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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

Publié le mercredi 10 novembre 2021 à 22h10min

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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

Après la pause d’une heure, à la suite de ses collègues de la partie civile, c’est Me Hervé Kam qui a poursuivi l’interrogatoire du général Diendéré.

Répondant à une question de Me Kam sur les conclusions de la réunion du 15 octobre 1987, au matin, le général Diendéré affirme qu’il n’y a pas eu de conclusions mais plutôt des propositions.

Il ajoute que malheureusement il n’a pu rien faire car il a été surpris au même titre que les autres, quelques heures plus tard.

D’après lui, la goûte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est qu’au même moment où il tenait la réunion pour calmer les tensions entre les éléments de garde des deux côtés, Vincent Sigué (Chef de la sécurité de Thomas Sankara) est allé percevoir de l’armement à Kamboinssin. Il affirme l’avoir su plus tard.

Le général a également expliqué qu’après les évènements, il avait la possibilité de rendre compte soit au Commandant Lingani directement (Commandant en chef) soit au capitaine Blaise Compaoré qui était son supérieur hiérarchique.

"J’ai choisi de rendre compte directement au Commandant en chef parce que Blaise Compaoré était malade", déclare-t-il

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Vos commentaires

  • Le 10 novembre 2021 à 16:21, par un passant En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

    C’est difficile de se faire une idee en se limitant seulement au 15 Octobre. Pour paraphraser le proverbe, le 15 Octobre 1987 est le jour ou nous avons chuté, mais nous avons trébuché bien avant cela. Quand les différents groupes de gauche qui formaient le CNR ont commencé avoir chacun des militaires avec lui, la situation s’est compliquée. Nous voulons aussi savoir, les intellectuels se sont-ils ranges dans des camps des militaires qui existaient deja, ou bien c’est l’inverse, i.e. les intellectuels ont formé leurs camps et chacun a cherché à attirer les militaires a lui, souvent en attisant les tensions entre les militaires. Dans ce cas, certains intellectuels devraient venir nous donner des explications. Un ancien officier que les militaires n’ont jamais été à l’origine d’un coup d’etat au Burkina... tout est toujours parti des intellectuels, peut-être que le 15 Octobre n’a pas été différent.

  • Le 10 novembre 2021 à 16:32, par Mechtilde Guirma En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

    D’après lui, la goûte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est qu’au même moment où il tenait la réunion pour calmer les tensions entre les éléments de garde des deux côtés, Vincent Sigué (Chef de la sécurité de Thomas Sankara) est allé percevoir de l’armement à Kamboinssin. Il affirme l’avoir su plus tard.

    Ce jeudi 15 octobre 1987, je le répète, la belle sœur de Madame Thoma Sankara, elle est née Bangoura, qui était en stage au ministère des Affaires Étrangères comme future Ambassadeur à Paris (la politique de l’émancipation de la femme de Sankara, elle avait m’a-t-on dit 24 ans), était en train de raconter comment allait se passer le coup d’État de son co-beau (Sankara), lorsque les premiers coups commencèrent à tonner. Elle se serait écriée : « déjà ! ». Nos meilleurs diplomates avaient tout juste eu le temps en 1983 déjà de rejoindre l’exil.

    Voyez, il y avait bel et bien un troisième larron. C’est le fil de l’écheveau qu’il faudrait commencer à débrouiller d’abord. Je vous le répète ceux qui m’ont parlé de cela, ce sont des sous officiers que Sigué avait recrutés et donné beaucoup d’espoir et qui malheureusement avait vu leur monde s’écrouler. Au début, j’avais cru à un conte de fée banal. Par la suite de file en aiguille comme le président Kafando, j’ai pris la poudre d’escampette de l’exil, mais bien plus tard que lui, mais malheureusement dans un autre contexte bien entendu. En effet, les choses se compliquaient maintenant pour moi avec un certain Salif Diallo. C’est pourquoi je souscris entièrement aux propositions des anciens présidents.

  • Le 10 novembre 2021 à 16:41, par Laabia En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

    Finalement, nous-mêmes lecteurs on est embrouillé avec les propos de du Général. Tantôt on nous dit que Blaise était malade tantôt on dit qu’il s’était rendu au lieu du drame jusque après le carnage.

  • Le 10 novembre 2021 à 16:45, par LeBon En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

    En fait pourquoi Sigué n’était pas avec Sankara ce jour là ? S’il y était peut-être qu’il allait changer l’ordre des choses. Dommage

    • Le 10 novembre 2021 à 19:02, par Mechtilde Guirma En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

      Bonne question ! Aurait-il lâché Sankara au dernier moment, où lorsque les choses ont pris une autre tournure que celle qu’il envisageait, et aurait pris la poudre d’escampette vers le Ghana pour être en définitif rattrapé sur la route et abattu ?.

      • Le 10 novembre 2021 à 22:38, par Un Burkinabê En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

        Guirma, vos écrits ne me convainc pas. Situé ne pouvait pas y être parce que Diendéré été le chef des lieux, le Conseil de l’Entente. Si Sigué s’y pointait peut-être qu’on aurait dit que c’est lui qui a déclenché la fuselage ou qu’il EST celui qui ait abattu les 13 disparus.

        • Le 11 novembre 2021 à 00:35, par Mechtilde Guirma En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

          h ! Fo san sid ya burkinmbila Hakika, Sachez que je ne cherche guère à convaincre qui que ce soit, ni personne. Ni à prendre position pour qui que ce soit. Le Général Diendéré n’est pas mon parent. Pas plus que sa femme que je regardais de loin dans ses activités politiques. Dans cette affaire de Sankara, moi aussi je cherche à comprendre, surtout la charge émotionnelle que j’ai vécue pendant toute la révolution et même après, parce que tout simplement je suis la sœur des GUIRMA. Comme dit le général, je ne vais pas moi aussi étaler ma vie sur le net. Mais si tant il est vrai que nous avons voulu ce procès pour connaître la vérité afin de nous positionner pour la réconciliation et la paix, alors laissez-moi, en tant que témoin oculaire, à mes analyses qui se tablent sur les faits et non de prise de position pour des jugements de valeurs pour ou contre qui que ce soit. Et il se trouve qu’en suivant le Général sur qui le procès est braqué et sur qui encore tous les yeux (nationaux ou internationaux) sont fixés, il y a des points focaux plausibles avec ce que j’ai vu et entendu et vécu sans qu’il y ait aucun contact entre nous, qui justifient que je les fasse connaître. Alors Mr. Burkinabé, épargnez-moi vos jugements de valeur et hargne, je ne suis pas de votre culture, comme vous n’êtes pas de la mienne. Sachons nous tolérer comme je le fais pour tout le monde. Et vous auriez bien remarqué que dans le forum depuis toujours si je n’approuve des opinions, je ne les envoie pas non plus, par respect pour les auteurs, dans les orties. Merci de me comprendre.

  • Le 11 novembre 2021 à 03:03, par Sukoy En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

    Quelqu’un demande pourquoi sigue n’était pas là tout simplement parce que le général et lieutenant à l’époque s’occupait du conseil et de la garde des 2 chefs et il a tout fait pour éloigner les éléments clé de la garde de Sankara a titre d’exemple boukari kabore qui sentait les choses venir voulais rester à ouaga et on la vite sommer de retrouver son bataillon à Kdg tout était prémédité en plus de l’expertise extérieur france ...ect

    • Le 11 novembre 2021 à 17:54, par LeBon En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

      Pourtant ce n’est pas ce le Lion raconte deh. Lui il dit qu’il évitait Ouaga parce que ça sentait mauvais et que Sankara refusait de les laisser agir pour le sauver (arrêter blaise). Et comme lui il ne voulait pas mourir il prenait ses précautions et éviter ouaga au maximum.

      Pour sigué, je n’ai pas d’infos par contre pour le Lion tu peux rechercher ses interviews et tu verras que c’est ce qu’il raconte. De toute façon il viendra à la barre lundi ou mardi. On va encore l’écouter.

  • Le 11 novembre 2021 à 06:12, par Sacksida En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

    Voyez vous, tout cela sont des conjectures et la realites des faits est que Sankara avait echappe a plusieurs attentats mortelles ; dont les derniers avant le 15 octobre 1987 ; etaient le 4 aout 1987, le 12 septembre 1987 lors du dernier voyages en Ethiopie et le 14 octobre a Kaya ou Thomas Sankara s’est fait represente par le Secretaire General National des CDR dejouant ainsi par les officiers favorable a la ligne de la Revolution Democratique et Populaire. Dans ce contexte qu’est intervenue la creation de la Force Speciale d’Intervention du Ministere de l’Administration Territoriale et de la Securite, afin de renforcer la Securite du President du Faso Thomas Sankara ; ce qui n’a pas ete du gout des conspirateurs dont le chef etait Blaise compaore. Toutes les insinuations contraires ne sont que l’oeuvre des contre-revolutionnaires de mauvaise foi. Salut

  • Le 11 novembre 2021 à 06:14, par La verite En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

    Vous voyez , le général se prend pour lho.me le plus intelligent du burkina.
    Premièrement. A travers ce que tu dis ça montre que tu connaît beaucoup du coup d état pour ne pas être impliqué à sa préparation.
    Deuxièmement, si la situation entre les deux camps étaient tellement tendu jusqu a telle point le chef de camps de sankara va chercher des armes en renfort. Connaissant sankara il n allait tenir cette réunion publiquement comme ca. Et puis en situation parraille comme tu le dit général c est pas le chef de camps qui va bouger auprès de son patron. C est quelq un qui ira chercher les armes pas lui. La thèse que tu es entrain de développer la. Ça montre que tu es très impliqué dans la préparation du coup d état contre sankara. Nous avons que tu n est pas le tireur. Mais tu le connais bien. C est sur. C est ca qui est la verite

  • Le 11 novembre 2021 à 07:37, par yambia En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

    Mettez lui, 100 ans de prison et qu’on en finisse. vous savez qu’il ment comme il respire.

  • Le 11 novembre 2021 à 08:50, par warzat En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

    Hummm !! ’’le CNR n’était en aucun cas un régime légal’’. Oui et vous avec. Le CNR dont vous êtes comptable des succès comme des échecs était populaire. La preuve, après l’assassinat, les nouveaux tenants ont demandé une marche de soutien, et personne n’est sortie. Le CNR a atteint l’autosuffisance alimentaire, vous en 27 ans, vous avez fait revenir le pays à l’assistanat. Avec le recul, c’est la frange impopulaire, cupide, françafricaine qui a gagnée le 15 octobre. La preuve de votre impopularité est le taux de participation aux élections qui ont suivi en 1991 je crois.(Paix à l’âme de Oumarou Clément).
    Enfin, il serait souhaitable que l’accusé trouve un argumentaire plus convaincant et crédible. S’aventurer dans les notions de légalité le perdra ; Du reste, les peuples ont plus besoin de justice que de légalité. Le CNR n’était pas légal, mais était juste surtout avec les hommes de la frange qui ont été assassinés le 15 octobre. Les problèmes fonciers sont venus avec vous, les grèves à n’en pas finir sont les conséquences du cumul d’injustice de votre régime. Les difficultés actuelles des FDS, sont aussi les conséquences de vos actes notamment une mutinerie dont les causes profondes n’ont pas été réglées.....etc....
    Il faut donc que l’accusé trouve un autre argumentaire. Quand on dit aux jeunes d’aujourd’hui que sous la révolution quelqu’un ne pouvait pas être attributaire de 02 parcelles, ces jeunes voient automatiquement le fossé que vous avez créé....la pourriture et la corruption dans l’administration c’est vous aussi. Du reste c’est un des vôtres qui a prononcé la célèbre phrase’’ la morale a disparu’’. C’est encore avec vous.
    Alors, vous vous êtes jugés, vos êtes nos frères, mais où sont vos faux amis d’hier dont ceux surtout qui ont récupéré les données de la table d’écoute. Eux sont tranquilles. Ils n’ont pas d’ami, ils n’ont que des intérêts, on ne parle même d’eux. Et pourtant....ils sont les vrais commanditaires des actes que vous avez posé contre vos propres frères.

  • Le 11 novembre 2021 à 09:14, par Sage En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré dit ce qui a fait dégénérer la situation le 15 octobre 1987

    Ce qu’on peut dire, c’est que les "Morts ont tort".
    C’est facile de tuer des gens et venir raconter du n’importe quoi sur eux après ; ils ne pourront pas vous contredire sur cette terre. Mais, pour un Croyant (quelque que soit la Religion), c’est très très grave. On peut tromper les hommes ; on ne peut tromper DIEU. Un jour vous payerez : ICI ou LA-BAS.

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