LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’ai évolué normalement dans l’armée », clame le général Gilbert Diendéré

Publié le mercredi 10 novembre 2021 à 11h19min

PARTAGER :                          
Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’ai évolué normalement dans l’armée », clame le général Gilbert Diendéré

Quatrième avocat de la partie civile à prendre la parole, ce mercredi 11 novembre 2021, Me Olivier BADOLO a voulu mieux connaître le général Diendéré ; lui qui entendait parler de l’homme depuis tout petit.

L’accusé dira qu’il a été incorporé dans l’armée le 10 août 1978. Après sa formation d’officier, il a été muté à Bobo-Dioulasso au Groupement d’intervention des forces armées (GIFA).

Après les événements du 7 novembre 1982 qui ont porté le médecin-commandant Jean Baptiste au pouvoir, il a rejoint le centre national d’entraînement commando (CNEC) à Pô où il a occupé la fonction de chef de corps adjoint.

En novembre 1987, après le drame du 15 octobre 1987, il devient le chef de corps du CNEC en remplacement de Blaise Compaoré, le patron du Front populaire, le nouveau régime en place. En 1995, après la dissolution du CNEC, le régiment de sécurité présidentielle (RSP) voit le jour et Gilbert Diendéré est nommé chef d’état-major particulier à la présidence du Faso.

Le décor ainsi planté, Me Olivier Badolo fera remarquer que la suite des événements après l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons a été profitable à l’accusé qui était lieutenant au moment des faits.

En effet, l’avocat de la partie civile dira que c’est parce que l’acte posé par les soldats Nabié N’Soni et Arzouma Ouédraogo dit « Otis » (les soldats armés que Diendéré a rencontrés au conseil de l’Entente, ndlr) lui a été bénéfique dans son ascension qu’il ne les a pas sanctionnés d’avoir participé à l’assassinat des treize personnes. Cette observation n’est pas du goût du général Gilbert Diendéré qui réplique : « Ce n’est pas leur action qui m’a permis d’être là où je suis. Ce sont mes compétences intellectuelles, opérationnelles et militaires qui m’ont amené là où je suis. C’est compte tenu de mes compétences au GIFA à Bobo-Dioulasso que je suis allé au CNEC. »

Et l’avocat de rappeler à l’accusé qu’il existait tout de même des militaires plus compétents que lui mais qui n’ont pas eu la même ascension. « Donnez-moi un seul nom qui était plus compétent ? » renvoie le général Diendéré.

Sans réponse, le président du tribunal demande à l’avocat de passer la question. Mais ce dernier fait observer que l’évolution de l’accusé dans l’armée n’était qu’une récompense. Et Gilbert Diendéré de ne pas lâcher le morceau « Ça n’a aucun sens. J’ai évolué normalement ».

LeFaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Procès Thomas Sankara : Sept personnes condamnées font appel