Mali : Sale temps pour l’opposant Oumar Mariko !
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Tout serait parti d’une conversation privée entre le « tonitruant » Dr Oumar Mariko, président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) et le Premier ministre, Choguel Maïga qui s’est ensuite retrouvée sur les réseaux sociaux. Le leader politique, interpellé le lundi, va finalement être déféré à la Maison d’arrêt de Bamako, le mardi 7 décembre 2021.
Présumé auteur d’un enregistrement devenu viral sur les réseaux sociaux, Dr Oumar Mariko a tenu des « injures grossières » à l’encontre du Premier ministre Choguel Maïga, en réaction à un audio de ce dernier expliquant avec détails, l’impossibilité de juger sur le fond l’ex-chef de la junte militaire Amadou Aya Sanogo dans l’affaire dite des bérets rouges, car disposant d’une flopée de secrets sur des hommes politiques maliens, voire sur la France qui aurait tenté de l’assassiner, relate le média malien, Maliweb.
« Dr Oumar Mariko, très remonté s’est fendu des diatribes ayant fuité sur les réseaux sociaux, qualifiant le Premier ministre de menteur, qu’il a failli le frapper au cours d’une dispute remontant au crépuscule du régime de Moussa Traoré », expose la parution.
C’est sur ces faits qualifiés « d’injurieux », que Mariko est interpellé par la Brigade de recherches du Camp 1 de la gendarmerie nationale, dans le cadre d’une enquête préliminaire initiée par le tribunal de la Commune IV de Bamako. Avec lui, Aboubacar Camara, membre du SADI et chroniqueur radio qui avait enregistré les propos qui valent à Mariko ces démêlées judiciaires.
Présenté au Parquet, hier, mardi, Oumar Mariko a été inculpé et le jugement est annoncé pour le 15 décembre 2021.
Réputé pour son franc-parler, Oumar Mariko passe pour être l’enfant terrible de la classe politique malienne, tant il secoue les dirigeants par ses interventions. On se souvient qu’alors qu’il était député en 2016, la France lui avait même refusé un visa.
Par un portrait, Jeune Afrique apprend qu’à 15 ans déjà, Oumar Mariko participait à ses premières grèves. À 21 ans, il les organise. À 22 ans, il crée son premier parti dans la clandestinité. À 27 ans, il goûte aux geôles de Moussa Traoré. Connu pour ne pas avoir un faible pour l’argent, Dr Oumar Mariko semble jouir de la confiance de plusieurs cercles maliens, pour qui, l’homme « n’est pas comme tous les autres politiciens ».
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