Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Ismaël Diallo demande que les journalistes quittent la salle
Débuté jeudi 2 décembre, le témoignage d’Ismael Diallo a pris fin, ce lundi 6 décembre 2021 à 10h15. Mais avant la reprise de l’audience, le témoin a demandé une faveur au président du tribunal, Urbain Méda.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Ismaël Diallo a demandé que tous les médias se retirent de la salle d’audience parce que certains d’entre-eux « n’ont pas rapporté de manière juste » ses déclarations le jeudi dernier. « Je préfère qu’ils (les journalistes, ndlr) ne disent rien plutôt que de dire des choses que je n’ai pas dites », a-t-il avancé.
A la décharge des journalistes, le président du tribunal accusera la qualité du micro qui rend parfois inaudibles les déclarations du témoin. « Nous sommes à cinq mètres de vous mais on n’entend pas. Demander aux journalistes de se retirer ne me paraît pas la solution. J’accuse la qualité du micro », a justifié Urbain Méda avant de lancer « on va gagner en temps ».
Insatisfait, le témoin a comparé les comptes rendus des journalistes à du dilettantisme. « Si ce sont les mêmes qui étaient là jeudi, qui sont aujourd’hui dans cette salle, je ne vois pas en quoi ils feraient mieux », a déclaré Ismaël Diallo, avant de lancer qu’il peut se réserver le droit de ne pas parler. Le président du tribunal lui rappellera qu’à la différence des accusés, il doit parler. Il dira également au témoin, qu’il a le droit à d’autres recours s’il estime que les écrits des médias sont diffamatoires.
« Je suis en désaccord avec le président du tribunal. Notez-le », a lancé le témoin au parquet militaire. Et Urbain Méda de répondre en s’adressant au greffe « Notez-le en caractère d’imprimerie ».
Mais à la fin de la déposition du témoin, le président du tribunal a attiré l’attention de la presse sur la fidélité dans la transcription des propos des témoins.
LeFaso.net
Photo : Le Reporter
Vos commentaires
1. Le 6 décembre 2021 à 11:33, par HORUDIAOM En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Ismaël Diallo demande que les journalistes quittent la salle
Mais à la fin de la déposition du témoin, le président du tribunal a attiré l’attention de la presse sur la fidélité dans la transcription des propos des témoins.
Je suis tout à fait d’accord avec le tribunal. Il faut relater les faits avec fidélité, sincérité et dextérité ! Que la commission des droits de l’homme de l’Union Européenne observe ce procès avec attention. Tout se passe dans les règles de l’art contrairement à une certaine déclaration d’un avocat sans pain, ni huile d’olive !
2. Le 6 décembre 2021 à 12:31, par MALIVILA En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Ismaël Diallo demande que les journalistes quittent la salle
Tout à fait, il faut que les journalistes fassent l’effort de rendre fidèlement ce qui est dir
3. Le 6 décembre 2021 à 13:15, par Le Vigilent En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Ismaël Diallo demande que les journalistes quittent la salle
Il fallait organiser au moins l’enregistrement audio de toutes les séances du procès. Maintenant qu’il ne semble pas y avoir des éléments pour départager le temoin Ismael Diallo et les hommes de médias présents aux audiences, ont fait comment. Sur quoi peut-on s’appuyer pour connaître la vérité ?
4. Le 6 décembre 2021 à 15:16, par jeunedame seret En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Ismaël Diallo demande que les journalistes quittent la salle
Voilà pourquoi il faut tout filmer enregistrer pour plus de références et de preuves décentralisées et indélébiles. C’est un garde-fou !!
5. Le 6 décembre 2021 à 16:44, par Bernard Luther King ou le Prophète Impie En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Ismaël Diallo demande que les journalistes quittent la salle
Ismael DIALLO, tous mes respects, toutes mes louanges pour la qualité de vos Intellections. Doyen, j’ai relu recemment un de vos articles intitulés "MEA CULPA de Ismael Diallo" publié en son temps par le journal "REGARD" de feu Patrick G. Ilboudo, un de nos plus grands journalistes tombée dans l’oubli. Je vois que curieusement, certaines de mes reactions sont en droite ligne de continuité avec vos reflexions en son temps somme toute très philosophiquement osées.
Peuples d’Afrique, c’est d’homme de cette trempe comme ce Doyen dont nous avons besoin pour conduire nos Etats. En lieu et place du "Pusillanimisme Etatique".
Vive Dieu le plus grand Dictateur de l’Univers !
6. Le 7 décembre 2021 à 01:09, par Dibi En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Ismaël Diallo demande que les journalistes quittent la salle
Le procès de l’assassinat de Thomas Sankara, de ses camarades et de la décapitation criminelle brutale de la RDP est déprimant quand on voit le défilé à la barre de toutes les raclures de lâches, de menteurs, d’inconsistants politiques, d’opportunistes réactionnaires de nuit, de faux communistes patriotards (du GCB ou de l’UCB et autres chapelles de même orientation), des dogmatiques PAIsants et autres Lipadeux, des galonnés douteux, capables des pires atrocités de brutalité et présentés ici à l’occasion comme non-méchants. Tous, des serviteurs zélés de notre satrape national Kwacou Compaoré ; et tous devenus à son temps des affairistes corrompus de haute volée et qui ont contribué sans état d’âme à avachir nos institutions, à élimer la fierté et la fibre patriotique de souveraineté de notre peuple, devenu aujourd’hui inapte à se défendre contre les forces proxy au service du néocolonialisme françafricain ; ce néocolonialisme que servent toujours les bourgeois compradores bureaucratiques francophiles tous les héritiers (CDP-MPP du régime Compaoré-Kaboré-Sakandé-Bénéwendé-Diabré…).
On croit rêver, tant on est sidéré par le spectacle que toutes ces raclures nous donnent à voir. Tous ces gens (sans mémoire, sans archives, sans traces de leurs activités, bref de vrais piliers pourris de bars, inaptes à dire la vérité ; pareils à des somnambules et enfermés dans des dénégations puériles face à l’histoire où jamais, ils n’entreront.
A la monstruosité de leurs responsabilités dans la décapitation criminelle de la RDP, ils ajoutent la petitesse leur personne, même nue de honte ! Et c’est vêtus de draps sales qu’ils nous ont volé l’espoir, piétiné l’élan révolutionnaire de notre peuple ; en croyant se sauver de la poubelle de l’histoire où ils tombent. L’incompétence révolutionnaire, l’immaturité politique idéologique de tous ces dogmatiques, l’opportunisme et les positionnements revanchards de tous ces Lipadeux-PAIsants et autres communistes pouilleux de chapelles UCB et GCB sans bases sociales avérées et solides,…, bref tous ces gens armés de béquilles idéologiques nous ont volé la RDP et la vie d’honnêtes militants de la cause de notre peuple en ce 15 Octobre 1987. Et pendant qu’ils mentent au Tribunal devant l’Histoire, notre peuple continue de payer politiquement, socialement et culturellement cher leur forfaiture et leur trahison criminelle. Ils ont servi la contre-révolutionnaire. Ils ont trahi, et n’ont pas hésité par la suite à servir l’un des régimes les plus honnis, les plus corrompu et les plus brutal au pays et dans la sous-région. Burkina-Faso, instituant ainsi l’inversion réactionnaire contre l’émancipation de notre peuple.
Aujourd’hui, nombre sont à la retraite ; d’autres non ; certains sont morts d’une vraie mort naturelle, couchés sous-terre sur la vérité et leurs petits secrets de traites. De statut civil ou galonnés de félonie, nos puissants d’hier de brutalités, sont bien ternes, en ces moments, devant le Tribunal l’histoire. Il y a ceux qui se cachent derrière les silences de l’amnésie et de la démence sénile. Il y a ceux qui, par incompétence et nanisme idéologique, n’ont rien vu venir ; manipulés comme des bleus par les pontes du PAI et autres traites du communisme opportuniste. Ces dogmatiques primaires qui ont fabriqué à tour de bras, des ennemis imaginaires à la RDP qu’ils ont eux-mêmes étouffée de leurs propres mains ; pour ensuite servir le satrape aux ordres d’Abidjan et de Paris. On peut dire aujourd’hui que toutes ces raclures politiques qui constituent la colonne vertébrale idéologique de l’endocolonat aux affaires à Ouagadougou, continuent de pousser tranquillement leurs affaires dans la prédation minière, financière, foncière, immobilière et les secteurs de privatisation du système scolaire et de la santé … Voilà ce qu’est devenu le pays dit des hommes intègres.
Et dans ces conditions, qu’est ce qui sortira de ce Tribunal de manière à édifier notre peuple en quête de la vérité et la justice face à l’Histoire ?
Na an lara, an sara !
La patrie ou la mort !
7. Le 7 décembre 2021 à 09:01, par arsène bamogo En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Ismaël Diallo demande que les journalistes quittent la salle
Je n’irai pas jusqu’à insulter l’intelligence du frère Diallo, mais je pense qu’il en fait trop en demandant l’expulsion des journalistes. Est-ce eux tous qui auraient travesti ses propos ? Si non, qu’il use de son droit de réponse envers ceux qui l’ont fait. Si c’est toute la presse, là c’est la totale et d’aucuns me comprendront. En bon peul, il devrait actionner sa ruse légendaire pour se faire comprendre...Surtout qu’il ne se fâche contre les médias au regard de son expérience dans le domaine !
8. Le 7 décembre 2021 à 16:34, par Gwandba En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Ismaël Diallo demande que les journalistes quittent la salle
Ne nous échauffons pas. Il ne voulait pas vraiment l’expulsion des journalistes mais c’est de la dissuasion. Exactement comme celle que le peuple burkinabé applique en ce moment sur Rock pour qu’il agisse enfin lui qui est dans le déni.
Certaines vielles personnes manquent de graisses mais pas de la sagesse. Comprenne qui peut.
9. Le 6 janvier 2022 à 15:35, par Increible En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Ismaël Diallo demande que les journalistes quittent la salle
Je ne comprends une chose. Ismael Diallo que je croyais foncieremwnt oppose au massacre du 15 octibre se trouve du cote des assassins ? Si c" est vrai, Ismael, vous aurez perdu toute credibilite.