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Premières tendances : La grosse déception d’Emile Paré

Publié le mardi 15 novembre 2005 à 09h00min

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Emile Paré

Comment les premiers résultats du scrutin sont accueillis dans les différents QG des candidats à l’élection présidentielle 2005 ? C’est ce que nous avons voulu savoir en nous rendant hier lundi 14 novembre 2005 au siège du MPS/PF, sis à Paspanga.

Le 13 novembre passé, l’heure est maintenant à l’attente des résultats officiels de l’élection présidentielle 2005. Les quelques chiffres disponibles pour le moment donnent déjà une idée du score des différents candidats dans chaque localité, et permet de faire des supputations sur le prochain locataire du nouveau palais de Kosyam, à Ouaga 2000.

A la rue Zom-kom, siège du Mouvement du peuple pour le socialisme/Parti fédéral (MPS/PF), l’ambiance hier était morne. Une poignée de militants étaient là à notre arrivée après 10h. Nous demandons à voir le maître des lieux. Il va falloir attendre, le docteur étant occupé. Nous attendons donc.

C’est un Emile Paré avec un sourire qui cache mal son état d’âme du jour, qui nous accueille peu de temps après. Nous partons pour un échange avec lui, non sans avoir auparavant introduit l’objet de notre visite. Président du MPS/PF, candidat de l’alliance socialiste, le Dr. Emile Pargui Paré, ne cache pas sa déception quant à la configuration des premières tendances au lendemain du scrutin du 13 novembre 2005.

Blaise veut faire du forcing. Sa journée électorale, il l’a passée tout naturellement dans son fief du Nayala. A l’issue de l’accomplissement de son acte citoyen, il a fait le tour des bureaux de vote pour, en bon médecin, prendre le pouls de la situation. Ce fut en tout cas une journée bien remplie qui s’est poursuivie un peu tard dans la nuit à Ouagadougou. Pour lui, c’est toujours réjouissant de voir qu’on a des voix de part et d’autre, mais avec les premiers chiffres qui sont tombés, foi du docteur, il faut avouer que « Blaise est en train de faire des manœuvres dilatoires pour être réélu ».

Pour lui, ce n’est ni plus ni moins qu’un forcing de la part du candidat du CDP, pour se faire plébisciter aux yeux de l’opinion publique nationale et internationale, tout en discréditant du même coup l’opposition. Sinon, comment comprendre qu’avec les audiences que ses concurrents ont eues auprès de l’électorat au cours de la campagne, on se retrouve avec des chiffres, bien que provisoires, en net déphasage avec la réalité.

La CENI doit se reprocher beaucoup de choses

A en croire le candidat de l’alliance, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), s’est laissés faire et doit se reprocher beaucoup d’irrégularités constatées au cours du scrutin. L’absence de délégués des partis, sauf ceux du CDP, dans les bureaux de vote a été favorisée par elle, puisque les textes en la matière, votés il y a 5 ans n’ont pas été appliqués. « Le Chat Noir du Nayala » soutient qu’il y a eu des fraudes. Des preuves formelles à son avis existent, qu’il n’hésitera pas à exhiber en temps opportun. Ceci dit, l’optimisme et la confiance de départ qui habitaient le candidat qu’il est, ont baissé de plus d’un cran et c’est fort regrettable pour notre jeune démocratie.

D. Evariste Ouédraogo

Le Pays

P.-S.

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