travers la lutte contre la corruption ».

Le projet du SBM part d’un constat : la saisine de la Justice par les justiciables reste limitée ; dans l’esprit de ces derniers, la justice est l’affaire de ceux qui ont de l’argent, ceux qui peuvent corrompre pour avoir gain de cause. La corruption qui est présente en milieu judiciaire ronge donc l’institution et sape les bases de l’Etat de droit. Mais si la corruption existe, c’est parce que les justiciables méconnaissent surtout leur Justice.

Dans le dossier de presse remis aux journalistes, le CSM a donné un exemple de méconnaissance de la Justice : « Des justiciables se font arnaquer des sommes allant jusqu’à 100 mille francs pour l’établissement d’un casier judiciaire, une pièce qui leur revient de droit à 500 francs tout au plus ». C’est pourquoi, le syndicat a élaboré le projet qui vise, d’une part, à renforcer la connaissance des justiciables sur la justice, et d’autre part, à renforcer l’engagement éthique et déontologique des magistrats.

La formation, qui a démarré le 24 novembre a été faite à destination des magistrats et des auxiliaires de justice que sont les avocats, les huissiers, les greffiers et les officiers de police judiciaire. Elle a porté sur les thèmes suivants : les cadeaux aux magistrats ; les intermédiaires de justice ; les auxiliaires de justice. A la fin de l’atelier, un projet de code de déontologie devrait être élaboré. Cette action, espèrent les organisateurs, va amener les magistrats à refuser et à combattre la corruption.

La vision du Syndicat burkinabè de la magistrature va plus loin. Ses activités ne se limitaient pas seulement à la formation qui s’est tenue du 24 au 26 novembre. D’autres activités sont à l’ordre du jour : la sensibilisation des populations sur l’importance de la justice et l’intérêt à combattre la corruption, grâce à des émissions télé et radio et des ciné-débats, la rupture de la barrière psychologique qui existe entre les justiciables et les hommes de justice à travers « des foires de droit » sur la rue de l’Avocat, située entre le Palais de justice et le Commissariat central de Police.

Issa K. Barry

L’Observateur

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