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Dr Ibrahim Séré, médecin du 33e tour du Faso : « Nous avons enregistré 25 chutes avec divers traumatismes cette année »

Publié le mercredi 10 novembre 2021 à 21h55min

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Dr Ibrahim Séré, médecin du 33e tour du Faso : « Nous avons enregistré 25 chutes avec divers traumatismes cette année »

Le 33e tour du Faso, débuté le 29 octobre à Banfora, la capitale de la région des Cascades, a pris fin le dimanche 7 novembre 2021 à Ouagadougou avec le sacre du Suisse Bichlmann Daniels. L’édition 2021 de la compétition a été marquée par une vitesse horaire très élevée atteignant 52 km/h et des chutes dans lesquelles des cyclistes ont été blessés. Dans cette interview, Dr Ibrahim Séré, médecin du 33e tour du Faso, fait le bilan de la prise en charge sanitaire des cyclistes.

Lefaso.net : Quel bilan sanitaire peut-on faire du 33e tour du Faso ?

Dr Ibrahim Séré : Nous avons vécu dix jours de dure épreuve. Le niveau de la compétition était très élevé. Au niveau des équipes de santé, nous nous étions aussi préparés. En termes de bilan, nous avons enregistré plusieurs chutes surtout au début de la compétition. Les premiers jours ont donc été difficiles pour nous. Ces chutes ont amené des cyclistes à abandonner. Pour d’autres, nous avons pu lever l’urgence et ils ont continué la compétition.

Quel bilan faites-vous des chutes ?

Nous avons enregistré environ 25 chutes. Certains cyclistes ont eu des traumatismes et fort heureusement sans que leur pronostic vital n’ait été engagé. Nous avons aussi mis le paquet sur la communication sur la prévention de la pandémie à Covid-19 avec notamment le respect des mesures barrières. Nous avons distribué des cache-nez, du gel et des équipes de vaccination étaient présentes à toutes les étapes. Cela s’est fait avec l’aide du ministère de la Santé.

En matière d’antidopage, nous avons effectué environ 25 tests de contrôle. Ces échantillons seront envoyés dans un laboratoire accrédité pour des analyses. Nous avons enregistré, au cours de la dernière étape, deux cyclistes qui ont été victimes de chute dont le deuxième de la compétition qui a dû abandonner.

A Banfora, deux cyclistes du Bénin ont abandonné après une dizaine de kilomètres. La raison de santé avait été évoquée pour expliquer cela…

Nous n’avons pas été alertés pour ces cas. Mais je retiens que le niveau de la compétition était très élevé et ceux qui ne se sentaient pas très en forme pour poursuivre la compétition ont abandonné en évoquant certaines raisons. Cependant je ne dis pas qu’il s’agit de cela pour leur cas. Mais je pense que tout est rentré dans l’ordre pour eux.

On attendait une explosion de Paul Daumont à la dernière étape mais il est resté muet. Certains expliquent qu’il est malade depuis trois jours. Est-ce que cela peut expliquer sa performance ?

Ce n’est pas cela. Paul Daumont avait de petits soucis après la 7e étape. Il a été pris en charge par l’équipe médicale toute la nuit. Il a même fait une bonne course entre Koubri et Pô et est remonté dans le classement général. Depuis lors tout va bien pour lui et nous n’avons pas été saisis pour un quelconque problème de santé le concernant. Comme je vous ai dit, le niveau de la compétition était très élevé, les jeunes se sont bien battus et c’est normal qu’on ressente de petits soucis à la fin.

De quoi souffrait Paul Daumont ?

Pour des raisons de secret médical, je ne peux rien vous dire.

On a aussi le cas de Souleymane Koné qui ressent des douleurs depuis sa chute à Kaya…

Souleymane Koné est très courageux. Il a été victime d’un traumatisme crano-facial à l’arrivée de Kaya. Avec les équipes du Centre hospitalier régional de Kaya, nous avons tout mis en œuvre pour ses soins et dès le lendemain, Souleymane Koné a voulu continuer la compétition. Il traine toujours des séquelles mais nous allons travailler à réparer cela.

Il n’y a pas donc d’inquiétudes ?

Non, il n’y a pas d’inquiétudes et tout va rentrer dans l’ordre très prochainement.

Propos recueillis par Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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