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Filière fruits/légumes : Trois chambres froides réhabilitées

Publié le vendredi 25 novembre 2005 à 07h33min

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Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques a procédé à la réception officielle des chambres froides de la SOBFEL, le jeudi 24 novembre 2005, dans la zone de fret de l’aéroport international de Ouagadougou.

La réception officielle des chambres froides de la Société burkinabè des fruits et légumes (SOBFEL) a eu lieu le 24 novembre 2005. C’est un bâtiment qui se compose d’un hall de conditionnement d’une capacité de 4 208 m3 servant à acclimater les produits maraîchers.

Ce sont 3 chambres froides sur 5 d’une capacité de stockage de 587 m3 qui ont été réhabilitées. Il y a en outre un tunnel de 1114,8 m3 destiné aux pesées, à l’acheminement et à l’embarcation. La salle des machines a été rénovée et équipée de logistique de réfrigération. Afin de maintenir la températion, même en cas de coupure d’électricité, un groupe électrogène de relais d’une puissance de 250 KVA a été acquis.

Les deux chambres froides ont un système de refroidissement positif, leur température ne pouvant descendre en-dessous de 0°, la troisième a un système de refroidissement négatif, dont la température peut aller jusqu’à 5°. Le sol des 3 chambres froides et du hall de conditionnement, est revêtu de résine Epoxy, en vue de la conformité aux normes internationales. Les camions frigorifiques assureront désormais le transport des produits, afin qu’ils gardent leur fraîcheur.

Les raisons d’une réhabilitation

Cette réhabilitation répond au souci du gouvernement, de mettre à la disposition des acteurs de la filière fruits et légumes, une infrastructure moderne répondant aux normes internationales.

La production annuelle de fruits et légumes est estimée à plus de 300 000 tonnes. La filière occupe plus de 30 000 producteurs et 2 500 à 3 000 ha pour la culture maraîchère et 12 000 ha pour les vergers.

C’est un secteur très important pour l’économie burkinabè, tant par sa contribution à l’autosuffisance alimentaire que par son impact sur la balance commerciale. En dépit des atouts dont elle dispose pour son expansion, la filière rencontre d’énormes difficultés qui constituent des défis à relever. Selon M. Salif Diallo, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, « cet investissement vient compléter le terminal fruitier de Bobo. C’est l’aboutissement de nos efforts de relance de la filière ». Avec ces couloirs de conditionnement de grande capacité, le Burkina peut désormais exporter 3 000 tonnes de produits par mois.

« A partir de maintenant, les producteurs et les exportateurs du Burkina ont de quoi faire revivre de façon rigoureuse, le label burkinabè sur le mondial », a ajouté le ministre Diallo. Il a par ailleurs, recommandé la mise sur pied d’un code de conduite applicable à tous les usagers. Il les a exhortés à faire en sorte que les abolitions soient respectées, car le marché est très exigeant.

Avec la réalisation des retenues d’eau, des barrages, la production est de plus en plus importante. « Il appartient maintenant aux opérateurs économiques, aux producteurs, de se mettre d’accord sur les modalités d’accès à ces chambres froides et sur des modalités de relance même de la production et de l’exportation », a insisté le ministre Diallo.

Pour Mme Ellen Golstein, représentante de la Banque mondiale au Burkina, ce projet est la matérialisation de la volonté de notre pays à surmonter les obstacles qui entachent la production maraîchère. Elle encourage la redynamisation du secteur et attend l’impact sur l’économie et la réduction de la pauvreté au Burkina Faso. La SOBFEL (Société burkinabè de fruits et légumes) est chargée de la promotion de la filière fruits et légumes ; elle intervient à travers des activités de production, de transformation et de commercialisation, de l’appui-conseil, de l’encadrement et de la formation des acteurs de la filière. « Nos produits souffraient de dessèchement dû au temps long de traitement », a dit M. Sidiki Sanogo, directeur de SOBEFEL. « Désormais, nous pourrons améliorer la qualité de nos produits, afin d’affronter un marché de plus en plus exigeant », a-t-il ajouté.

Assétou BADOH

Sidwaya

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