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Sahel : Un projet de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour les pasteurs et agro-pasteurs

Publié le samedi 25 décembre 2021 à 12h00min

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Sahel : Un projet de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour les pasteurs et agro-pasteurs

L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé un atelier ce mardi 22 décembre 2021 à Ouagadougou. La rencontre a visé à informer et faire le bilan à mi-parcours du projet intitulé « Renforcer la résilience des pasteurs et agro-pasteurs au Sahel grâce à des outils innovants et des données améliorées-MDF ».

Dans le Sahel, elles sont nombreuses ces populations qui sont pasteurs ou agro-pasteurs. Le manque de données publiques, de preuves disponibles, pertinentes et fiables constituent une entrave à la compréhension de la contribution multifonctionnelle du pastoralisme à plusieurs niveaux. Il s’agit de l’économie, des objectifs du développement durable (ODD) et des territoires. Cela a impacté négativement les actions menées pour le développement efficient de ces secteurs pourvoyeurs d’emplois.

Les participants à l’atelier

Pour y remédier, l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a initié le projet « Renforcer la résilience des pasteurs et agro-pasteurs au Sahel grâce à des outils innovants et des données améliorées-MDF ». Les pays concernés par ledit projet sont le Burkina Faso et le Mali. Au Burkina, un atelier a été organisé ce 22 décembre 2021. La rencontre a visé quatre objectifs : partager les informations sur les objectifs et l’approche du projet avec les autorités administratives, les services techniques, les partenaires de la société civile, les partenaires techniques et financiers ; présenter la composante « bilans fourragers » du projet ; présenter l’état des lieux du pastoralisme au Burkina Faso et enfin recueillir des propositions et des recommandations sur la mise en œuvre des activités.

Ibrahim Ouédraogo, assistant au représentant de la FAO chargé du programme

Les parties prenantes à cette concertation sont issus du monde de la recherche, des organisations de la société civile pastorale, des ONG et programmes qui interviennent dans ce secteur, des pasteurs et agro-pasteurs. « La contribution de la FAO se situe au niveau technique et financier. Côté technique, la formation des utilisateurs de ces outils sera effectuée par les fonctionnaires de la FAO au niveau pays et des bureaux régionaux de notre siège. Ils vont être formés à utiliser ces outils, les collecter, les analyser, les traiter afin de les mettre à la disposition des décideurs », a expliqué l’assistant au représentant de la FAO chargé du programme, Ibrahim Ouédraogo. Il signifie que ces données vont permettre aux décideurs d’avoir une base pour pouvoir mener des actions adéquates dans ce secteur.

Ghislain Bambara, directeur de l’aménagement de l’espace pastoral

Le réchauffement climatique et l’insécurité, la bête noire du secteur

Au Burkina Faso, le pastoralisme est caractérisé par la mobilité du bétail. Conséquence, il n’est pas apprécié par certaines populations selon Ghislain Bambara, directeur de l’aménagement de l’espace pastoral. D’où l’intérêt de trouver des solutions idoines. « Il faut des actions concrètes telles que l’amélioration des abreuvoirs du bétail et l’alimentation en ressources fourragères. Et nous savons qu’actuellement, avec le réchauffement climatique, on assiste à des déficits fourragers et hydriques. L’insécurité dans le pays fait qu’il y a des espaces pastoraux qui ne sont plus accessibles. Il faut donner l’information et voir comment nous devons renforcer cette résilience des pasteurs et agro-pasteurs pour qu’ils vivent décemment de leur activité », a-t-il argumenté.

La photo de famille

Comme résultat du projet, il est attendu que les décisions politiques pour renforcer la résilience des pasteurs et des agro-pasteurs soient étayées par des meilleures données, que les gouvernants et organisations pastorales des deux Etats (Mali et Burkina) soient formés à des outils innovants pour apprécier la contribution des pasteurs et agro-éleveurs à l’économie et aux ODD. Il est particulièrement attendu qu’ils aient accès à des méthodes et des outils pour améliorer les données sur le pastoralisme, y compris celles générant des preuves sur la contribution multifonctionnelle du pastoralisme aux différentes dimensions du développement durable.

Samirah Bationo
Lefaso.net

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