A l’issue de cette phase, suivie certainement du réquisitoire du Parquet militaire, le tribunal va rendre son verdict. Et c’est la partie civile qui a ouvert le bal. Elle sera suivie du Parquet militaire. Puis, la boucle sera bouclée avec la défense.

« Au vu de tout ce qu’on a fait, puisqu’il y a eu une interrogation à la barre, des procès-verbaux qui ont renseigné, les gens se sont expliqués et là où il y avait des confrontations, ils se sont confrontés, chacun doit plaider pour dire si l’infraction est-là ou pas. Donc, la partie civile, qui commence, son rôle consiste à dire qu’il y a effectivement eu préjudice, donc l’infraction est constituée. Après la partie civile, c’est au Procureur militaire (partie qui poursuit) de pouvoir, au regard de tout ce qui a été dit, démontrer en quoi l’attentat à la sûreté de l’État et l’assassinat sont établis. La défense vient en dernière position pour démonter tout ce que les deux autres ont dit. Elle démontre en quoi on ne peut évoquer tel ou tel autre élément, telle ou telle autre disposition. C’est le moment où chacun vient soutenir sa position à la lumière de ce qui a été dit à la barre lors du passage des accusés, des témoins... (...). C’est comme la soutenance d’un mémoire ou d’une thèse, on soutient son travail », explique un avocat.

Selon le praticien, cette phase de plaidoiries existe dans tous les procès, dans toutes les matières.

C’est après cette étape que le tribunal va rendre son verdict sur ce dossier Thomas Sankara et douze de ses compagnons. Les décisions du tribunal sont susceptibles d’appel.

O.L
Lefaso.net