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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Je ne suis pas là pour raconter ma vie » (Gilbert Diendéré)

Publié le mardi 9 novembre 2021 à 16h40min

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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Je ne suis pas là pour raconter ma vie » (Gilbert Diendéré)

« Si j’avais su qu’à l’intérieur, il allait y avoir ça, j’allais dire au président Sankara de ne pas venir au conseil de l’Entente », a déclaré le général Gilbert Diendéré, lors de son audition qui s’est poursuivie cet après-midi à la salle des banquets de Ouagadougou.

Tôt, en début de matinée, l’accusé a déclaré qu’après avoir entendu les tirs au conseil de l’Entente, il s’y était rendu pour comprendre ce qui se passait. Et c’est là qu’il a vu deux soldats (Nabié N’Soni et Ouédraogo Arzouma dit Otis) arrêtés à une dizaine de mètres de certains corps.

Pourquoi s’était-il rendu au conseil sans une sécurité rapprochée ? En réponse à cette question du parquet, l’accusé a laissé entendre qu’il n’avait pas de garde du corps et qu’il ne se reprochait rien en se rendant au conseil. Il a déclaré qu’il a également reconnu Nabié N’Soni lorsqu’il s’est rapproché. « Et si ça avait été un élément de la garde de sécurité de Thomas Sankara, je me serais également approché », a déclaré le général Diendéré.

Les questions du parquet se sont poursuivies jusqu’à ce que l’accusé soit vraisemblablement agacé par une question de la partie poursuivante lui demandant de raconter ce qu’il savait des événements du 15 octobre 1987. Estimant qu’il s’était déjà largement expliqué sur la question depuis le matin, Gilbert Diendéré a déclaré « Je ne suis pas là pour raconter ma vie, mais pour répondre des chefs d’accusation retenus contre moi. »

Poursuivant son interrogatoire, le parquet a voulu opposer à l’accusé des déclarations de certains coaccusés qui l’ont cité lors de leurs dépositions à la barre. Mais le général Diendéré a souhaité réagir sur ces déclarations après le passage des témoins. « Pour moi, témoins et accusés, c’est la même chose. Je préfère attendre après le passage des témoins pour donner une réponse globale ». Cette réponse ne fera pas reculer la partie poursuivante qui brandit les déclarations de deux accusés.

Le premier accusé, c’est Yamba Élysée Ilboudo qui a déclaré lors de l’instruction et à la chambre de jugement avoir aperçu le général Diendéré arrêté avec des soldats lors de l’arrivée du commando au conseil l’Entente.

Le deuxième accusé, c’est le colonel-major Jean Pierre Palm qui a déclaré que les soldats ont procédé aux arrestations de certaines personnalités avant de les conduire à la gendarmerie pour des auditions. « Pourtant, lors de l’instruction, a fait remarquer le parquet, vous avez dit que c’est la gendarmerie qui procédait aux arrestations ». A cette observation, le général Gilbert Diendéré répond « S’il y a des militaires qui ont arrêté des gens, je ne suis pas au courant. Mais certaines personnes ont été déjà envoyées au conseil depuis la gendarmerie. Je n’ai fait arrêter personne. »

L’audience a été suspendue peu avant 16h. Elle reprendra demain, 10 novembre 2021 à 9h.

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Vos commentaires

  • Le 9 novembre 2021 à 19:43, par Ka En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Je ne suis pas là pour raconter ma vie » (Gilbert Diendéré)

    Où est l’homme qui disait a son mentor Blaise Compaoré ‘’’’’tu me trahi je te trahi ?’’’’’’ Ou sont ceux qui criaient dans tous les médias du monde entier que c’était Thomas Sankara ou Eux ? Où est l’homme qui a donné l’ordre d’attaquer le camp de Koudougou ? Vous n’êtes pas de bonne foi monsieur Gilbert Diendéré ! Que penseront vos enfants et tous vos éléments qui savent que vous mentez ? Dire que les militaires n’arrêtent pas ceux qui s’opposent à vous est un mensonge.

    La preuve est selon les hommes que vous aviez envoyé attaquer le camp de Koudougou, et les confidences du sergent Sibiri Gabriel Yaméogo est atroce : Il dit dans l’Evènement No 9 du Fevrier2002 quand on lui a posé la question, ’’Quel sont ceux que vous aviez arrêtés et conduits pour aller tué ? ‘’’’’’’’Je conduisais la DCA, et on avait ceux qu’on n’a arrêtés dans une bâchée de l’état. Arrivé là on devait les exécuter, ils ont garé au bord de la voie, il y avait un certain nombre de militaire, et Sanogo ayant reçu une formation poussée il a pu se détacher, et s’emparer d’une arme et adossée la bâchée : Et Maïga s’est accroupi et envoya une rafale.. Une interview réalisée par Wewton Ahmed Bary, qu’on peut relire sur le journal l’Evènement.

    Venir devant le tribunal militaire dire que c’est la gendarmerie seulement qui arrêtait ceux qui étaient contre votre atrocité pour le pouvoir, ou a balayé pour le pouvoir, c’est être un menteur né, car ce sont tes éléments envoyé a Koudougou qui ont arrêté des pauvres personnes et tuer sans pitié.

    Ce qu’on peut conclure, c’est que les mensonges des supposés accusés est un crime contre la vraie justice Burkinabé qui veut montrer sa crédibilité. Pourtant la palme d’or des exécutions sommaires liées à des putsch supposés ou réels, revient au régime de Compaoré Diendéré. Et celui qui était à la manœuvre ironie de l’histoire, est vous le Général Diendéré. Vous pouviez se réjouir de ne pas connaître le sort que vous aviez réservé au commandant Lingani et au Capitaine Zongo. La tenue même de ce procès, sous ce format, est une avancée de notre démocratie. Et celui qui doit être le premier à le reconnaître est vous le Général Diendéré, penser que le souhait du peuple Burkinabé est que toutes les zones d’ombres qui l’entourent, soient élucidées. C’est en cela que l’on peut dire que l’heure de la vérité a sonné. Malheureusement vos mensonges vous condamnent en avance. Monsieur Gilbert Diendéré, sachiez que toute vérité a une récompense, soyez franc avec vous-même.

  • Le 9 novembre 2021 à 22:45, par La Vérité En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Je ne suis pas là pour raconter ma vie » (Gilbert Diendéré)

    Si ce Général pouvait dire la vérité et rien que la vérité il rendra un service historique à lui même et au delà de sa personne au peuple Burkinabè (le plus important). À la face, cela se voit qu’il est en train de mentir via ses propres contradictions au fil des années.

  • Le 9 novembre 2021 à 23:06, par Fils du pays En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Je ne suis pas là pour raconter ma vie » (Gilbert Diendéré)

    Je ne peux pas comprendre comment un militaire qui est condamné à 20 ans de prison peut toujours garder le grade de général et porté des épaulettes. Gilbert a mis la honte et continue d’humilier notre armée avec ses mensonges.

  • Le 10 novembre 2021 à 00:02, par John En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Je ne suis pas là pour raconter ma vie » (Gilbert Diendéré)

    le probleme, n’est pas Diendere, mais l’Etat Burkinabe en premier lieu le President du Faso. Comment un general qui fait un coup d’etat avec mort d’hommes se permet de garder la tenue militaire sans radiation dans l’armee depuis lors. C’est dire que nous n’avions pas de leader au Burkina. Un president mouta mouta.

  • Le 10 novembre 2021 à 08:49, par KoutoupuissKoutoant En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Je ne suis pas là pour raconter ma vie » (Gilbert Diendéré)

    Nous tous perdu un envoyé, un messie envoye pour la nation ; malheureusement l’état n’a pas su le protéger et l’a laissé à la pature et prédation de l’impérialisme et de ces accolites africains. C’est regretable que ce jugement soit local et que les vrais planificateurs de la destruction de notr revolution et son PF ne soient à Ouaga pour repondre car ils ont fuit. Ceux que vous interroger ou inculper eux n’ont pas fuit, n’est ce pas des attitudes d’hommes qui n’ont rien à trop se reprocher. Rien que la bravoure de Guegueré qui n’a pas fuit, n’est ce pas un brave soldat que toute armée souhaite avoir, surtout décoré de la médaille de Légion par la France ? Les juges locaux certe feront leur mètier d’arbitres sans la presence des vrais accusés ou comploteurs et nous resterons sur notre soif et je sens que l’impérialime ricane et se moque de nous.

    • Le 10 novembre 2021 à 10:54, par Le Vigilent En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Je ne suis pas là pour raconter ma vie » (Gilbert Diendéré)

      Mon cher KoutoupuissKoutoant,, ton général félon n’avait aucun moyen de fuir. Au lendemain de l’insurrection, il est resté en espérant pouvoir manipuler Zida en faveur du camp de Blaise Compaore et de lui-même. N’ayant pas réussi à rallier Zida à sa cause, il a fomente le coup d’état foireux de septembre 2015. Après cet échec, il ne s’est pas rendu aux autorités comme l’aurait fait tout soldat digne et valeureux. Il a tenté de fuir en allant à l’ambassade des États Unis qui est une enclave diplomatique. L’ambassade l’a refusé et il est allé à la Nonciature, une enclave diplomatique également, et c’est de là que, tout tremblant, il a été cueilli comme un fruit mûr par les services compétents burkinabé. C’est justement à cause de ce comportement indigne d’un vrai soldat que la France lui a retiré la médaille d’honneur dont tu parles.
      Ce triste individu, très cruel, s’est toujours fait une fausse réputation de meilleur soldat du Burkina et même de la sous-région. Il était craint par tous les corps habillés et par tous les citoyens burkinabé, C’est tout simplement à cause de ses félonies et de sa très grande cruauté, et non pas pour un quelconque haut fait de guerre qu’il inspirait crainte et méfiance partout où il apparaissait. Si tu estimes qu’on peut comptabiliser les actions du régiment qu’il commandait dans les guerres civiles au Liberia, en Sierra Leone et en Cote d’Ivoire comme des hauts faits de guerre pouvant faire de lui le plus brave de nos soldats, libre à toi !

    • Le 10 novembre 2021 à 15:09, par Le Vigilent En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Je ne suis pas là pour raconter ma vie » (Gilbert Diendéré)

      Mon cher KoutoupuissKoutoant,, ton général félon n’avait aucun moyen de fuir. Au lendemain de l’insurrection, il est resté en espérant pouvoir manipuler Zida en faveur du camp de Blaise Compaore et de lui-même. N’ayant pas réussi à rallier Zida à sa cause, il a fomente le coup d’état foireux de septembre 2015. Après cet échec, il ne s’est pas rendu aux autorités comme l’aurait fait tout soldat digne et valeureux. Il a tenté de fuir en allant à l’ambassade des États Unis qui est une enclave diplomatique. L’ambassade l’a refusé et il est allé à la Nonciature, une enclave diplomatique également, et c’est de là que, tout tremblant, il a été cueilli comme un fruit mûr par les services compétents burkinabé. C’est justement à cause de ce comportement indigne d’un vrai soldat que la France lui a retiré la médaille d’honneur dont tu parles.
      Ce triste individu, très cruel, s’est toujours fait une fausse réputation de meilleur soldat du Burkina et même de la sous-région. Il était craint par tous les corps habillés et par tous les citoyens burkinabé, C’est tout simplement à cause de ses félonies et de sa très grande cruauté, et non pas pour un quelconque haut fait de guerre qu’il inspirait crainte et méfiance partout où il apparaissait. Si tu estimes qu’on peut comptabiliser les actions du régiment qu’il commandait dans les guerres civiles au Liberia, en Sierra Leone et en Cote d’Ivoire comme des hauts faits de guerre pouvant faire de lui le plus brave de nos soldats, libre à toi !

  • Le 10 novembre 2021 à 08:58, par yat En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Je ne suis pas là pour raconter ma vie » (Gilbert Diendéré)

    il appartenait aux services de renseignements de trouver les preuves pour confondre le Général. On ne peut pas connaitre la vérité parce qu’on a laissé les vrais auteurs. Au lendemain de l’assassinat de SANKARA on sait ceux qui faisaient les déclarations ; essayons de réécouter ses déclarations et on aura l vérité. Si les gens pensent que le procès du dossier SANKARA se imite à la condamnation du Général ce sera un deuxième procès de la honte où le peuple Burkinabè aura gaspillé l’argent des contribuables pour se faire insulter par un prisonnier qui rentre de manière glorieuse dans la salle d’audience.

  • Le 10 novembre 2021 à 14:25, par Gwandba En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Je ne suis pas là pour raconter ma vie » (Gilbert Diendéré)

    C’est vraiment dommage que Diendéré s’est retrouvé du mauvais côté de notre histoire. Vu la dextérité avec laquelle il tente de balader les avocats, c’est comme dire, trouvez moi si vous pouvez, j’ai ce que vous recherchez. J’espère que les avocats et le tribunal ne vont pas prendre en compte que la partie des évènements du octobre 1987. Il faut, pour le dénicher investiguer depuis sa naissance jusqu’à son emprisonnement en 2015. Prendre avec sérieux toute les thématiques, évènements de sa ligne de vie et professionnels, ses amitiés et inimitiés etc...
    Ces éléments permettrons de saisir sa personnalité et comment l’aborder. On est pas sans savoir que, comme son mentor Blaise compaoré, la mégalomanie enfuie en eux et couvert d’une fine couche de fausse humilité pour tromper les autres et atteindre leurs buts. Diendéré souhaite être cueillit, pour qu’on le pousse à dire ce que les gens attendent de savoir. Comme ça, il peut également à se justifier auprès de ses complices et passer pour celui qui n’a eu le choix.
    Il faut que les avocats et juges soient efficaces car, ils ont un renard en face.

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