Piloté par le SIG (Service d’information du gouvernement), cette conférence régionale de l’exécutif a vu la participation massive de différentes couches sociales dont les autorités coutumières et religieuses, les représentants de la société civile, des associations de jeunesse, les opérateurs économiques, les représentants des personnes en situation d’handicap et les autorités militaires et paramilitaires.

Dans un climat social marqué par la crise sanitaire et sécuritaire, cette conférence d’information permet à l’exécutif de faire connaître les actions réalisées et les efforts consentis par le gouvernement dans le cadre du bien-être des citoyens. Il était donc question lors de cet exercice de redevabilité, d’axer les échanges avec la population sur l’actualité, de recueillir leurs préoccupations, leurs attentes et leurs propositions en vue de remédier aux problèmes.

Autorités administratives, coutumières, religieuses et OSC participant à cette conférence avec le gouvernement

Il s’est agi pour les patrons des différents départements ministériels de dresser un bilan des réalisations sur la période 2016-2021 et de donner des perspectives pour la multiplication des actions. Etaient "à la barre" lors de ce dialogue, trois ministres dont le ministre de la communication, des relations avec le parlement, de la culture, des arts et du tourisme, Ousseni Tamboura ; le ministre de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation, porte-parole du gouvernement, Alkassoum Maïga ; et le ministre de la santé, de l’hygiène publique et du bien-être, Charlemagne Ouédraogo.

Au compte du ministère de Alkassoum Maïga, on note d’énormes réalisations pour l’amélioration des conditions de travail et d’étude des étudiants et enseignants, notamment la construction d’infrastructures pédagogiques dont quatre cités universitaires de 50 000 places, 13 bâtiments de type R+2, des laboratoires ; l’ouverture de l’université Thomas Sankara et le chantier en construction de l’université Norbert Zongo à hauteur de près de 20 milliards de francs CFA.

Le ministre en charge de l’enseignement supérieur, porte- parole du gouvernement, Alkassoum Maïga

Dans le cadre de l’accompagnement social et des recherches des étudiants, l’État a octroyé plus de 18 000 ordinateurs à travers le programme présidentiel "un étudiant un ordinateur" ; décaissé plus de 83 milliards de francs CFA pour les aides et prêts FONER et plus de 46 000 bourses données aux étudiants burkinabè. Le ministre Alkassoum Maïga dit reconnaître les efforts et les résultats engrangés mais soutient que beaucoup reste à faire. « Il y a du travail qui a été fait mais comme on le dit, c’est bon, mais ce n’est pas arrivé. Et nous pensons que si la situation sécuritaire s’améliore, on doit pouvoir prendre en charge les préoccupations des populations », a-t-il martelé. Quant au drame du chantier de l’université Norbert Zongo ayant ôté la vie à trois étudiants, le ministre Maïga rassure de l’effectivité d’un suivi psychologique pour les parents des victimes tout en se gardant de se prononcer sur ce dossier qui suit son cours en justice.

Pour le ministère de la Santé, même son de cloche : des infrastructures sanitaires importantes sont sorties de terre, l’équipement de ces centres et un important recrutement de personnel ont été faits au cours de ces cinq dernières années. Le ministre en charge de la santé, Charlemagne Ouédraogo, a également évoqué la commande de sept scanners pour la dotation de certaines structures sanitaires et la gratuité des soins des enfants de moins de 5 ans et des femmes en état de maternité pour répondre aux besoins sanitaires de la population. Face à la pandémie du covid-19, le ministre invite la population à la vaccination, seule issue pour se protéger contre la maladie.

Charlemagne Ouédraogo, le ministre de la santé, de l’hygiène publique et du bien-être

Pour les participants, ce cadre d’échanges est une aubaine pour la population du Centre-ouest de se rapprocher de leur gouvernement afin d’exposer leurs préoccupations. Ce sont donc des sentiments de joie qui les animent au sortir de cette rencontre. Abdoul Ouédraogo, activiste et membre de la société civile pense « que cette rencontre est la bienvenue, il faut donc l’accentuer et en créer d’autres car une seule ne suffit pas pour rendre compte de tous les problèmes ». Si pour l’exécutif se bilan est positif, il n’en reste pas moins de nombreux défis à relever.

Prince Omar
Lefaso.net