En effet ses dernières années, les pastèques du Loroum ne font qu’attirer les provinces environnantes (Yatenga, Zondoma, Passoré, Bam, etc.). L’événement mérite une attention pour plusieurs raisons : le Loroum est limité par le climat, les terres cultivables sont assez dégradées...

Mais cela n’empêche, les paysans sont décidés à lutter contre l’adversité de la nature par tous les moyens.

Abdoulaye Ouédraogo est producteur de pastèques dans la zone de Solobo, village situé à l’amont du barrage de Titao. « Chaque vendredi, je vends une à deux charretées de pastèques au marché de Titao. Ce qui me procure 15 000 à 30 000 F pour subvenir aux besoins de ma famille surtout en cette période de soudure. » Tout comme Abdoulaye il y a beaucoup d’autres paysans qui gagnent leur pitance dans la pastèque au Loroum.

La saison précédente a été dure pour les Loroumois. Classée province chroniquement déficitaire, les populations n’ont eu leur salut que grâce aux opérations de secours d’urgence. Tout comme Abdoulaye, beaucoup sont nombreux les producteurs de pastèques qui viennent vendre leurs produits et se procurer à leur tour d’un sac de maïs ou de riz pour pouvoir nourrir la famille.

Les producteurs de la pastèque au Loroum s’activent pour faire de la pastèque une ressource agricole dans la province. Cette action, à l’instar de la production de la pomme de terre, mérite un encadrement conséquent des producteurs et une réorganisation de la filière.

Abdoul Salam OUARMA
AIB / Titao

Sidwaya