LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Petite irrigation au Burkina Faso : L’Agence française de développement octroie plus de 16 milliards de FCFA

Publié le mercredi 22 décembre 2021 à 14h52min

PARTAGER :                          
Petite irrigation au Burkina Faso : L’Agence française de développement octroie plus de 16 milliards de FCFA

Le ministre de l’économie, des finances et du plan, a procédé, dans la soirée du mardi 21 décembre 2021, à la signature d’une convention de financement d’un montant total de 16,3 milliards de FCFA avec l’Agence française de développement (AFD). Ce financement entre dans le cadre du Projet d’appui à la petite irrigation dans le grand ouest et la région de l’Est (PIGO+).

Le développement de l’irrigation est un des leviers de la lutte contre l’insécurité alimentaire et économique en pays sahélien. En effet, l’agriculture irriguée est une opportunité non négligeable de développement de l’agriculture au Burkina Faso en raison de sa vulnérabilité face aux effets des changements climatiques.

Considérant la nécessité de développer ce type d’agriculture au Burkina, l’Agence française de développement (AFD) a procédé à la signature d’une convention de crédit pour le financement du Projet d’appui à la petite irrigation dans le grand-ouest et dans la région de l’Est (PIGO+).

D’un montant de 16,39 milliards de FCFA, cet accord de financement sous forme de prêt vient en complément des ressources déjà mobilisées à travers un contrat de subvention signé entre le gouvernement burkinabé et la coopération allemande (KFW).

Ce projet a pour objectif global d’augmenter durablement les capacités de production agricole grâce à la petite irrigation et à la création de possibilités de transformation et de commercialisation pour les petits agriculteurs dans certains bassins de production des régions du grand-ouest et de l’est du Burkina.

le ministre de l’agriculture, chargé de la mise en œuvre du PIGO+

Selon l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, cette initiative est une d’une grande importance non par son montant mais par son contenu. « Ce programme va permettre d’apporter une aide aux populations, d’apporter un peu d’espoir, et un peu de revenus aussi aux populations afin qu’elles puissent faire face aux difficultés du moment et surtout accomplir les objectifs qui ont été fixés par le président du Faso lui-même qui est d’améliorer la production agricole notamment de produire un million de tonnes de riz à travers le pays. »

Dans la même lancée, le ministère en charge de l’agriculture a affirmé que le projet PIGO+ contribuera à l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations rurales autour des bas-fonds aménagés et des petits périmètres irrigués, et à l’augmentation de leurs revenus pour contribuer à la réduction de la pauvreté en milieu rural car 80% des populations pauvres sont du milieu rural.

Les principaux résultats attendus de ce projet sont, entre autres, la création de 40 000 emplois directs, la réalisation de 2 950 ha de bas-fonds aménagés ainsi que leur mise en valeur, 682 ha de périmètre irrigués à aménager, 45 magasins de warrantage assortis d’aires de séchage, 20 magasin d’oignons, quinze boutiques d’intrants, l’acquisition d’équipements agricoles dont 30 tracteurs, 50 motoculteurs, 100 batteuses et quinze unités de transformation y compris leurs équipements. La zone d’intervention s’étend aux régions des Cascades, du Sud-ouest, des Hauts-Bassins et de l’Est, pour une durée d’exécution de cinq ans allant de 2021 à 2026.

Nado Ariane Paré (Stagiaire)
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 22 décembre 2021 à 15:13, par Negblanc En réponse à : Petite irrigation au Burkina Faso : L’Agence française de développement octroie plus de 16 milliards de FCFA

    Continuez de brouter leurs feuilles sur le dos des pauvres paysans, on va le payer très cher de notre liberté. Feu Salif Diallo avait mis tellement de millards dans la petite irrigation, on se demande encore qu’est-ce qui n’a pas marché ? En fait rien chez nous ne peut se faire sans tendre la main, y compris la lutte contre le terrorisme. Pauvre de nous !

  • Le 22 décembre 2021 à 16:30, par Bonus En réponse à : Petite irrigation au Burkina Faso : L’Agence française de développement octroie plus de 16 milliards de FCFA

    La France n’a pas d’argent a donner. Ca vient de nos comptes d’opérations logés au trésor francais.

  • Le 22 décembre 2021 à 22:58, par Vérité Indiscutable En réponse à : Petite irrigation au Burkina Faso : L’Agence française de développement octroie plus de 16 milliards de FCFA

    Quel développement ?
    On va de mal en pis et cela ne semble rien dire à nos dirigeants. Quelle honte ! Ils viennent faire le gros dos et ils continuent de nous appauvrir.
    Il nous faudra arrêter ça un jour. Tôt ou tard, de gré ou de force.
    La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons !✊

  • Le 23 décembre 2021 à 08:01, par Abdoulaye En réponse à : Petite irrigation au Burkina Faso : L’Agence française de développement octroie plus de 16 milliards de FCFA

    Comme l a dit un artiste de la région c est pas la faute a la France si on ne réfléchit pas assez qu es ce que cette afd vous a donner pendant 60ans rien si c n est pas vous maintenir dans la mandisité .un opérateur économique local peut aider a financer se micro barrage.c n est pas une aide c est du poison remboursable.

  • Le 23 décembre 2021 à 13:43, par ZORRO En réponse à : Petite irrigation au Burkina Faso : L’Agence française de développement octroie plus de 16 milliards de FCFA

    Arrêtons nous un instant et faisons le bilan de tout ce qu’on a mis dans les projets liés à l’agriculture depuis 20 ans. On se rentra vite compte qu’on a jeté des milliards par la fenêtre.

    1) Une bonne partie des financements sert à payer des frais de fonctionnement et de missions des cadres des différents projets (acquisition de grosses 4x4, gros salaires, etc) ;

    2) Des projets sont conçus dans des bureaux en déphasage complet avec la réalité du terrain. Conséquence, les paysans ne se les appropient pas ;

    3) La corruption des acteurs : on confie l’exécution d’ouvrages à des entreprises qui vont verser des pots de vin et mal exécuter les chantiers. Conséquence, quelques temps après, rien ne fonctionne. Au point que certains acteurs refusent de faire autre chose, si ce n’est travailler dans les projets.

    Faisons le bilan et changeons de cap !

  • Le 23 décembre 2021 à 18:07, par Bonus En réponse à : Petite irrigation au Burkina Faso : L’Agence française de développement octroie plus de 16 milliards de FCFA

    @kwiliga Oui ; vous avez raison c’est un pret comme le stipule l’article. Je veux dire que la plupart des prêts viennent de nos comptes d’operations que ce pays, sous le pretexte de fausse garantie de convertibilité, s’en sert a sa guise. Comme vous l’avez dit, c’est bien regrettable que nous ne soyons meme pas de financer des pareils petits projets. Je reve d’une integration plus poussée entre etats africains, gage de nos survies.

  • Le 23 décembre 2021 à 18:12, par Bonus En réponse à : Petite irrigation au Burkina Faso : L’Agence française de développement octroie plus de 16 milliards de FCFA

    @kwiliga
    Je pense que si nos concessions miniers etaient offertes avec plus de transparence, et que ces societes payaient correctement les taxes,cela pourrait generer des revenus additionels pour financer bon nombre de projets. Le Burkina qui est 4e ou 5e producteur d’or doit penser a y mettre en place une raffinerie de l’or et creer d’avantage d’emplois. Si les societes comme Bollore-SITARAIL payait leur du a l’etat, cela engrangerait des revenus pour faire face a certains projets structurants.

  • Le 24 décembre 2021 à 07:43, par kwiliga En réponse à : Petite irrigation au Burkina Faso : L’Agence française de développement octroie plus de 16 milliards de FCFA

    @Bonus
    Parfaitement d’accord avec vous, mais à qui profite le crime ? comment sont négociés ces contrats (dessus et dessous la table) ?
    A noter que Bolloré a trouvé un acheteur pour sa filiale Bolloré Africa Logistics, il s’agit de l’amateur italo-suisse MSC et là, malheureusement, nous allons constater que rien ne va changer.
    Les grosses sociétés, quelle que soit leur "nationalité" n’ont que des intérêts, nos dirigeants quant à eux, n’ont que leurs intérêts.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique