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Crise alimentaire en Afrique : La biotechnologie, une solution

Publié le mardi 22 novembre 2005 à 09h08min

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« La couverture médiatique de la biotechnologie agricole : contraintes et opportunités pour la presse en Afrique de l’Ouest ». Sous ce thème s’est tenu du 7 au 9 novembre 2005 à Niamey au Niger, un séminaire-atelier. Une trentaine de journalistes de la sous-région ouest africaine y ont pris part.

Une trentaine de journalistes du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Niger ont bénéficié à Niamey du 7 au 9 novembre 2005, d’une formation sur la biotechnologie. « La couverture médiatique de la biotechnologie agricole : contraintes et opportunités pour la presse en Afrique de l’Ouest », tel est le thème central du séminaire-atelier.

Les nombreuses communications sur la biotechnologie visait à faire découvrir la biotechnologie dans son essence, ses possibilités, ses capacités ... En général, le terme biotechnologie décrit des techniques médicales, agricoles et industrielles utilisant des organismes vivant pour créer de nouveaux produits et processus ou pour améliorer l’existant.

La biotechnologie dans son principe n’est pas une nouvelle science. Pendant des siècles en effet, des techniques comme la fermentation ont été utilisée afin d’améliorer des produits alimentaires comme le pain, le fromage, la bière et le vin.

De nos jours, la biotechnologie se réfère au processus de modification génétique.

Avec le temps, les outils biotechnologies sont devenus plus raffinés suite aux avancés scientifiques. Ainsi, il est de plus en plus possible d’identifier certains gènes capables de produire une caractéristique particulière.

Les organisateurs du séminaire-atelier ont invité les journalistes à s’intéresser aux questions de la biotechnologie car le salut de l’agriculture africaine peut venir de là.

Comme plus de gènes sont identifiés chaque jour, ils peuvent être utilisés pour développer de nouvelles caractéristiques et propriétés, particulièrement chez les plantes. Les gènes sont crucials dans la détermination des caractéristiques des organismes vivants. Ils sont trouvés dans presque chaque cellule de chaque organisme, soit le micro-organisme, la plante, l’animal ou l’homme.

La biotechnologie agricole

Quand la biotechnologie est appliquée à l’agriculture, elle est nommée « biotechnologie agricole », « biotechnologie végétale » ou « biotechnologie verte ».

Pendant des siècles, les sélectionneurs ont produit des plants avec des traits ou des caractéristiques spécifiques désirables. Avec la biotechnologie agricole, les scientifiques peuvent vraiment définir exactement certains des gènes individuels responsables de certaines caractéristiques spécifiques de la plante.
Il est donc possible de procéder à des améliorations à travers la modification génétique. Et cela pour donner à la plante des caractéristiques avantageuses : la résistance aux insectes ou la tolérance aux herbicides et plus de productivité... Citant le cas du Burkina Faso, le docteur Déhou Dakuo a, dans sa communication, révélé que le test de coton trangénique fait au Burkina Faso a donné de bons résultats : une réduction considérable du nombre de traitements phytosanitaire, un accroissement du rendement de l’ordre de 20%. Pendant que les rendements s’améliorent, il y a une réduction des risques de pollution de l’environnement du fait de la diminution du volume d’insecticide répandu. Un autre avantage est la réduction des risques d’intoxication des producteurs. La peur avec la biotechnologie agricole est que les semences ne sont pas produites sur place. Il se pose aussi le problème de la commercialisation sans oublier que certaines personnes expriment de la réticence à manger des produits biotechnologiques.

En tous les cas, les débats visaient à savoir si oui ou non la biotechnologie pouvait constituer pour l’Afrique une arme contre la famine ? La question n’a pendant pas été tranchée. Mais il reste que la tendance à l’heure actuelle c’est un recours à la biotechnologie. Des pays en voie de développement comme l’Afrique du Sud, l’Inde, le Kenya et le Burkina... sont déjà engagés dans cette voie. Le tout, c’est de ne pas rater une fois de plus le train du développement agricole.

Le séminaire-atelier de Niamey a été organisé par 3 institutions : l’Institut international de recherche sur les cultures en zones tropicales semi-arides (ICRISAT), International service for the acquisition of agri-biotech applications (ISAAA) et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Les organisateurs ont encouragé les journalistes à s’intéresser aux questions de biotechnologie.

C’est un domaine qui reste toujours mal connu et qui fait peur aux profanes. Pourtant à force d’informer et de poser les vrais problèmes, les populations finiront pas comprendre et pourquoi pas adhérer en toute connaissance de cause.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA (rabankhi@yahoo.fr)
Sidwaya

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