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Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

Publié le mercredi 8 décembre 2021 à 16h45min

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Procès

L’adjudant chef major Abderrahmane Zétiyenga était commandant d’unité au sein de la garde présidentielle et secondait aussi le lieutenant Gilbert Diendéré dans le cadre du management de la sécurité. Depuis le 05 septembre 1987, il était en position de stage à Po pour l’obtention du brevet d’adjudant chef. Le témoin confie qu’il entretenait une relation privilégiée avec le père de la révolution Thomas Sankara, puisqu’il partageait avec Gilbert Diendéré, le repas avec le président à midi.

Avant son départ pour Po, Abderrahmane Zétiyenga raconte que la situation entre Thomas Sankara et Blaise Compaoré était déjà délétère. Au cours d’une sortie dans la ville de Po, il rencontre Somda Der, venu rendre visite à sa famille. Quand il demande des nouvelles du président Sankara, Somda Der lui confie que les choses vont de mal en pis entre Thomas et Blaise. Le 08 octobre 1987, le témoin reçoit un courrier du président Sankara dans lequel celui-ci lui explique plus amplement l’état des choses.

Inquiété par les informations reçues, il demande une autorisation d’absence le 10 octobre 1987 pour se rendre à Ouagadougou. Arrivé dans la soirée, il rencontre Thomas Sankara, qui lui dit avoir trouvé une solution et que les choses allaient rentrer dans l’ordre avec Blaise Compaoré. Lui de son côté promet au camarade président de voir le lieutenant Gilbert Diendéré afin qu’il organise une réunion pour apaiser les tensions entre les différentes gardes.

Après son entrevue avec Thomas Sankara, Abderrahmane Zétiyenga dit être allé à la rencontre de Gilbert Diendéré et lui aurait fait le point de ses discussions avec Sankara. Mais en cherchant à savoir ce qui ce passe, il s’est heurté au mutisme de Diendéré. Une attitude qu’il dit l’avoir surpris, puisqu’ils étaient des amis et partageaient beaucoup de choses ensemble. " Du 11 au 15 octobre, j’ai constaté un climat de méfiance. Nos relations ont changé donc je suis resté dans mon coin", précise le témoin.

Abderrahmane Zétiyenga ayant insisté auprès de Gilbert Diendéré pour que la réunion entre les deux gardes ait lieu, c’est finalement le 15 au matin que celui-ci l’informe qu’il allait convoquer la rencontre pour le même jour. A cette réunion, les différentes unités du président Sankara ont été représentées en grand nombre mais curieusement au niveau de la garde de Blaise Compaoré, un seul élément s’était présenté à la rencontre, disant que Hyacinthe Kafando était malade (Maiga Pathé).

Les uns et les autres ont alors fait des propositions pour une sortie de crise. Le témoin relève que tout le long de la réunion, l’instigateur de la rencontre, le lieutenant Gilbert Diendéré, n’a pas dit un mot et n’a eu aucune réaction. Plus tard, Diendéré les aurait rappelés, pour leur faire savoir qu’il a reçu un message faisant état d’un complot de Thomas Sankara contre Blaise Compaoré. Et ce complot devait être exécuté à la réunion du CNR à 20h. Et pour éviter qu’il y ait un bain de sang, le lieutenant Gilbert Diendéré a laissé entendre qu’il allait arrêter Thomas Sankara et le mettre en résidence surveillée.

Il donne alors instruction à Abderrahmane Zétiyenga, de rejoindre le poste vers la radio et interdire tout accès vers le conseil quand le cortège de Thomas Sankara va passer la barrière pour la réunion qui devait se tenir. Il a alors rejoint son poste vers 14h. Lorsque le président rentre avec son cortège, des coups de feu nourris se font entendre. Le témoin se dit que se sont sûrement les éléments commis à l’arrestation de Thomas Sankara qui auraient fait des tirs de sommation pour dissuader la garde de Thomas Sankara. Il reste donc à son poste jusqu’à 17h.

Somda Eugène, élément de la garde du camarade président, arrive entre temps à l’entrée et dit être venu s’enquérir des nouvelles du président après avoir entendu les coups de feu. Abderrahmane Zétiyenga dit lui avoir refusé l’accès du conseil, au regard des institutions qu’il avait reçues du lieutenant Gilbert Diendéré. Après réflexion, il laisse Somda Eugène entrer mais le fait accompagner par un soldat. Quelques temps après, le soldat est revenu au pas de course, les yeux hagards et impossible de lui arracher un mot. Se souvenant de cet instant, le témoin fond en larmes avant de se reprendre et continuer son récit.

C’est Somda Eugène qui plus tard est venu lui dire que Thomas Sankara et ses compagnons ont été tués. Il dit avoir été surpris par l’annonce, car Gilbert Diendéré avait dit qu’il allait juste arrêter le père de la révolution et non le tuer. Il dit avoir attendu en vain que le lieutenant Diendéré envoie quelqu’un leur expliquer ce qui était arrivé. Sa crainte avoue-t-il, était qu’après le départ de Somda Eugène, les éléments du palais ne descendent sur le conseil et que les deux camps ne s’entretuent mais fort heureusement cela n’est pas arrivé.

Abderrahmane Zétiyenga dit être resté à son poste toute la nuit et avoir vu deux cargos quitter le conseil. Ils avaient à leur bord les détenus qui sont allés creuser les tombés de Thomas Sankara et de ses douze compagnons. Le lendemain matin aux environs de 7h, il a rejoint l’intérieur du conseil et a constaté des mouvements, notamment des éléments qui partaient pour la mission de Koudougou. Le témoin a alors demandé à repartir poursuivre son stage à Po, stage à l’issue duquel il est revenu au conseil et a continué à travailler à la sécurité rapprochée.

Armelle Ouédraogo
Lefasonet

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Vos commentaires

  • Le 8 décembre 2021 à 17:04, par Fiho En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    Et le général Gilbert diendere dit ne savoir rien de tout ça ? Dommage et triste de la part de cet officier même si Tomas Sankara n’a personne dans la vie Dieu est là pour demander les comptes rendus

  • Le 8 décembre 2021 à 17:11, par HORUDIAOM En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    Le Colonel Ousseini Compaoré disait l’autre fois que Diendéré n’était pas méchant. Je pense qu’il a écouté ce témoignage !!!! Le président Sankara, mangeait avec ses ennemis et était le seul à croire à cette révolution certainement. ça fait mal de voir quelqu’un manger avec toi et te poignarder par la suite. Ce témoignage fait froid au dos. Que le tout puissant apaise les cœurs des familles des victimes et accordent aux victimes le repos éternel dans son paradis. Eh Dieu !!!! L’homme est méchant ! Gilbert Diendéré est impliqué jusqu’au cou ! Et il continue de nier son implication dans ce foutu coup ! Que le tout puissant nous vienne en aide et nous éloigne du chemin des personnes hypocrites et méchantes.

  • Le 8 décembre 2021 à 17:11, par caca En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    Ce témoin est loin de la réalité des faits. Je me demande s’il sait quelque chose ? Il parle par déduction et dit des choses fables intéressante la partie civile et quelques internautes de mauvaise foi. Des témoins qui mentent comme des poules mouillées. Pour d’avoir été silencieux fait de toi un criminel de Thomas Sankara. Parole contre parole parce qu’il pense que le Gal Diendéré est déjà un cabri mort. Vous avez tous fait votre carrière dans ce régime du Front Populaire et aujourd’hui vous tournez le veste de trahison à vos bienfaiteurs d’hier. Dieu vous traitera dans toute sa rigueur.

    • Le 9 décembre 2021 à 00:09, par Dedegueba Sanon En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

      Là je suis d’accord avec toi. Ils ont tous adoubé le front populaire, certains ont eu même des galons pour service rendu... Les services secrets français avaient décrit Golf comme taciturne, calculateur et fin comme Blaise. Et ils estimaient que seul lui pouvait renverser Blaise. Blaise même, un moment avait voulu l’éloigner de lui en le nommant à la Sonaby, mais il a flairé le piège et est resté au RSP où une compétition s’est engagée entre lui et Hyacinthe. Mais plus malin que Hyacinthe il a fini par l’emporter sur celui-ci. Hyacinthe ayant commis l’erreur de gawa de vouloir aller faire un cours officier, ses hommes furent neutralisés un à un. On se souvient du terme de "Kafcidenté" inventé par feu Nobila cabaret pour décrire la mort suspecté de Otis, tout comme fut celle de Gaspar.
      Aujourd’hui comme le vent a tourné, civils et militaires, animateurs zélés du front populaire hier, se retrouvent aujourd’hui à vouloir chacun sauver sa tête. Et l’agneau du sacrifice qui va payer pour tous les péchés sera Golf, et lui ne semble pas en être conscient. Il a adopté une ligne de défense très très mauvaise, en ne "passant pas à table". Tout déballér à défaut de sauver sa tête, aurait libéré sa conscience... Parce que même s’il a une porte de sortie dans ce procès, pour n’être pas celui qui a tiré la balle assassine , où celui à qui bénéficie le crime, la série des procès qui l’attendent (le massacre de Koudougou, puis de Clément Oumarou OUEDRAOGO, puis des Henri Zongo et Lingani etc....) vont lui assurer la perpétuité sauf un miracle. Golf et son épouse, une sorte de "Alizeta Gando bis" , avaient réussi à cristalliser tout le pays contre eux, et je ne suis pas sûr que cela n’a pas joué contre lui lors de son pitoyable putsch manqué.

    • Le 9 décembre 2021 à 01:24, par Nabiiga En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

      @ Caca
      Ce n’est pas mon ami Caca dira le contraire, Voici enfin le témoignage béni qui enfonce ardemment l’incontournable Diendéré lorsqu’il s’agit du versement du sang humain dans notre pays ; du sang si, il en a abondamment versé ce dernier. C’est la belle raison pour laquelle il est communément baptisé la boîte noire des basses besognes commises conjointement avec le peureux Blaise. Hélas, ce procès va enfin l’obliger d’ouvrir sa boîte de pandores pleine de vipères qui mettra au grand jour ce qui s’est tramé depuis le jour où il a savamment orchestré l’assassinat de Sankara et pour lequel il est tremble devant les juges militaires. Mon souhaite le plus cher est de le voir trembler comme il a coutume de faire ; un gaillard comme ça en train de trembler ? Quelle scène et pourtant il se veut le militaire le plus je ne sais pas quoi, au Burkina. Aujourd’hui, le voilà en piteux état avec un regard très lointain et pensif, sans doute il réserve une pensée à tous ceux à qui il a fait. Tout se paie ici-bas et ce n’est pas mon ami Caca qui dira le contraire. Il en sait quelque chose. Son idole Blaise est planqué sous les lits de sa belle-famille dans une chambre dont les rideaux sont tirés.

    • Le 9 décembre 2021 à 08:43, par Un Burkinabê En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

      Caca, vos propos "Vous avez tous fait votre carrière dans ce régime du Front Populaire et aujourd’hui vous tournez le veste de trahison à vos bienfaiteurs d’hier." confirme que nous n’avions pas d’Institution forte et que sous Blaise Compaoré c’était le mouta-mouta. Sinon quelqu’un peut il avoir des "bienfaiteurs" dans une Institution comme l’Armée et au sommet de l’Etat ? Aussi tous les témoignages confirment que le Prez Thomas Sankara s’est rendu les mains en l’air et des criminels ont tiré sur lui à bout portant. Pourquoi ceux-ci n’ont pas été sanctionnés si tant est que les instructions données au commando étaient de l’arrêter.

    • Le 9 décembre 2021 à 12:06, par Kouda En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

      caca,
      les hommes et les femmes employés et payés par l’Etat du Burkina Faso le sont pour l’intérêt de la Nation et non d’un régime. Ne l’oubliez jamais.

  • Le 8 décembre 2021 à 17:34, par Yendabli kan gbouindi. En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    Camarade Gilbert DIENDERE à la barre pour une confrontation. Général tout vous accable plusieurs témoins vous citent. Rester dans un déni et un silence de marbre ne vous sauveront pas. Général vous avez été un acteur actif dans ce coup d’Etat, chef d’orchestre discret et superviseur Vous avez pris soin de changer la garde du PF. Voila que le massacre du BIA de Koudougou tu es cité comme étant le coordonnateur. Vas-tu continuer à nier à botter en touche tous les témoignages qui vous accablent ? Pauvre Burkina Faso..

  • Le 8 décembre 2021 à 17:45, par Nick En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    Un traitre cet Abderrahmane Zétiyenga. Il a su sans ambigute qui se tramait et n’a rien fait pour sauver le presi. Il ne devrait pas etre seulement temoins. il doit etre complice. Gilbert D, il prends son repas avec le presi tout en sachant qu’il a programme son assassina.
    Au moins on apprends un plus la verite avec cet temoin complice

  • Le 8 décembre 2021 à 17:50, par Etirev En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    En sommaire : Les uns et les autres ont alors fait des propositions pour une sortie de crise. Le témoin relève que tout le long de la réunion, l’instigateur de la rencontre, le lieutenant Gilbert Diendéré, n’a pas dit un mot et n’a eu aucune réaction. Plus tard, Diendéré les aurait rappelés, pour leur faire savoir qu’il a reçu un message faisant état d’un complot de Thomas Sankara contre Blaise Compaoré. Et ce complot devait être exécuté à la réunion du CNR à 20h. Et pour éviter qu’il y ait un bain de sang, le lieutenant Gilbert Diendéré a laissé entendre qu’il allait arrêter Thomas Sankara et le mettre en résidence surveillée.

    le temoin connaissait donc que quelque chose allait se passer avant 20h. Pourquoi n’at-il pas prevenu le president ? C’est dire qu’il etait d’accord qu’on arrete le president, c’est a dire du coup d’etat.

  • Le 8 décembre 2021 à 18:18, par Fiho En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    Si diendere n’ai au courant de ce qui allait se passer pourquoi interdit toute mouvement après le passage du cortège

  • Le 8 décembre 2021 à 22:08, par Anbga En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    Pourquoi le chauffeur de Sankara n’a pas fuit avec lui pour aller a Koudougou ou a Kamboissin sans son avis ?
    Le chauffeur de Blaise lui faisait cela.

    Oh Thomas n’avait que des ennemis qui lui envoulaient.

    Personne ne l’aimait !!

    Dieu , !!!

  • Le 8 décembre 2021 à 23:48, par Tipo En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    Mr Etirev faut pas trop incriminer le témoin abdrarhaman zietenga, c’est vrai que Gilbert diendéré lui avait dit qu’il allait faire arrêter PF THOMAS SANKARA à 20H, mais ce que vous oublier, s’est que le coup a été anticipé à 16H au lieu de 20H puisqu’il a reçu l’information le même jour quelques heures près avant l’assassinat, donc le Général est mouiller dans tout les coups allons seulement.

  • Le 9 décembre 2021 à 10:05, par yerbanga henri joel En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    Ici le faut general à encore coordonner les actions du coup d’état
    sinon pourquoi ne prévenir le président, alors on est au courant des menaces en tant que de sécurité du conseil et pourquoi interdire tout mouvement en direction du conseil, cest parceque simplement cest éviter tout échec de l’assassinat du président Thomas Sankara.A mon au faite le président Blaise compaoré se cherchait avec ce faut general de l’armée burkinabé mais li n’avait plus une solution pour s’en défaire

  • Le 9 décembre 2021 à 10:12, par Curieux En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    Dis donc ! si j’ai bien compris le témoin.
    - Il est venu spécialement de Po pour s’enquérir de la situation après avoir reçu un courrier de Sankara.

    - Il voit Sankara qui lui dit que les choses allaient s’arranger. Comment ? le témoin ne le précise pas.
    - Malgré les assurances de Sankara, il insiste auprès de Guinguéré pour qu’il y ait une réunion. Pourquoi ? puisque Sankara l’avait rassuré que tout allait s’arranger
    - des propositions sont faites au cours de la réunion. Lesquelles ? Etaient-ils tous unanime pour une arrestation de Sankara l’après-midi ? l’arrestation de Sankara a-t-il été envisagé au cours de cette réunion en présence même de sa garde personnelle ?
    - Guinguéré ne dit rien au cours de la réunion, mais les rappelle après pour envisager l’arrestation de Sankara quand il viendra à la réunion. Pour ce faire il l’instruit de ne laisser passer personne après le cortège du PF. là plusieurs questions et observations
    1- de quel réunion Guinguéré parlait ? Celle de 16 heures ou de 20 h ? et quels sont ceux que guinguéré a appelé ?
    2- Il était donc d’accord avec Guinguéré pour l’arrestation du président, puisqu’il n’a pas prévenu le Président et en plus il a appliqué les instructions données par Guinguéré pour l’arrestation de Sankara. Chose d’ailleurs très Curieuse pour ce monsieur qui demande permission pour venir régler problème de Sankara et qui au final s’engage dans l’organisation de l’arrestation de ce dernier. Ce qui veut aussi dire qu’il était convaincu que la résolution du problème était l’arrestation de Sankara et non celui de Blaise. Et aussi que le complot de 20h qui justifiait cette arrestation était plausible, connaissant bien Sankara et la situation délétère entre Blaise et lui.
    3-malgré sa proximité avec Sankara, il est reparti poursuivre son stage et revenir poursuivre sa carrière sous Blaise et Guinguéré au conseil de l’entente sans problème. Ce gars semble avoir été un agent double, sinon comment d’ailleurs guinguré détient-il le document manuscrit que le PF lui a adressé et qu’il a brandi lors de son interrogatoire ?

    Cette affaire est complexe. Mon interprétation est que Sankara lui-même et ses proches étaient au courant du projet d’arrestation et ont laisser faire en se disant que Sankara n’était pas « arretable » et en croyant par ce fait rééditer l’exploit du 17 mai avec l’appui du Lion, de Koama Michel, de la FIMAT et des protestations au niveau national et international, alors que celui d’en face, grand acteur du 17 mai et du 4 aout, avait intégré dans son projet cette donne.

    Blasco, c’est pas l’homme. Je crois qu’il a donné l’ordre, peut-être pas à guiguéré mais directement à certains membres du commando de ...... Sankara. Je ne veux même pas lâcher le mot.

  • Le 9 décembre 2021 à 11:04, par Manuel En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    Bonjour
    Ça fait froid au dos !
    Vraiment j’hallucine quand je lis et écoute certains ; Diendere et Blaise Compaoré n’ont pas orchestré l’assassinat de Sankara !!
    Qu’ont il fait après le 15 octobre 1987 ?
    Assassinat de Lingani et de Zongo qui préparaient un coup tout comme Sankara ! Là aussi Blaise et Diendere ne savent rien, mais ils ont continué à diriger ce beau pays jusqu’à ce que le peuple vaillant du Burkina les envoie en exil et en prison : ça ce sont les faits.
    La fin risque d’être terrible pour certains !!!!!

  • Le 9 décembre 2021 à 12:28, par kantigui En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    ce type est un vrai traite, il a trahi Sankara et aujourd’hui il trahit le général : lui étant en stage à po comment se fait il qu’il retrouve à Ouaga durant les cinq jours qui ont précédé l’assassinatet mieux comment peut il se retrouver dans le dispositif le 15 octobre et exécuter les ordres ? et après tout ça il retourne à po et après revient servir dans la garde de Blaise. Celui ci est un vrai traite, il ne doit pas être témoin seulement, kl doit inculpé. Dans tous les cas, i l faut se dire que tous les soldats vraiment proches de sankara ont été tués soit le 15 octobre ou après, et aussi tous ceux qui ont roulé activement pour Djendjéré ont été aussi tués pour faire disparaitre les traces, mais un crime n’est jamais parfait 8 voilà le résultat.

  • Le 9 décembre 2021 à 19:20, par ToiAussi En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    C’est une culpabilisation au larmes de crocodile pour Abderrahmane
    C’est très facile de dire aujourd’hui que si je savais je me serai sacrifier pour que Sankara reste en vie pour que le pays avance.
    Ceci est l’hatitude de personne laches., sans vergogne, sans foi ni loi. Cette racaille de militaire devrait se retrouver devant la cour martiale car ce sont eux qui ont foutu le pays dans la merde.
    Il dit etre au courant du cout d’état contre Sankara et au lieu de prendre les disposition pour contrer le coup il va joué a la securite a une porte sous les ordres de Djiendere.
    Pas de debat il est complice de Djendere et devrait etre dans le box des accuses au lieu de venir jouer au medecin apres la mort. et c’est ce genre de personne qui trahit que Sankara avait pres de lui.
    Qu’a-t-il fait apres la mort de Sankara. Il a toujours été avec Djendere jusqu’à ce que leur amour devienne de la poisse. Lui et Kafando cést la meme race de militaire qui n’aurait jamais du etre dans notre armee.
    Il n’a aucune qualite pour etre conseiller a part ses qualites de militaires traitres et tueurs. Qu’on appure notre armees de ce genres de militaires

  • Le 9 décembre 2021 à 21:17, par Just En réponse à : Procès "Thomas Sankara et douze autres" : L’accès au conseil interdit après le passage du cortège de Sankara, selon le témoin Abderrahmane Zétiyenga

    Merci Zetiyenga tu es là lumière de ce procès. Tu soulage les victimes et leurs proches !

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