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Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

Publié le dimanche 6 février 2022 à 22h28min

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Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

Le collectif des Organisations de la société civile (OSC) de la région du Sahel s’est retrouvé dans la soirée du 5 février 2022 au siège de Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) section du Séno. À l’ordre du jour, la mise en place de la délégation spéciale dans la région du Sahel.

Pour le collectif, les populations du Sahel ont passé plus de quatre à interpeller le gouvernement en vain sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la région, jusqu’à la chute du régime Roch Kaboré. Les nouvelles autorités du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) ont décidé de la mise en place de délégations spéciales pour conduire la destinée des communes, voire des régions.

De l’avis de ces OSC, il y a des esprits malins, des politiciens qui se déguisent pour venir investir ces délégations spéciales. Une chose que les OSC du Sahel dénoncent. A en croire le collectif, aujourd’hui, il y a des zones de la région du Sahel où l’Etat n’existe plus. Ces OSC pensent que pour le MPSR, la priorité devrait être de restaurer la sécurité dans ces zones. « Il vaut mieux prendre le temps de réfléchir avant de mettre en place une délégation spéciale en bonne et due forme pour ne pas après venir marcher pour une délégation que l’on n’a pas bien pensée », estime le collectif.

Pour le collectif, l’attitude du gouverneur de la région du Sahel est révoltante. Le gouverneur, selon le collectif, a trié des associations dans ses différentes rencontres pour la mise en place de la délégation spéciale. Et pourtant, au niveau communal, la rencontre a concerné toutes les associations. Toute chose qui n’est pas en concordance avec les textes, souligne le collectif.

Abdoulaye Hoeffi Dicko, porte-parole du collectif.

Pour Abdoulaye Hoeffi Dicko, président du MBDHP/Séno et porte-parole du collectif des OSC du Sahel, le MBDHP n’est pas intéressé par une place dans cette délégation spéciale mais travaille pour le bien-être de la population et surtout pour la veille citoyenne.

« Le gouverneur, voilà un monsieur qui est venu et c’est au moment où il sur le point de partir qu’il veut tout gâter. Il a bien dit qu’il est ouvert à la discussion mais aujourd’hui, il ne décroche pas un appel ou bien il nous raccroche au nez. On envoie des gens chez lui, il ne les reçoit pas. Nous pensons qu’un gouverneur d’une zone rouge comme la région du Sahel n’a pas besoin d’un lundi pour recevoir des gens. Nous nous sommes donné rendez-vous chez lui le lundi prochain on va voir s’il va nous recevoir ou pas », a conclu Abdoulaye Hoeffi Dicko, porte-parole du collectif.

Quant à Ibrahim Assane Maïga de Falagountou, membre de la société civile, il indique que depuis la dislocation des collectivités locales suivie de la note de la mise en place de la délégation spéciale, il y a un tohubohu au sein des communautés en ce sens que beaucoup de gens se posent des questions et ces questions sont différentes d’une commune à l’autre car les réalités sont différentes. Ibrahim Assane Maïga affirme que la mise en place des délégations spéciales soulève beaucoup d’inquiétudes dans la région du Sahel, à cause de ce que la population traverse.

Ibrahim Assane Maïga, membre de la société civile de la commune Falagountou.

« Je suis de Falagountou. Voilà pratiquement deux mois qu’il n’y a pas de commissariat ni de gendarmerie. L’Etat est quasi-absent, il n’y a aucune autorité. Qu’on nous dise qu’il faut mettre une délégation spéciale à Falagountou, ça m’étonne. Le préfet de Falagountou, je ne sais même pas quand il a mis pied à Falagountou. Les vécus et les réalités de la population du Falagountou, ce monsieur ne connaît rien de tout ça. Aujourd’hui, la mise en place de la délégation spéciale va causer d’énormes problèmes. Comment la population va choisir ces membres sans l’Etat ou sans régulation des instances de l’Etat dans la zone ? La population risque de s’entredéchirer », explique M. Maïga.

Il va plus loin en disant qu’il y a beaucoup des problèmes endogènes à régler d’abord avant la mise place de cette délégation spéciale, en commençant par les préfets. En effet, dit-il, « il y a des préfets qui n’ont pas fait leur travail et qu’il faut simplement changer ».

Pour mieux se faire entendre, le collectif des associations du Sahel compte organiser une marche le lundi 7 février 2022, pour interpeller les plus hautes autorités à bien penser la mise en place de ces délégations spéciales, surtout dans la région du Sahel.

Daoula Bagnon
Correspondant Dori

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Vos commentaires

  • Le 6 février 2022 à 22:31, par HUG En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    Je disais s’que ces gens ne sont pas neutres.Certains prefets, haut commissaire et gouverneurs sont des pro mpp.

  • Le 6 février 2022 à 23:59, par Passakziri En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    Ok. A quoi sert une délégation spéciale dans une zone ou l’état et son administration n’existent pas ? Ce qu’on attend du MPSR c’est la liberation sans condition du territoire. Ceux qui ont apris à faire la guerre c’est bien eux donc qu’is se mêtent en branle parce que ca fait deja deux semaine que j’attend, et cette lassitude d’attendre avec le président Kaboré, on espère qu’il n’yaura pas de continuité sur cette même lancée.
    Quant aux agissements des individus qui pensent que l’heure est venu pour eux aussi de se servir de l’état, je pense qu’il est temps de privilégier le bénévolat politique à la politique mercantile ou on y va en pensant aux rémunérations surdimensionnées et injustifiables commes ces salaires de députés qui ne sont pas capables d’encadrer la création et l’adaptation de loi dans tous les domaines ou des pétits politiciens aux pétits esprits spécialisés en ventes de parcelles de prédations des terres qui en réalité ne sont que des individus qui peuvent nous faire pitié.
    Bref, qu’aucun politicien ne se pécipite pour se servir, mais pour servir le Burkina et le peuple burkinabè. De grâce ayons pitié des génerations qui nous suivront sur cette noble terre du Burkina.

    Passakziri

  • Le 7 février 2022 à 07:26, par Lepop En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    Ils ont parfaitement raison. La où il n’y a plus d’état, il faut penser à une autre formule.

  • Le 7 février 2022 à 08:00, par Wendmi En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    Bravo aux OSC pour cette interpellation. Notre administration est tellement politisée qu’il est difficile de mettre en place des délégations spéciales avec des personnes sans accointances politiques. A mon humble avis, il faudra faire une enquête de moralité si possible sur chaque membre de la délégation spéciale.

  • Le 7 février 2022 à 08:20, par ETF En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    IL faut nommer rapidement des gouverneurs et des hauts commissaires et des préfets apolitiques car tous ceux qui sont la présentement ont été nommés par le MPP donc pas neutres

  • Le 7 février 2022 à 09:02, par SOME En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    Frères et sœurs de Señorita, si jamais vous vous laissez faire c’est tant pis pour vous. Ceux qui expédient les affaires courantes de l’administration sont les mêmes fonctionnaires d’avant. Vous savez ce qu’ils fait depuis longtemps devant vos souffrances. N’acceptez jamais. Effectivement les priorités au Senou ne sont pas les mêmes que à Ouagadougou. Si vous acceptez c’est tant pis pour vous : le malheur de ce pays c’est l’égoïsme des hommes politiques. A vous d’imposer vos priorités. Si besoin adressez vous directement et officiellement au président lui même
    courage
    SOME

  • Le 7 février 2022 à 09:38, par le Nomade En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    Franchement les OSC du Sahel ont raison. La priorite des priorites est de liberer la region et le pays ds djihadistes. Dans le Sahel l’Etat n’existe plus depuis for longtemps pour la grande majorite des populations abadonnées à leur prore sort. LA situation est telle que seul la ville de Dori est pour le moment epargnée. Dans uen telle situation à quoit servira uen delegation speciale ? Seytenga, Falagountou, Gorggadji, Sampelga. Ces cinq communes rurales du Sahel n’ont plus aucune autorité administrative ni sécuritaire. Alors il faut liberer la zone, permettre aux personnes deplacées de rentrer chez elles c’est le plus important !

  • Le 7 février 2022 à 09:46, par billy billy En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    Normalement si le MPSR a dissout le gouvernement , les gouverneurs doivent suivre. Ces gens sont souvent de vieux officiers en fin de carrières donc ils n’ont peur de rien. Le MPSR doit faire de nouvelles nominations à ces postes avec de jeunes officiers.

  • Le 7 février 2022 à 09:50, par Al Pacino En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    C’est pourquoi on dit que tout coup d’état est en soi mauvais pour un pays, surtout dans ce contexte.Certains Burkinabè ont appelé de leurs vœux ce coup d’état,mais ils rendront gorge.

  • Le 7 février 2022 à 10:31, par Le petit tranquilos En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    Faites signer des engagements aux préfets et gouverneurs qui seront nommés. Celui où celle qu’on va prendre la main dans le sac en menant des activités au compte d’un parti politique sera rayé et emprisonné pour trois ans de prison ferme.
    Il faudrait revoir les attributions des gouverneurs.

  • Le 7 février 2022 à 11:00, par numero1 En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    OSC, ce mot je ne sais plus quelle définition lui donner. Les problèmes évoqués par la majorité des "OSC" sont réels, mais comment ils contribuent ou se positionnent pour trouver les solutions posent plus de questions.
    Jeunes Burkinabè, notre force de proposition et surtout le travail de tout un chacun à son niveau est la clé de notre developpement.
    Surtout évitons les raccourcis et organisons nous autour du développement de la Patrie.
    Au moment crucial de choisir les dirigeants au pays faisons le bon choix

  • Le 7 février 2022 à 14:06, par Dedegueba Sanon En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    Je suis solidaire de cette position de mes oreillards du Seno. Et du coup c’est le premier faux pas du MPSR... Qui se doit d’aller vite pour la sécurisation du territoire avant de parler de délégations spéciales. C’est comme si le nouveau pouvoir avait oublié que certaines zones sont occupées par les terroristes, eux (militaires) qui sont normalement issus du front. Comment diantre parler de délégations spéciales à des populations qui ont perdu l’habitude de l’administration ? A mon avis la priorité des priorités devrait être le nettoyage des zones de tout péril terroriste.. Difficile de ne pas lorgner du côté des maliens... Notre pays est moins vaste, et il faudrait moins de temps aux russes pour neutraliser ces bandes ou bandits armé(e)s.

    • Le 7 février 2022 à 20:45, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

      Ahi ! Donc y a toujours des gens qui croient que la Russie va envoyer ses enfants mourir au Burkina pour que eux puissent continuer à "mousser leur bière" et vilipender leurs dirigeants sur les réseaux sociaux ???

      J’ai un "scoop" pour vous : Il n’ y a AUCUN soldat russe en train de "nettoyer" le Mali de ses terroristes en lieu et place des FAMA.

      Il y a une petite centaine d’instructeurs russe à Bamako en train de former les soldats malien à l’usage des armes et hélicoptères qu’ils leur ont vendu.

      Il y a aussi quelques mercenaires de Wagner dont le contrat est de protéger les putschistes et de former les forces spéciales maliennes, qui s’amusent à "monter" au front avec les troupes maliennes de temps en temps. Il n’ont amené ni véhicule, ni arme lourde, ni aéronef, ni missile, rien. Ils se servent du matériel de l’armée malienne, certes amélioré ces dernières années par des acquisitions mais sans plus.

      En dehors de la propagande, il n’y a pas d’amélioration miraculeuse de la situation sécuritaire au Mali. Les putschistes vendent cette image pour rester au pouvoir, et les russes laissent faire pour emmerder la France et vendre leur matos. Mais ils n’enverront pas UN soldat au Mali ni au Burkina d’ailleurs.

      Cherchez vous au lieu d’attendre un "sauveur" venu d’ailleurs...

      • Le 9 février 2022 à 16:22, par Dedegueba Sanon En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

        Un scoop qui ressemble plutôt à une plaidoirie pour que la France demeure. Donc apologie du maintient du statut quo, ce qui veut dire que les burkinabè n’ont qu’à continuer de faire les ânes. Dans mon propos je n’ai jamais laissé entendre que les russes mourraient pour les maliens. Qu’à cela ne tienne, que les russes viennent dupliquer chez nous ce qu’ils font au Mali. Ce n’est plus un secret, la France ne joue pas franc jeu, il nous faut essayer autre chose. Toutes les récriminations des autorités maliennes vis à vis de l’Elysé sont là pour nous édifier sur la nocivité des autorités françaises actuelles. Mon ami, nos militaires sont tout aussi courageux que les militaires maliens. Donc ne nous insultez pas svp.

  • Le 7 février 2022 à 18:17, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    Hum... Allons seulement...
    D’ici quelques semaines, je crois que nos amis du MPSR auront un nouveau respect pour le président qu’ils ont déposé, quand il prendront la juste mesure de ce qu’il a essayé de gérer toutes ces années.

    A défaut de regretter le coup d’état, peut être qu’il réviseront le terme "incapable" quand eux même ne seront pas capables de tout résoudre et de contenter tout le monde...

  • Le 8 février 2022 à 09:28, par le Nomade En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    Je partage entierement le point de vue de l’internaute Sebgo. Il faut que nous arretons de rêver. Pourquoi d’autres pays devraient ils envoyer leurs soldats venir mourir pour nous défendre pendant que nos FDS refusent le combat ? Quel interêt les Russes ou même les Francais, ont dans nos pays au point d’envoyer leurs soldats mourir ici ? Si le MPSR a prit le risque de prendre le pouvoir par la force, ils ont la resonsabilite de restaurer la sécurite. Ils disent que Rock a echoue et ils mettent tous les maux sur lui, maintenent que Rock n’est plus au pouvoir, plus d’excuses, que nos soldats se mobilisent et fassent correctement leur boulot. Nous ne voulons ni Francais ni Russes qui ne connaissent pas le terrain mieux que nos FDS.

  • Le 8 février 2022 à 12:58, par Ange En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    Allons seulement…. Ne vous laissez pas dérouter par certaines voix. Sidpawalemde Sebgo est venu changer le sujet. Dans ses propos il laisse paraitre son désaccord avec le MPSR et relance immédiatement le sujet de la RUSSIE sur la toile alors que là on parle de l’avis des OSC sur cette mise en place de délégation spéciale. Il est claire que tout les préfets, les gouverneurs ainsi que leur suite doivent rendre leur fauteuil à des personnes assoiffés de bonne gouvernance. Oui nos soldat peuvent combattre mais une aide extérieur ne serait pas refusé si toute fois on a les mêmes objectifs d’en finir avec le terrorisme.

  • Le 9 février 2022 à 04:31, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

    Ah @ange, mon cher @ange... Que ne liriez vous pas plus et mieux ?

    Vous auriez alors remarqué que :

    1°) Je suis effectivement par principe, définitivement, maladivement, contre les coups d’états, et ceux qui étaient sur ce forum depuis le "coup d’état le plus bête du monde" en 2015 peuvent en témoigner. C’est pas ma faute oh, c’est mon "comme ça"...

    2°) Je n’ai pas changé de sujet. Mon premier post (voir date et heure) a uniquement fait référence à la difficulté de satisfaire tout le monde. C’est en réponse à @Dedegueba Sanon qui appelle les russes à venir "nettoyer" son village à sa place que le sujet est venu, donc de lui.

    Je suis effectivement partisan comme vous de la diversification des alliances politiques, économiques, stratégiques et militaires, mais contre les attentistes, rêveurs et autres extravertis anti-patriotiques du genre "Wagner n’a qu’à venir nous sôôôver".

    3°) Je me réjouissais moi aussi comme vous de la dissolution des conseils municipaux, jusqu’à ce qu’un du domaine m’explique d’une part les milliards que nous perdons dans la coopération décentralisée à cette occasion, et d’autre part le casse tête que va constituer la simple installation de ces "délégations spéciales" que nous croyions tous si simples dans les zones désertées par l’état.

    Finalement, je ne sais plus quoi penser, sachant que le MPSR n’a fait que précipiter la situation qui se serait posé de toute façon en Mai : Le problème reste entier. car ni garder les conseils actuels, ni faire les délégations spéciales ne donne entièrement satisfaction car chaque option a de nombreux désagréments. Alors que les élections sont disons "compliquées" dans plusieurs régions. On fait comment ?

    Ceux qui croient que gérer un pays c’est facile là, et que les autres ne grouillent pas là, on va tous apprendre et comprendre ici...

    Cordialement et angéliquement...

    • Le 9 février 2022 à 22:17, par Dedegueba Sanon En réponse à : Région du Sahel : Quand la mise en place des délégations spéciales fait des gorges chaudes

      Moi non plus je ne suis pas fan des putsch... Cela m’a valu pas mal d’ennuis avec les CDR à l’époque... Un putsch reste un putsch. Mais cette posture ne m’empêche pas d’être critique vis-à-vis du pouvoir assez nonchalant de RMCK. Il a presque cherché ce qui lui est arrivé. Il semblait de plus en plus dépassé par les événements, mais l’erreur fatale aura été le fait qu’il ait accepté lire les sanctions de la CDEAO contre le Mali. Avec en amont une France qui avait prévenu qu’elle utiliserait la CDEAO et l’UEMOA pour contraindre Bamako à rétablir le processus constitutionnel, RMCK avec cette posture, s’est mis dans la peau d’un collabo de l’ Élysé en pleine disgrâce dans nos régions.

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