Ciné droit libre 2021 : Les enfants sont à l’honneur
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La cérémonie d’ouverture de la seizième édition du festival Ciné droit libre a eu lieu le samedi 4 décembre 2021 à l’Institut français Georges Méliès de Ouagadougou.
Placé sous le thème : « Quels avenirs pour nos enfants ? », la seizième édition du festival est très riche en couleurs. Au menu, de la comédie musicale, des soirées spéciales avec les cinéastes Boubacar Diallo et Thierry Michel, des projections de films, un don de vivres en soutien aux déplacés internes, des plateaux télés, des débats, des dialogues démocratiques, des forums etc.
Selon le coordinateur du festival, Abdoulaye Diallo, le choix porté sur le thème : « Quels avenirs pour nos enfants ? », correspond très bien aux réalités que vivent les Burkinabè en ce moment.
« Il faut comprendre que nous vivons un présent difficile. Comme l’a dit Dr Cheikh Tidiane Gadio », a-t-il confié.
M. Diallo a affirmé qu’il y a une sauce qui est en train d’être préparée et l’odeur de celle-ci augure d’une sauce indigeste. « Il est de notre devoir d’agir sur la sauce dès à présent pour changer son odeur afin qu’elle soit d’une bonne odeur pour garantir un futur radieux. Nous avons fait exprès de mettre le futur au pluriel car c’est une interrogation. Si c’était une affirmation nous l’aurions mis au singulier », a-t-il martelé.
Pour lui, il est temps pour tous les Burkinabè de réfléchir sur le futur de leurs enfants car, selon lui, l’heure est grave et nous nous devons de nous poser les bonnes questions.
L’une des innovations majeures de cette présente édition, concerne le prix d’entrée pour le concert du village du festival. En effet, en lieu et place d’un prix d’entrée, les festivaliers devront juste apporter des vivres (riz, maïs, mil, haricot, etc.) « Cette année, nous avons décidé pour le concert de Youssoupha de faire un prix d’entrée sous forme de vivres. Au lieu de payer une somme pour rentrer, vous apportez un sac de riz, une tonne de riz, des pâtes, de l’huile… pour qu’on puisse rassembler et aller donner aux déplacés internes », a expliqué, Abdoulaye Diallo.
Et puisque cette édition entend mettre les enfants à l’honneur, il est prévu à cet effet, un forum des enfants pour leur permettre de discuter avec certains décideurs. A l’entendre, des ministres seront invités pour leur expliquer ce qu’ils prévoient en termes d’éducation, de sécurité, d’habitat et d’école pour eux.
Selon le président de la cérémonie, Cheich Tidiane Gadio, le festival a toute sa raison d’être. Il a rendu un vibrant hommage au festival Ciné droit libre qui, selon lui, est une expérience extraordinaire.
« Les Africains qui croient en l’Afrique ont lancé un espace de discussion, de collaboration pour que le génie africain puisse se manifester. Nous en avons besoin. Il y a mille et une raisons de rendre les Africains pessimistes sur leur futur. Et de voir des Africains venir offrir de tels plateaux, je pense qu’il faut que Ciné droit libre arrête d’être un des secrets les mieux gardés d’Afrique », a-t-il confié.
Il a félicité et encouragé toutes les personnes qui contribuent à la réussite du festival depuis toujours et a souhaité un très bon festival à tous les participants.
Patricia Coulibaly (Stagiaire)
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