Dans l’imaginaire des Burkinabè, le golf est un sport de bourgeois. Ceux qui entretiennent cette vision de la discipline ont peut-être raison parce que sa pratique n’est pas vulgarisée comme le football et le coût du matériel n’est pas à la portée de tous. Golf club de Ouagadougou est victime de ce préjugé depuis 1972, année de sa création.

Pour contribuer à enlever cette perception chez les Burkinabè et encourager la pratique de ce sport, le Golf club de Ouagadougou a ouvert ses portes au public. « Nous organisons les journées « portes ouvertes » pour faire connaître le Golf club de Ouagadougou et contribuer à casser le mythe selon lequel le golf est un sport de bourgeois alors qu’il ne l’est pas. Le golf est un sport complet et bon pour la santé », a fait savoir le président du club.

Les journées ont connu la présence de sociétés partenaires

Pour les novices, le golf est un sport de précision qui se joue en plein air et qui consiste à envoyer une balle dans un trou à l’aide de clubs. Le but du jeu consiste à effectuer, sur un parcours défini, le moins de coups possible. Précision, endurance, technicité, concentration sont des qualités primordiales pour cette activité. Les pratiquants doivent envoyer la balle dans 18 trous. « Lorsque vous parcourez les 18 trous, nous estimons la distance entre 8 et 10 kilomètres. Nous la parcourons en 4 heures », a expliqué M. Samaké.

Les journées « portes ouvertes » ont été l’occasion pour le public de découvrir et de s’essayer au golf. Ce qui n’a pas manqué de conquérir de nouveaux adeptes. C’est le cas de Pr Jean Lankoandé. « C’est mon premier jour d’initiation au golf aujourd’hui. Ce que j’ai appris ce matin m’a convaincu que c’est un sport complet. J’ai appris à tenir le club, à mettre la balle dans le trou. Ce n’est pas facile mais j’avoue que c’est très intéressant. Je sens du bien de la tête aux pieds ce qui fait comprendre que le golf est bien pour tout le corps », a soutenu le patron de la Polyclinique Yentema qui, malgré l’invitation de son ami Issouf Samaké, traînait les pieds depuis 5 ans à rejoindre le golf club de Ouagadougou. « Je suis conquis et convaincu donc je vais prendre ma carte de membre », a-t-il clamé d’un ton ferme.

Le président de Golf club de Ouagadougou, Issouf Samaké, expliquant le circuit au public

C’est aussi le cas d’Edith Lemou. Architecte de profession, elle a découvert le golf et a décidé de s’affilier au club de Ouagadougou. « Le golf est très intéressant. On en entend parler mais c’est toujours mieux de venir découvrir la discipline. J’invite donc tout le monde à venir découvrir et pratiquer le golf. Je vais moi-aussi prendre ma carte de membre », a-t-elle affirmé.

Créée en 1972, le Golf club de Ouagadougou est affilié à la Fédération française mais ne dispose pas de structure fédérale au plan national. Une insuffisance que veut résoudre le bureau actuel. « On se bat pour la création d’une fédération afin de pouvoir prendre part à des compétitions internationales. Pour cela, nous avons rencontré le ministre des sports et des loisirs et nous lui avons présenté notre projet », a affirmé le président du club. Les initiatives sont toujours en cours et les contacts sont toujours pris afin de mettre en place la fédération.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net