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SN-SOSUCO : Les raisons d’une vague de licenciements

Publié le mercredi 23 novembre 2005 à 08h39min

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Michel Goffe a pris fonction le jeudi 17 novembre dernier comme directeur du complexe de la SN SOSUCO. Il remplace à ce poste M. Lubrani qui a été licencié en même temps que deux autres directeurs de départements de la maison. Quelles peuvent être les causes de ces licenciements ? La question reste posée et chacun, à la SOSUCO, se prépare pour parer à d’éventuelles situations de compression.

Michel Goffe, nouveau patron du complexe sucrier a été présenté aux travailleurs de la SOSUCO le jeudi 17 novembre 2005 par Mahamadi Sanoh. Michel Goffe, un homme d’expérience selon Mahamadi Sanoh a été nommé pour ses compétences. Seulement le remplacement de M. Lubrani a connu une telle célérité que du côté de la SOSUCO on pense que les choses ont été préparées longtemps à l’avance. Michel Goffe a déclaré être ouvert au dialogue social afin de relancer la machine.

La vague de licenciements qui a frappé les trois directeurs aurait des causes financières, de l’avis des travailleurs. Il semble qu’à l’arrivée du Prince Aga Khan, environ 1 milliard 600 millions de FCFA ont été injectés à la SOSUCO. Cette importante somme à même de relancer la société, aurait été dépensée sans que les responsables en matière de gestion ne puissent justifier les dépenses. Il y aurait donc une pratique de surfacturation, et certaines pièces achetées ne serviraient à rien à la SOSUCO.

En plus de cela, d’autres investissements faits par IPS n’auraient jamais produit de résultats. C’est pourquoi il semble que de nouvelles dispositions font que la société ne doit plus faire d’achat qu’en Côte d’Ivoire et en France. Pourtant dans les clauses de la privatisation, il est prévu que 80% des achats se fassent au Burkina, 10% dans l’espace UEMOA, et le reste en Europe.

Les structures syndicales s’organisent

Il faut signaler au passage que c’est en tout 6 directeurs de départements qui étaient visés par la vague de licenciements. Les travailleurs se demandent si ce ne sont pas des signes avant-coureurs d’une compression. Une comparaison entre SOSUCO et les autres sociétés sucrières gérées par IPS montrerait que la SOSUCO est budgétivore.

Les sociétés ivoiriennes produiraient 45 000 tonnes de sucre par an avec environ 500 employés alors que SOSUCO qui a plus de 1 000 employés n’en produit que 35 000. Cette comparaison inquiète les ouvriers, qui s’activent à mettre sur pied différentes commissions. Les membres de bureau desdites commissions ne pourront pas excéder 6 mois à leurs postes. Ils seront régulièrement remplacés afin d’éviter le monopole du syndicat, source de corruption.

Mamadou TRAORE

Le Pays

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