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Parti socialiste français : Les 72 heures du Mans

Publié le lundi 21 novembre 2005 à 08h32min

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Nous ne sommes pas en course automobile, mais l’échéance présidentielle de 2007 en France commande au Parti socialiste (P.S.) d’accélérer l’allure dans son camp et de concilier les motions des différents pilotes, et pour cause.

Au soir d’une vie politique bien remplie, Jacques Chirac, le grand ami des Africains, qui ne fait plus mystère de son manque de ressources pour insuffler une nouvelle dynamique à la France, dans l’Union européenne en mouvement, reste impuissant face à la guéguerre Dominique de Villepin / Nicolas Sarkozy pour sa succession à l’Elysée.

Une aubaine offerte au Parti socialiste pour reconquérir le pouvoir, perdu en 1997, diront certains, mais hélas. Les héritiers politiques de François Mitterrand ne feront guère mieux que les artisans de l’Union de la majorité plurielle (UMP). Tout les oppose, hormis leurs racines communes de la Rose. Comme illustration parfaite, l’échec de Lionel Jospin le 21 avril 2002 ; la victoire du "Non" au référendum du 29 mai 2005, et le scrutin dit de la clarification qui s’est joué le 9 novembre dernier, étalant au grand jour les fractures au sein du P.S. et des têtes d’affiche des candidats à la candidature socialiste pour 2007.

Des signes qui ne trompent pas et qui ont précipité la tenue du congrès du parti de la Rose les 18, 19 et 20 novembre, sous le dôme du parc des expositions du Mans. Objectif premier : obtenir une "synthèse générale" entre tous les courants ; un accord sur une ligne politique et une nouvelle direction entre la majorité de François Hollande, Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, Martine Aubry et Bertrand Delanoë, le Nouveau parti socialiste (NPS) du trio Vincent Peillon, Henri Emmanuelli et Arnaud Montebourg, et les minorités conduites par Laurernt Fabius et Jean-Luc Mélenchon.

Apparemment, un modus vivendi a été trouvé puisque tous, ou presque : Fabius disait être au congrès dans un "bon esprit", et les "hollandais" se félicitaient du "nouvel état d’esprit en train de s’installer" à l’ouverture des travaux.

A l’issue de 72 heures de débats, les conclusions auxquelles sont parvenus les congressistes du Mans peuvent certes calmer les appétits des prédateurs, mais la Rose pourra-t-elle résister à leur réveil à la veille de la présidentielle de 2007 ?

L’avenir donnera-t-il tort aux têtes de proue du Parti socialiste pour qui : "il y a maintenant un rassemblement de tous les socialistes", dixit Hollande ;
"c’est très important que le Parti socialiste soit rassemblé et sur une ligne de gauche", selon Fabius ?

La "synthèse générale" obtenue ce dimanche à 3 h 30 du matin semble désormais à l’épreuve du temps et des ambitions révélées ou encore secrètes des uns et des autres. Un pacte a été signé certes, mais il est de façade peut-être.

Rabi Mitibkèta
Observateur Paalga

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