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Gabriel Tamini était journaliste à la radio nationale, membre du l’Union communiste burkinabè (UCB) qui était elle aussi membre du Conseil national de la révolution (CNR), au moment des faits. Il était à la barre en tant que témoin pour livrer sa version du drame du 15 octobre 1987, ce mercredi 1er décembre 2021.
"Le 15 octobre 1987, j’étais à mon domicile quand les tirs ont commencé. Je tergiversais entre fuir pour survivre ou rester et prendre le risque d’être pris et tué. Quelques instants après, pendant que j’étais devant ma porte en train de chercher une solution, j’ai vu un véhicule qui venait en trombe et garer devant ma porte. C’était feu Salif Diallo qui était avec un chauffeur", narre-t-il.
Selon lui, c’était une opportunité de prendre la poudre d’escampette avec l’aide de Salif Diallo, qui, précise-t-il, était un ami. Installé à bord du véhicule, sans savoir où on le conduisait, il demande à Salif Diallo ce qui s’est passé ? Ce dernier lui répondit qu’il y a eu des tirs au conseil de l’Entente et que Thomas Sankara est mort.
Feu Salif Diallo le conduisit, poursuit-il, directement chez Blaise Compaoré. Son domicile ressemblait à un camp militaire à leur arrivée, dit-il. Tous les trois chefs de révolution y étaient. (Blaise Compaoré, Henri Zongo et Boukari Jean Baptiste Lingani), ainsi que plusieurs autres militaires.
Après une brève escale chez Blaise Compaoré, ils prirent la direction de la radio nationale où Gabriel Tamini devait aider pour les déclarations parcequ’il connaissait la maison. Il serait resté à la radio jusqu’au lendemain.
J’ai été formellement du Front populaire que plus tard
La parquet militaire est revenu sur ses rapports avec le père de la révolution d’août 1983. Ces rapports n’étaient apparemment pas au beau fixe, selon le procureur militaire. Le témoin ne reconnaît pas avoir eu des embrouilles avec Thomas Sankara en dehors du 4 juillet 1987, confie-t-il, où il (Thomas Sankara) aurait refusé de le saluer après une réunion. Réunion au cours de laquelle, des contradictions sur plusieurs points, auraient été évoquées par son organisation (UCB).
A la question de savoir qui aurait rédigé la déclaration du 15 octobre 1987, le témoin déclare qu’il n’en savait rien. Des témoins ont affirmé l’avoir aperçu à la radio, "kalach" en main. Ça aussi, il le nie. "Votre petit Sankara là, il est mort couché là-bas comme un chien". Ces propos seraient de Gabriel Tamini, indique le procureur militaire en se référant à un témoignage inclus dans le dossier. "Non, je n’ai jamais dit cela", réplique le témoin. "C’est invraisemblable", ajoute-t-il, avant de regretter avoir été le porte-voix du message véhiculé le 15 octobre à la radio nationale. "J’ai pris pour argent comptant ce que Salif Diallo m’a dit. J’ai été formellement membre du Front populaire que bien plus tard et au titre toujours de mon organisation qui est l’UCB", se dédouane-t-il.
Me Ambroise Farama de la partie civile, fait constater que c’est dommage que Gabriel Tamini soit retenu pour être témoin à la barre.
Lefaso.net
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Vos commentaires
1. Le 1er décembre 2021 à 16:29, par SOME En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : « J’ai pris pour argent comptant ce que feu Salif Diallo m’a dit », Gabriel Tamini
Oui maitre c’est vraiment dommage que ce sinistre individu ne comparaisse que comme temoin. Lui qui a ete la cheville ouvriere de tout ca. Bien salif est mort bien sur tout le monde lui mettra des choses sur son dos : les morts ne peuvent se defendre mais il reste encore des vivants parmi nous ; la verite viendra.Tamini avoue les choses tu n’en fera que te racheter
SOME
2. Le 1er décembre 2021 à 17:22, par Salou En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : « J’ai pris pour argent comptant ce que feu Salif Diallo m’a dit », Gabriel Tamini
Ces civils arrivistes ont été plus dangereux que les militaires
3. Le 1er décembre 2021 à 17:46, par TANGA En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : « J’ai pris pour argent comptant ce que feu Salif Diallo m’a dit », Gabriel Tamini
Il devait être un accusé. Mais pourquoi ne pas le faire devenir ? Selon les contradictions, ce sieur en savait trop.
4. Le 1er décembre 2021 à 19:54, par Bakker En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : « J’ai pris pour argent comptant ce que feu Salif Diallo m’a dit », Gabriel Tamini
Qui a rédigé le fameux communiqué du 15 octobre après les tristes évênements ? quelqu’un a des idées ?
5. Le 1er décembre 2021 à 20:06, par Bakker En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : « J’ai pris pour argent comptant ce que feu Salif Diallo m’a dit », Gabriel Tamini
Qui a rédigé le fameux communiqué du 15 octobre après les tristes évênements ? quelqu’un a des idées ?
6. Le 1er décembre 2021 à 23:00, par Pindare En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : « J’ai pris pour argent comptant ce que feu Salif Diallo m’a dit », Gabriel Tamini
Je suis de l’avis de Maître Ervé , c’est incroyable de voir ce monsieur comme témoin il doit être inculpé de la même sorte que Jean Pierre Palm ’’ des intéressés à l’assassinat’’
7. Le 2 décembre 2021 à 09:03, par arsène bamogo En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : « J’ai pris pour argent comptant ce que feu Salif Diallo m’a dit », Gabriel Tamini
C’est fort de café ! Quelqu’un qui entend des tirs, qui se demande quoi faire pour sauver sa peau, qui voit débouler un véhicule dans lequel il s’engouffre sans savoir où on l’amène, qui ; ; ;qui ; ; ; et qui dit n’être mêlé ni de près ni de loin à l’affaire, même un borgne juriste sait qu’il ment. Et s’il continue, on finira par l’avoir. Par de simples recoupements ou des confrontations. Tout se saura même ici-bas...