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Espace CEDEAO : Un atelier de plaidoyer en faveur des droits des personnes vulnérables

Publié le jeudi 18 novembre 2021 à 21h48min

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Espace CEDEAO : Un atelier de plaidoyer en faveur des droits des personnes vulnérables

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé un atelier visant à renforcer les capacités des acteurs en vue d’un plaidoyer auprès des autorités nationales. Elle s’est tenue le mercredi 17 novembre 2021 à Ouagadougou.

Depuis plusieurs années, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) milite en faveur du respect des droits de l’homme au sein de ses Etats membres. Mais à ce jour, les objectifs visés en la matière ne sont pas atteints. Les violences liées au genre, les droits de l’enfant, le respect du droit international humanitaire, la traite des personnes, etc. Toutes ces problématiques se sont accentuées avec la maladie à coronavirus.

Les participants à l’atelier

C’est pourquoi, ce 17 novembre 2021, la CEDEAO a organisé un atelier pour se pencher davantage sur ces questions et trouver une approche intégrée pour un plaidoyer. Cette rencontre a permis de faire un plaidoyer pour le renforcement des capacités de diverses parties au sein des Etats membres, pour la mise en œuvre des textes de la CEDEAO relatifs au droit international humanitaire, à la traite des personnes, à la violence liée au genre, ainsi qu’aux droits de l’enfant, dans le contexte de la pandémie du covid-19.
En Afrique de l’Ouest, les conditions de sécurité et la protection des personnes montrent des insuffisances.

Elles se situent au niveau des capacités administratives dans les Etats, des manquements touchant la protection des enfants, des systèmes de protections sociales. Outre ces facteurs, il y a la prévalence de conflits et de crises humanitaires, de catastrophes naturelles et de pandémies. Les conflits armés, les catastrophes et la pauvreté sont des éléments qui ont augmenté les migrations à partir de l’espace CEDEAO. Les plus atteints par cette situation de vulnérabilité sont les femmes et les enfants.

Les parties prenantes au plaidoyer espèrent que son adoption se fera par les gouvernements des Etats membres

Donner plus de dignité aux personnes vulnérables

Les participants sont des responsables gouvernementaux des pays membres de la CEDEAO, des partenaires et acteurs non étatiques, des experts et des responsables liés au droit international humanitaire, à la traite des personnes, à la violence basée sur le genre, aux droits des enfants. Ont également été associés, des organisations de la société civile, des partenaires internationaux au développement.

Des résultats sont attendus à la fin des travaux. Les acteurs souhaitent notamment améliorer les capacités nationales de prévention des risques de vulnérabilité. Surtout ceux en rapport avec le trafic de migrants, les violences sexuelles et celles liés au genre. Ils entendent également harmoniser des méthodologies et des modèles de protection relatifs à la prévention des abus à l’égard des personnes vulnérables (femme, enfant, personnes âgées, migrants). Egalement souhaité par ces acteurs, l’amélioration du respect du droit international humanitaire, son intégration dans la culture institutionnelle des Etats membres et la prise en compte des droits des enfants dans la planification du développement national, etc.

Régis Bakyono, conseiller technique au ministère chargé de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur

« La maladie à covid-19 a fragilisé le fonctionnement de nos Etats. Il était de bon droit de pouvoir ajuster le fonctionnement, la mise en application des textes qui existent au sein de la CEDEAO en ce qui concerne la défense, la protection des droits de l’homme de façon générale et celle des personnes vulnérables de façon particulière. L’atelier vise à outiller les différentes parties prenantes en fonction du contexte lié à la pandémie à covid-19. Si le plaidoyer est adopté, il y’aura plus de dignité accordée aux personnes les plus vulnérables et cela leur permettra de se repositionner comme personnes à part entière dans leur vécu quotidien », a expliqué Régis Bakyono, conseiller technique au ministère chargé de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur. L’atelier prendra fin le 19 novembre 2021 à Ouagadougou.

SB
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