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Espace CEDEAO : « La libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité », fait observer Roch Kaboré

Publié le mercredi 15 décembre 2021 à 11h52min

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Espace CEDEAO : « La libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité », fait observer Roch Kaboré

Le président Roch Kaboré a, ce mardi 14 décembre 2021 au palais présidentiel de Kosyam, installé la deuxième équipe de la « Task force » de l’espace communautaire sur le schéma de libéralisation des échanges.

La « Task force » se veut un groupe de travail sur le schéma de libéralisation des échanges dans l’espace CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Selon le président du Faso, Roch Kaboré, considéré par ses pairs comme champion de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO, la « Task force » est le principal outil opérationnel dans la facilitation des échanges dans la sous-région ouest-africaine. La nouvelle équipe, composée de sept membres, et présidée par Dr Mohamed Ibn Chambas, est appelée à poursuivre et à renforcer les sillons déjà tracés par l’équipe sortante dirigée par Salou Djibo.

Créé le 25 novembre 2015, la « Task force » a pour mission d’assurer l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire, notamment par le biais de l’arbitrage et du règlement à l’amiable des litiges entre les Etats membres ainsi que de plaidoyer et de médiation auprès des autorités politiques des Etats.

« Principal instrument de l’intégration économique, la libéralisation des échanges apparaît comme une opportunité pour les acteurs économiques des Etats membres de la CEDEAO de développer le commerce intra-régional et pour les populations de disposer d’un espace de plus de six millions de km2 pour un marché de plus de 400 millions d’habitants. Aussi, devons-nous, nous engager à sa mise en œuvre et au respect de ses dispositions. C’est en application de ce règlement, que la toute première équipe de la Task Force a été installée ici même à Ouagadougou, le 20 mai 2016. Une équipe qui, sous la présidence du Général Salou DJIBO, a initié plusieurs activités dans le sens d’une effectivité de la libre circulation des personnes et des biens. Il s’agit principalement de missions de plaidoyer dans les quinze Etats membres, de missions de monitoring, de missions inopinées et de la tenue régulière des réunions annuelles.

Photo de famille, avec au premier plan, le président Roch Kaboré (vêtu de blanc rayé), à sa droite, Jean-Claude Kassi Brou suivi de Dr Mohamed Ibn Chambas.

En dépit des efforts consentis et des actions entreprises, la libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité tant les barrières auxquelles elle se heurte sont nombreuses. J’en veux pour preuve les entraves et autres pratiques anormales constatées à l’intérieur des pays comme au niveau des frontières. Une situation rendue plus difficile avec les défis sécuritaires et sanitaires que la sous-région connaît. Vous convenez avec moi que, beaucoup reste à faire pour que le pilier de l’intégration qu’est la libre circulation soit effectif dans tous nos Etats », s’est attardé le président Roch Kaboré, qui rassure de son accompagnement la Commission de la CEDEAO pour la promotion de l’intégration dans la mise en œuvre de toute initiative en faveur de la libre circulation et de la construction d’un marché commun.

Le président Kaboré a également déploré l’impact de la double crise sécuritaire et sanitaire sur la mise en œuvre du protocole sur la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO et particulièrement sur le schéma de libéralisation des échanges. Des situations qui contraignent les Etats-membres de l’organisation communautaire à durcir les conditions de mouvement des citoyens.

Pour le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, la libre circulation des personnes et des biens est une condition pour l’amélioration du commerce intra-communautaire et des échanges qui restent en-deçà des attentes, au regard des potentialités des pays de la CEDEAO.

O.L

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 14 décembre 2021 à 19:21, par Bonus En réponse à : Espace CEDEAO : « La libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité », fait observer Roch Kaboré

    Pourquoi ne pas prendre l’exemple sur la communaute des Etats de l’Afrique de l’Est. Leur integration pratique est beaucoup plus avancee. Je suis surpris qu’un Salou Djibo fasse partie du task force precedent. Quel niveau intellectuel ce dernier a ?

    • Le 15 décembre 2021 à 08:24, par kwiliga En réponse à : Espace CEDEAO : « La libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité », fait observer Roch Kaboré

      Ben, moi je peine à comprendre de quoi on parle ici.
      D’un équivalent de l’espace Schengen, comme en Europe, où les personnes et les marchandises circulent librement sans contrôles ni droits de douanes ?
      Mais vous voulez donc ruiner nos douaniers et autres policiers, dont l’enrichissement rapide ne provient que de la perception de Bakchich.

    • Le 15 décembre 2021 à 08:35, par Un Burkinabê En réponse à : Espace CEDEAO : « La libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité », fait observer Roch Kaboré

      @Bonus, c’est au contraire les intellectuels qui ont rendu la libre circulation des biens et des personnes difficile et parfois impossible. Au moins vous savez que historiquement, nos populations pouvaient se déplacer de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud sans emcombre avec leur baluchon ou charges. Aussi vous savez aussi que nos peuples et populations sont en avance sur tous ces intellectuels et vuvuzelas de la Cedeao en matière d’intégration. Au contraire c’est au niveau des fichues-barrières frontalières que nos populations qui se déplacent sentent qu’elles changent de pays sinon elles se retrouvent chez elles partout. Quand un malien transporteur routier conduit son camion il n’est pas du tout perdu en traversant le Bukina, le Niger, la Cote-d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal, etc... C’est la même langue que nous parlons, avons la même couleur de peau, avons les mêmes tailles, Je demande à la "Task Force" de décrêter la levée de tous les postes frontaliers et laisser les gens circuler comme au temps de nos ancêtres. Est ce que toutes ces barrières empêchent les malfaiteurs de circuler ? Non. Ces barrières au contraire plombent le bien-être de nos populations.

    • Le 16 décembre 2021 à 20:49, par Georges Kabore En réponse à : Espace CEDEAO : « La libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité », fait observer Roch Kaboré

      Je ne sais pas de quelle Afrique de l’est vous parlé. J’ai vécu au Kenya, Tanzanie, Ruanda et Ouganda et peux vous assurer que la CEDEAO est beaucoup plus avancée dans la libre circulation des biens et des personnes (le passeport CEDEAO n’a pas son équivalent en Afrique de l’Est).

  • Le 15 décembre 2021 à 07:46, par dagara En réponse à : Espace CEDEAO : « La libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité », fait observer Roch Kaboré

    en tout cas ils ont du travail. figurez vus la derniere fois pour le trajet Ouaga Niamey , j ai du payer 15000F à des policiers et gendarmes sur la route. tu payes ou tu ne passes pas C’est simple ! ces faux frais coutent plus cher que le prix du billet de tranport.
    C es ça la realité

  • Le 15 décembre 2021 à 09:54, par warzat En réponse à : Espace CEDEAO : « La libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité », fait observer Roch Kaboré

    Bien. Ne nous laissons pas distraire par rapport à des sujets de ce type. Dans certains pays, l’autorité chargée de la vérification des documents règlementaires de circulation, vérifiera les dits documents et laissera le voyageur poursuivre son chemin. En revanche dans d’autres pays, l’autorité dira au voyageur qu’il ne mange pas papier.
    Du reste le problème du Burkina aujourd’hui est la libre circulation de nos frères d’un village à un autre.
    Nos dirigeants pour le moment doivent s’entrainer à pouvoir terrasser Poko, avant de songer à la promotion de la lutte contre l’adversaire Raogo. En toute fraternité.

  • Le 15 décembre 2021 à 11:36, par Gwandba En réponse à : Espace CEDEAO : « La libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité », fait observer Roch Kaboré

    "En dépit des efforts consentis et des actions entreprises, la libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité tant les barrières auxquelles elle se heurte sont nombreuses."

    Si ces propos viennent de Rock, il ne manque pas d’air !!!
    Pourra-t-il un jour joindre l’acte à la parole ?? ça lui fera du bien et nous par ricochet.

    Il est dangereusement questionnant qu’un président de tout un pays soit autant incohérent. Nous savons que ce qui est important pour lui, c’est l’effet d’annonce et pas la réalisation des actes annoncés.

    Comment explique-t-il que dans le pays où il est lui-même le président actuel peut se permettre d’expulser des citoyens de la zone dont il pointe les barrières auxquelles se heurte la libre circulation ???
    Là, c’est la vraie vie.
    Il faut alors mettre de côté les copieurs colleurs pour être en phase les besoins de nos populations ?

  • Le 15 décembre 2021 à 12:20, par lapatriote En réponse à : Espace CEDEAO : « La libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité », fait observer Roch Kaboré

    Combien d’annees apres nos independance, nous continuons avec ces sujets. Chers Dirigeants Africains, certaines choses s’imposeront a vous tot ou tard. Remarquez, beaucoup de vos decisions sont influencees par les peuples qui veulent se faire entendre. A force de patienter sans resultat, vous poussez les gens a la revolte. Changeons !!

  • Le 15 décembre 2021 à 12:57, par Abdoulaye Saleh En réponse à : Espace CEDEAO : « La libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité », fait observer Roch Kaboré

    Une très bonne initiative vient d’être faite par le Président du Faso. Mais je trouve comme une impasse car cela est une simple parole. Je parle ainsi par expérience puisque je fréquente régulièrement l’axe Tchad - Niger - Burkina Faso. Quand on est dans les territoires tchadiens et nigériens, pour celui qui a les pièces sur soi, on se sent chez soi( en matière de liberté) et dès qu’on aborde le sol burkinabè, que tu sois muni des pièces exigées (Passeports, carnet de vaccination contre la covid 19, carte d’étudiant...) Tu es obligé de payer 5000f. De Dori à Ouagadougou il n’y a pas moins de 12 postes de contrôle et de Kantchari à Ouagadougou, pas moins de 10 postes de contrôle, multipliez par 5000f voir. Ce traitement de l’autre siècle ternit l’image du Burkina Faso met en péril l’expression : " pays des hommes intègres" . Il me semble qu’il y a une opération dite : Opération mains propres" hum je ris.

  • Le 15 décembre 2021 à 12:59, par Abdoulaye Saleh En réponse à : Espace CEDEAO : « La libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité », fait observer Roch Kaboré

    Une très bonne initiative vient d’être faite par le Président du Faso. Mais je trouve comme une impasse car cela est une simple parole. Je parle ainsi par expérience puisque je fréquente régulièrement l’axe Tchad - Niger - Burkina Faso. Quand on est dans les territoires tchadiens et nigériens, pour celui qui a les pièces sur soi, on se sent chez soi( en matière de liberté) et dès qu’on aborde le sol burkinabè, que tu sois muni des pièces exigées (Passeports, carnet de vaccination contre la covid 19, carte d’étudiant...) Tu es obligé de payer 5000f. De Dori à Ouagadougou il n’y a pas moins de 12 postes de contrôle et de Kantchari à Ouagadougou, pas moins de 10 postes de contrôle, multipliez par 5000f voir. Ce traitement de l’autre siècle ternit l’image du Burkina Faso met en péril l’expression : " pays des hommes intègres" . Il me semble qu’il y a une opération dite : Opération mains propres" hum je ris.

  • Le 15 décembre 2021 à 14:36, par jeunedame seret En réponse à : Espace CEDEAO : « La libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité », fait observer Roch Kaboré

    Parce que la politique de la CEDEAO c’est la libre tarification des personnes et des biens. Il faut alors trouver et imposer à la CEDEAO une bonne définition des mots libre circulation. Et changer sa définition en Communauté humaine des états d’Afrique de l’ouest.

  • Le 15 décembre 2021 à 17:13, par Bonus En réponse à : Espace CEDEAO : « La libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité », fait observer Roch Kaboré

    @Un Burkinabê ; Je suis d’accord ; c’est plutot le colon qui est venu nous compliquer la vie. En 1884 a Berlin, ils se sont servis d’une carte pour nous diviser comme des gateaux. Aujourd’hui, ils nous manipulent, a defaut de nous exterminer pour exploiter notre continent combien riches en son sol et sous-sol. La France meme se permet de dire que son avenir est en Afrique. Ca veut tout dire. Pour que nos etats soient forts, il faut qu’il y’ait une integration beaucoup plus poussee. Ce qui permettra de creer plus de richesses suite a la facilite de la mobilite. Nous n’avons meme pas besoin de courir vers le blanc pour lui demander de l’aide si nous nous associons.
    Vive l’afrique unie !

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