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Procès Thomas Sankara et douze autres : « Nous n’avons jamais envisagé que l’un tue l’autre », dixit le témoin Laurent Ilboudo

Publié le lundi 6 décembre 2021 à 12h19min

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Procès Thomas Sankara et douze autres : « Nous n’avons jamais envisagé que l’un tue l’autre », dixit le témoin Laurent Ilboudo

Membre de la garde rapprochée du président Thomas Sankara au moment des évènements du 15 octobre 1987, Laurent Ilboudo a déposé ce matin devant le tribunal militaire. Sergent chef au moment des faits, le témoin était de service le jour des évènements. Il dit avoir accompagné le président Sankara au conseil.

C’est une fois au secrétariat, qu’il entend des coups de feu. Sorti voir ce qui se passait, il tombe nez à nez avec Hyacinthe Kafando qui le désarme. Il est ensuite conduit avec d’autres personnes par Arzouma Ouédraogo dit Otis et d’autres éléments, derrière le bâtiment. C’est étant couché, qu’il entend les tirs s’intensifier. Avec les autres "otages", ils sont ensuite conduits dans une villa où ils sont enfermés.

Selon Laurent Ilboudo, Hyacinthe Kafando lui a laissé savoir qu’il a eu la vie sauve, parce qu’il ne savait rien des évènements qui se déroulaient. C’est le lendemain 16 octobre, que Hyacinthe Kafando, Ouédraogo Tibo et Gilbert Diendéré sont venus les libérer en leur disant de se tenir tranquilles.

"Nous avons été sacrifiés", dixit Laurent Ilboudo

A la question du président du tribunal de savoir si les éléments de la garde rapprochée du président Sankara n’étaient pas armés au moment des faits, le témoin a affirmé que comme c’était jeudi, jour de sport, ils n’avaient que leurs P.A (Pistolets automatiques) sur eux. Les armes étaient restées dans les véhicules, comme d’habitude. De plus précise-t-il, ils se sentaient en sécurité au sein du conseil puisque même en cas de difficulté les éléments du conseil étaient sensés leur porter secours. Malheureusement déplore le témoin, il n’a vu personne intervenir pour les secourir. Ce qui lui fait dire, que lui et ses compagnons ont été sacrifiés.

Laurent Ilboudo ajoute que c’est Bossobè Traoré, également membre de la garde du président Sankara qui les a trahis, en alertant le commando qui a mené l’attaque. "Si personne ne les alertait, personne n’aurait su à quel moment nous avons démarré et nous sommes arrivés".

"Est ce qu’il y avait des tensions entre la garde du président Sankara et celle de Blaise Compaoré," interroge le président du tribunal. "Oui", répond le témoin. "Et comment se manifestaient ces tensions ?" "Chacun se méfiait de l’autre". Et lorsque le président du tribunal lui demande s’il a évoqué ces tensions avec le président, Laurent Ilboudo répond par l’affirmative. "Mais il disait que si Blaise Compaoré le cherche, il sait où le trouver. Il a dit de ne pas toucher à un seul cheveu de Blaise Compaoré... C’était comme des frères, nous n’avions jamais envisagé que l’un tue l’autre", confie l’adjudant chef major à la retraite.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 6 décembre 2021 à 13:44, par swartskoff En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : « Nous n’avons jamais envisagé que l’un tue l’autre », dixit le témoin Laurent Ilboudo

    Voilà ce qu’affirment des anges gardiens, très proches de Feu Thomas SANKARA :

    " Et lorsque le président du tribunal lui demande s’il a évoqué ces tensions avec le président, Laurent Ilboudo répond par l’affirmative. Mais il disait que si Blaise Compaoré le cherche, il sait où le trouver. Il a dit de ne pas toucher à un seul cheveu de Blaise ".
    Et pourtant il se trouve un mec Issaka LINGANI qui observe la scène depuis le paradis et arrive à percevoir et comptabiliser environ cinq (05) tentatives d’assassinat menées par SANKARA contre Blaise. Osons espérer qu’il fera son témoignage devant le Tribunal Militaire qui décidera de son véritable rôle ou statut dans cette affaire.

  • Le 6 décembre 2021 à 15:31, par SOME En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : « Nous n’avons jamais envisagé que l’un tue l’autre », dixit le témoin Laurent Ilboudo

    On a compris que ce Bossobe Traoré était un élément clé. On savait qu il y a 1 ou 2 personnes dans la garde rapprochée de Sankara qui donnaient toutes les informations sur Thomas Sankara. On savait qu une personne était chargée de l’étirer dans le piège et une personne devait confirmer que l’oiseau à abattre était bel et bien arrivé. Comment cela peut il se passer si facilement dans un espace aussi sécurisé que le conseil de l’entente ? Il faut quelqu’un qui maîtrise les lieux et tout autour d3 Sankara. On comprend mieux comment certains ont pu en sortir survivants. Petit à petit le puzzle se met en place. Certains gagneraient plus à lâcher la vérité car eux ils seron5 bientôt lâchés une fois qu’ils se retrouveront en milieu d3 la merde jusqu’au cou. Chacun cherchera à sauver sa peau
    SOME

  • Le 6 décembre 2021 à 16:53, par caca En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : « Nous n’avons jamais envisagé que l’un tue l’autre », dixit le témoin Laurent Ilboudo

    Quand tu lis les témoins dans ce procès, tu peux comprendre pourquoi le président Rock souffre avec son fameux rapport d’Inata où des zones d’ombre existent et empêche de savoir les vrais responsables. Je ne sais pas s’il s’agir des témoins à charge ou à décharge. Mais c’est du n’importe quoi sauf l’admiration de Thomas Sankara comme un saint. "Est ce qu’il y avait des tensions entre la garde du président Sankara et celle de Blaise Compaoré," interroge le président du tribunal. "Oui", répond le témoin. "Et comment se manifestaient ces tensions ?" "Chacun se méfiait de l’autre". Et lorsque le président du tribunal lui demande s’il a évoqué ces tensions avec le président, Laurent Ilboudo répond par l’affirmative. "Mais il disait que si Blaise Compaoré le cherche, il sait où le trouver. Il a dit de ne pas toucher à un seul cheveu de Blaise Compaoré... C’était comme des frères, nous n’avions jamais envisagé que l’un tue l’autre", confie l’adjudant chef major à la retraite.Qui ta dit que des frères ne s’entrent tue pas ? Le Gal Diendéré disait qu’il s’agissait des rumeurs et vous autres parlent de tension sans rien comprendre que l’un peut vouloir attenter la vie de l’autre au prétexte qu’ils sont comme des frères. Ils sont réellement comme des frères, mais pas de vrai frère. Mr Bossobé Traoré n’est pas le seul traitre dans le camp Sankara, il y a bien d’autre certainement .

    • Le 6 décembre 2021 à 21:01, par SOME En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : « Nous n’avons jamais envisagé que l’un tue l’autre », dixit le témoin Laurent Ilboudo

      . "Mais il disait que si Blaise Compaoré le cherche, il sait où le trouver. Il a dit de ne pas toucher à un seul cheveu de Blaise Compaoré... C’était comme des frères, nous n’avions jamais envisagé que l’un tue l’autre", confie l’adjudant chef major à la retraite. Qui ta dit que des frères ne s’entrent tue pas… »

      plus loin tu écris : Ils sont réellement comme des frères, mais pas de vrai frère »
      EEh le caca tu es fort deh ! Sankara savait que le jour que Blaise le cherchera il le trouvera et ca n a pas manqué. Maintenant tu décrète que Bossobe est devenu un membre du camp de Sankara !!! Tu es tellement à bout d arguments que tu sombres dans la panique de la fuite en avant. Et Comme des frères peuvent se tuer entre eux, donc c est logique que Blaise tue Sankara, d’autant qu ils ne sont même pas réellement de vrais frères. Donc raison de plus encore pour que Blaise compaore le tue. Qu est ce que c est logique et humain !!! Bravo !!!
      SOME

  • Le 6 décembre 2021 à 16:54, par Eh Blaise ! En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : « Nous n’avons jamais envisagé que l’un tue l’autre », dixit le témoin Laurent Ilboudo

    A cause de pouvoir dans un pays pauvre et endetté. le capitaine blaise n’a pas hésité à tuer son frère et ami. Il a fallu une femme rouge comme alloco, comme ils les aiment tant, nos frères m..., pour que soit scellée la mort du père de la revolution. Eh Blaise !
    Toi femme rouge comme alloco. tu parcours 1000 km pour venir au Faso dans le but de separer la fiancée burkinabé du capitaine Blaise et pousser le môgô jusqu’à ce qu’il assassine son frère et ami. notre très Cher Président bien aimé, le Capitaine Thomas Sankara. Regarde ce que tu nous as fait, ce que tu as fait à l’Afrique et au monde.
    Franchement si c’était toi et le môgô qui étiez morts à la place de notre Héros, ça n’allait pas nous faire très mal, ni à l’Afrique et le monde. Eh femme rouge comme alloco ! Regarde ce que tu as fait.

  • Le 6 décembre 2021 à 19:26, par Alexio En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : « Nous n’avons jamais envisagé que l’un tue l’autre », dixit le témoin Laurent Ilboudo

    La trahison dans notre armee a ete un tabou qui ne disait jamais son NOM. 

    Depuis la mort spetaculaire et enigmatique du Commandant Ouedraogo Moumouni l un des meilleurs parachutiste de la Haute-Volta, par ricochet de toute l Afrique.

    Sous la troisieme republique du Premier ministre Gerard Kango Ouedraogo sous la presidence de Sangoule Lamizana. 1971-1974

    Toute la ville de Bobo-Dioulasso fut tetaniser par cette atroce premiere du jamais vu ou entendu. L homme etait-it victime d un complot lors d une exibition parachutisme ou tout avait mal tourner.

    En fait en plein ciel le mecanisme de son para ne fonctionna . Et il tomba en chute libre.

    Ainsi il perda sa vie.

    Jusqu a nos jours cet incident n a pas ete elucide par notre armee.

    Les speculations sur ce drame dans les rues de Bobo etait parce que le vaillant Commandant de be notre armee fut liquider par la complicite des reseaux francais.

    Car l homme ne voulait l armee francaise.

  • Le 7 décembre 2021 à 01:34, par Nabiiga En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : « Nous n’avons jamais envisagé que l’un tue l’autre », dixit le témoin Laurent Ilboudo

    ……dirais-je même que c’est bien ce gars qui a tué Sankara car sans sa participation active et efficace en se laissant acheté par le camp du peureux Blaise pour jouer le rôle qu’on lui avait assigné, Sankara ne serait peut-être pas tué. Combien a-t-il été payé pour être la taupe dans la garde rapprochée de Sankara ? Pourquoi a-t-il accepté de joue ce rôle-là et qui lui avait fait la proposition. Est-ce Blaise lui-même ? Sinon qui d’autre ? La personne, est-elle dans la salle d’audience ? L’étau étant serré autour de lui, n’est-ce pas l’heure de tout dire car probablement, la personne est incarcérée et se cherche même. Il a été chargé de garder Sankara contre tout mal, il a fini par être le mal que Sankara redoutait fort bien étant surtout donné la situation qui prévalait entre les deux hommes. Tout se paie ici-bas. Regardons son visage ; on y voit un visage de peur de l’inconnu, de honte, et de questionnement.

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