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Procès Thomas Sankara et douze autres : « Le complot de 20h c’était des histoires, je suis formel », lance le témoin Daouda Traoré

Publié le mardi 16 novembre 2021 à 16h07min

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Procès Thomas Sankara et douze autres : « Le complot de 20h c’était des histoires, je suis formel », lance le témoin Daouda Traoré

Après sa version des faits, le colonel major à la retraite Daouda Traoré est revenu sur son dernier contact avec Thomas Sankara, à la demande des avocats de la partie civile.

Prenant la parole, le témoin affirme que son dernier entretien avec le président du Conseil national de la révolution (CNR) datait du 11 octobre 1987.

Il précise que ce jour-là, il a été appelé au téléphone par le président Thomas Sankara, plus tôt dans la matinée.

- "Allô, c’est Daouda ?"

- "Oui, camarade président", lui répond le colonel major Daouda Traoré.

- "Comment ça se passe à Gaoua", relance-t-il ?

- "J’ai été prendre contact et je dois prendre service le 15 octobre", lui dis-je

- "Ah bon ?" il s’exclama, comme s’il était soulagé. "Pas de souci. C’est bien ce que tu as fait", poursuit-il. "Reste tranquille. Dans quatre mois, je te rappelle à Ouagadougou". C’était la dernière fois que je parlais avec le président Thomas Sankara.

Revenant sur le prétendu "complot de 20 heures" à la demande de Me Prosper Farama, le témoin reste formel. "Absolument pas. C’était ridicule de dire cela. La rencontre qui devait se tenir, l’ordre du jour était connu. C’était des histoires et je suis formel" ajoute-t-il avec force.

Si c’était par intérêt, je choisirais le camp de Blaise Compaoré

"Vous étiez proche de quel camp ?", demande l’avocat de la partie civile ? A cette question, le témoin répond sans ambages en ces termes : "Si c’était par intérêt, je choisirais le camp de Blaise Compaoré. Parce qu’il avait le temps. Il passait voir les gens à leurs domiciles. Il était socialement plus impliqué que Thomas Sankara", explique-t-il.

Mais il précise tout de même qu’il était du camp de Thomas Sankara par idéalisme et la conviction qu’il était sur la bonne voie même si chez lui, c’était la rigueur. "Blaise Compaoré se servait des frustrations et des mécontentements pour rallier les gens à sa cause", déduit-il.

Jean Pierre Palm et le général Diendéré rappelés à la barre

Au cours de son témoignage, le colonel major Daouda Traoré avait affirmé qu’il a été libéré, après six mois de détention au conseil de l’Entente, par le colonel major Jean Pierre Palm.

Ce dernier a été appelé à la barre pour confirmer ou infirmer cela.

"Sa mémoire lui joue des tours. Ce n’était pas moi" réfute l’accusé et d’ajouter : "Je n’ai pas mis pied au conseil de l’Entente. J’ai de bons rapports avec mon jeune frère Daouda, mais je pense qu’il se trompe".

"Je me rappelle très bien de ce qui s’est passé ce jour et je suis très formel", réplique le témoin.

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